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Pierre Paul Louis Randon de Boisset

Pierre Louis Paul Randon de Boisset, né en 1708 et mort le , est un financier et collectionneur français. Il est considéré comme l'un des plus grands collectionneurs du XVIIIe siècle.

Pierre Paul Louis Randon de Boisset
J.-B. Greuze, Randon de Boisset, huile sur toile (73 × 58 cm), musée des beaux-arts de Budapest
Fonction
Fermier général
Ă  partir de
Biographie
Naissance
Décès
Activités

Biographie

Pierre Louis Paul Randon de Boisset est le fils de Pierre Randon de Larandonnière, directeur des Aides de l'élection de Reims, et de Françoise Delacroix. Il devient avocat en 1736, puis receveur des Aides à Épernay, et fermier général en 1757. L'année suivante, il échange sa charge avec celle de receveur général des finances de la généralité de Lyon.

D'abord collectionneur de livres, il se met à collectionner les œuvres d'art à la suite de son premier voyage en Italie, en 1752, pendant lequel il rencontre Joseph Vernet. Il se rend de nouveau en Italie en 1763, puis en Flandre et en Hollande en 1766. Il est réputé l'un des plus grands collectionneurs du XVIIIe siècle, ayant rassemblé quantité d’œuvres d'art qui faisaient de son cabinet d'amateur l'un des plus célèbres de la capitale[1], d'autant plus célèbre qu'il était caché aux yeux du public[2]. Mort célibataire et sans enfant, ses héritiers furent ses neveux, Jean-Louis Millon d'Ainval, receveur général des finances de la généralité de Lyon, et Augustin Millon d'Ailly, receveur général des domaines et bois de la généralité de Paris, qui mirent en vente ses collections.

Par ailleurs, il est l'auteur de L'Humanité, ou le Tableau de l'indigence (1761). Il a habité rue Neuve-des-Capucines, puis à l'hôtel Cressart, n° 18 place Vendôme, où il est mort. Les boiseries du grand salon de cet hôtel ont été remontées au John Paul Getty Museum[3].

Bibliographie

Notes et références

  1. « M. Randon de Boisset est mort. C'Ă©tait un de nos millionnaires, possesseur du plus riche cabinet du royaume. Â» (F. Mettra, Correspondance secrète, politique et littĂ©raire, Londres : chez John Adamson, 1787, t. 3, p. 418, citĂ© par C. Guichard, Les Amateurs d'art Ă  Paris au XVIIIe siècle, Seyssel : Champ Vallon, p. 2008, 128.
  2. "On comparait la galerie de cet amateur à un sanctuaire, n'y était pas admis qui voulait. Les prières, les sollicitations restaient sans succès, près d'un homme froid, peu communicatif", Gault de Saint-Germain, Souvenirs de quelques amateurs du XVIIIe siècle, Ms 329, École nationale supérieure des beaux-arts, cité par C. Guichard, Les amateurs d'art à Paris au XVIIIe siècle, op. cit., p. 316.
  3. B. Pons, Grands décors français, 1650-1800 : reconstitués en Angleterre, aux États-Unis, en Amérique du Sud et en France, Dijon : Faton, 1995.

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