Pierre Soubiranne
Pierre Soubiranne, né le à Céret (Pyrénées-Orientales) et mort le dans cette même ville[1], est un évêque catholique français, notamment évêque de Belley.
Pierre Soubiranne | ||
Photographie de Pierre Soubiranne | ||
Biographie | ||
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Nom de naissance | Pierre Jean Joseph Soubiranne | |
Naissance | Céret (Pyrénées-Orientales) |
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Ordination sacerdotale | ||
Décès | Céret (Pyrénées-Orientales) |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination Ă©piscopale | ||
Archevêque de Néocésarée-en-Pont (de) | ||
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Évêque titulaire de Sébastée-en-Cilicie (de) | ||
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Évêque de Belley | ||
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Spes in utroque | ||
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Biographie
Formation
Pierre-Jean-Joseph Soubiranne est né le 18 janvier 1828 à Céret[2] (Pyrénées-Orientales). Il est le fils de Jean Thadée Soubiranne i Rondoni, docteur en chirurgie et de Josèphe Catherine Do i Marill, il est le deuxième d’une fratrie de 3 garçons. Son intelligence précoce, l’aisance financière de ses parents et la clairvoyance de son oncle prêtre font qu’il fut admis au petit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet dirigé par le Père Félix Dupanloup. Ils ne se perdront plus de vue, en poursuivant une relation d’attirance intellectuelle, d’entraide, de collaboration, de ruptures et de réconciliation. Pierre Soubiranne ne tarde pas à rejoindre le Séminaire de Saint Sulpice, dont le niveau est très élevé, où il côtoie Charles Lavigerie, Joseph-Alfred Foulon et François Leuilleux.
PrĂŞtre
Il est ordonné prêtre en 1856. Il rejoint le premier de ses mentors, Monseigneur Dupanloup, et l'aide à la maison d'éducation de Saint-Nicolas du Chardonnet. Il le suit à l'évêché d'Orléans où il devient à 28 ans son vicaire général apostolique. Là , Pierre Soubiranne se consacre à la diffusion des œuvres catholiques et à des travaux intellectuels. "Si le père Dupanloup était libéral en politique, il ne l’était pas du tout en matière pastorale et il fallait beaucoup d’abnégation à ses vicaires pour supporter un évêque qui s’acharnait à ce qu’ils fissent leur purgatoire sur terre"[3].
Directeur Général de l'Œuvre des Écoles d’Orient
Ses talents de théologien l’ayant ramené à Paris, il ne tardera pas à rejoindre la direction de L'Œuvre des Écoles d'Orient[4] - [5] comme Sous-Directeur. Le 27 avril 1863, Mgr Lavigerie cède officiellement son titre de Directeur Général de L'Œuvre des Écoles d'Orient à l’abbé Soubiranne, qui dirigeait l’Œuvre de facto depuis 1861[6]. Il est le deuxième Directeur Général de L'Œuvre des Écoles d'Orient (2 septembre 1861 – 27 janvier 1872)[7].
Évêque Auxiliaire d’Alger
Il accompagne Mgr Lavigerie, archevêque d’Alger, au concile de Vatican I en qualité d'ami et de conseiller.
En 1871, l'archevêque d'Alger fait savoir au Saint-Siège que la direction des missions catholique en Afrique occupe la grande majorité de son temps, et demande à être suppléé. Pie IX nomme alors Pierre-Jean-Joseph Soubiranne évêque auxiliaire[8] in partibus de Sébastée-en-Cilicie (de), afin d'aider Mgr Lavigerie. C'est ce dernier qui consacre l'abbé Soubiranne le 4 février 1872 dans l'église Saint-Augustin de Paris. Le nouvel évêque travaille activement aux missions pastorales, sous la houlette du Primat d'Afrique, et leur coopération porte du fruit. Le biographe du cardinal Lavigerie, Mgr Baunard, dresse un portrait élogieux de Mgr Soubiranne : "On remarquait, près de l'archevêque, un évêque jeune encore, d'une belle prestance et le front largement découvert, remarquablement distingué de paroles et de manières [...] Mgr Soubiranne était un esprit élégant, un homme de lettre et un homme du monde"[9] - [10].
Après six années d'apostolat aux côtés de l'archevêque d'Alger, l'évêque de Sébastée-en-Cilicie (de) rentre en France. Les deux prélats gardent toutefois intacte l'amitié qui les unit, et Mgr Lavigerie emploie tout son zèle et use de son crédit pour faire nommer son ancien auxiliaire à un siège épiscopal en métropole. Cependant, Mgr Dupanloup voyait d'un mauvais œil le retour de son ancien vicaire, auquel il gardait rancune. L'évêque d'Orléans, proche du maréchal Patrice de Mac-Mahon[11], fit preuve d'une implacable opposition à la nomination de Mgr Soubiranne, malgré les efforts de Mgr Lavigerie, de Mgr Bourret et de Mgr Langénieux[12]. Ce n'est que lorsque le maréchal de Mac-Mahon démissionna et que Mgr Dupanloup perdit de son influence que les efforts de l'archevêque d'Alger portèrent du fruit.
Monseigneur Soubiranne avait choisi pour armoiries épiscopales la Croix de Jérusalem et le Sacré-Cœur ; et pour devise : En l’un et l’autre toute mon espérance ; « Spes in utroque » !
Évêque de Belley
Au consistoire tenu le 27 février 1880 en vue de la nomination d'un nouvel évêque pour le siège épiscopal de Belley, le nom de Mgr Pierre Soubiranne est préconisé. Il est intronisé le 20 avril 1880. Durant son épiscopat il fonde le collège Saint-Pierre à Bourg-en-Bresse ainsi qu'un orphelinat à Ferney. Il travaille aussi à l'achèvement du procès apostolique du vénérable curé d'Ars. Un accident de voiture survenu lors d'une tournée pastorale laisse de graves blessures à Mgr Pierre Soubiranne. Les séquelles persistent et ne s'amenuisent pas avec le temps, ce qui contraint l'évêque de quitter sa charge pastorale après sept ans passés dans le diocèse[13]. En 1887, il se retire dans sa ville natale de Céret, dans son mas qu’il avait acquis dès 1868, muni du titre d'archevêque in partibus de Néocésarée-en-Pont (de) (actuelle Niksar en Turquie).
Il décède le samedi 17 juin 1893 au mas de Llamouzy (devenu le mas Soubiranne). Mgr Noël Gaussail, évêque de Perpignan, célèbre la messe d’obsèques le 23 juin dans l'église de Céret. L'oraison funèbre est prononcée par Mgr Louis-Joseph Luçon, le successeur immédiat du défunt prélat au siège de Belley. Il est inhumé dans le caveau familial dans l'ancien cimetière de Céret[14].
Publications de Pierre Soubiranne
Écrits
- Les Bulgares, les Grecs, les Arméniens, Note : Extrait du XIVe, du XVe et du XVIe "Bulletin de l'Œuvre des Écoles d'Orient", février, mai, juillet 1862. Belin, Paris, 1862. catalogue, Visualiser dans Gallica, ISNI 0000 0000 7688 8465.
Panégyrique
- Panégyrique de St Martin, évêque de Tours, prononcé dans l'église d'Olivet à la fête du 8 juillet 1860. Éditions Gatineau, Blanchard, Orléans, 1860, ISNI 0000 0000 7688 8465.
- Panégyrique de saint Claude, évêque de Besançon, prêché dans la cathédrale de Saint-Claude, le 6 juin 1881. Imprimerie de Villefranche, Bourg, 1881, ISNI 0000 0000 7688 8465.
- Oraison funèbre de Messire Louis Mermod, curé de Gex. Imprimerie de A. Sauzet, Belley, 1881, ISNI 0000 0000 7688 8465.
Discours
- Discours sur l'Œuvre des Écoles d'Orient (Note : Congrès catholique de Malines. Août 1863. Dernière séance publique solennelle, Belin, Imprimerie de Divry, Paris, 1863, ISNI 0000 0000 7688 8465.
- Discours prononcé pour l’ Erection solennelle de l’ Archiconfrérie de la Garde d'honneur du Sacré-Cœur de Jésus, (Donné à Bourg.), Imprimerie de Villefranche, Bourg, 1880, ISNI 0000 0000 7688 8465.
- Discours prononcé le 4 août 1881 à Ars pour l'anniversaire de la mort du vénérable Vianney et l'inauguration d'une statue monumentale de Sainte Philomène, Imprimerie de J.-M. Villefranche, Bourg, 1881, ISNI 0000 0000 7688 8465.
- Discours prononcé dans l'église de Saint-Nicolas de Blois, pour l'ouverture d'une chapelle du Sacré-Cœur de Jésus, le 7 août 1881, Imprimerie de Lecesne, Blois, 1881, ISNI 0000 0000 7688 8465.
- Discours prononcé à la cérémonie de la bénédiction de la première pierre de la basilique des SS. Ferréol et Ferjeux, apôtres de la Franche-Comté, le 30 août 1884, Imprimerie de P. Jacquin], Besançon, 1884, ISNI 0000 0000 7688 8465.
- Discours sur la nécessité de l'enseignement supérieur libre (l'Eglise primatiale de Lyon, le 18 novembre 1885, pour la rentrée des Facultés catholiques), Imprimerie de A. Sauzet, Belley, 1885, ISNI 0000 0000 7688 8465.
Armes
D'argent à la croix de Jérusalem de gueules, au chef d'azur chargé d'un cœur enflammé d'or[15].
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Capeille, « Soubiranne (Pierre-Jean-Baptiste-Joseph) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan,
Articles connexes
Références
- Autorité BnF
- « Panthéon des MARILL », sur genealogiemarill.free.fr (consulté le ).
- « Généalogie de Amédée Joseph Jules NANTA », sur Geneanet (consulté le ).
- « L'Œuvre d'Orient », sur Gallica (consulté le ).
- https://www.oeuvre-orient.fr/wp-content/uploads/LE-CINQUANTENAIRE-DE-LĹ’UVRE-DES-ECOLES-DORIENT.04.07.2017.pdf
- voir bulletin de l’Œuvre des Écoles d’Orient du juillet août 1893, numéro 197, pages 151, 152, 153, 154 et 155.
- https://oeuvre-orient.fr/wp-content/uploads/Les-11-Directeurs-de-l%C5%92uvre-des-Ecoles-dOrient.-22.06.2017.pdf
- « Les Evèques d'Algérie (l'histoire) », sur cerclealgerianiste.fr (consulté le ).
- Mgr Louis Baunard, Le cardinal Lavigerie, t. I, Paris, Poussielgue, , p. 314
- Mgr Louis Baunard, Le cardinal Lavigerie, t. II, Paris, Poussielgue, , p. 41
- « Généalogie de Amédée Joseph Jules NANTA », sur Geneanet (consulté le ).
- Abbé J. Capeille, Figures d'évêques roussillonnais, Perpignan, J. Comet, , 131 p., p. 129
- abbé J. Capeille, Figures d'évêques roussillonais, Perpignan, J. Comet, , p. 130-131
- Capeille 1914
- Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.70. Consultable sur Gallica.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344504791/date
- « Oeuvre d'Orient (Paris) - 75 années disponibles - Gallica », sur Gallica (consulté le ).