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Pierre Mathieu Bourdon (homme politique)

Pierre Mathieu Bourdon est un industriel et homme politique français né le (9 frimaire an VIII) à Elbeuf (Seine-Maritime) et décédé le à Elbeuf[3].

Pierre Mathieu Bourdon
Illustration.
Portait de Pierre Mathieu Bourdon 1849[2]
Fonctions
Député de Seine-Maritime
–
Maire d'Elbeuf
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Elbeuf
Date de dĂ©cès (Ă  78 ans)
Lieu de décès Elbeuf
Nationalité Française
Parti politique Droite

Biographie

Issu d’une très ancienne famille de drapiers elbeuviens, il est le 2e enfant d’une fratrie de six et le seul fils de Pierre Marie Mathieu Bourdon (1769-1859) et de Marie Anne Henriette Louvet (1771-1851). Il épouse le à Martot (Eure)[4] Élisabeth Modeste Quesné (1805-1883). Le couple aura cinq enfants entre 1834 et 1843[5]. Comme beaucoup de notables de l’époque, il fréquente les cercles maçonniques et appartient, au moins de 1822 à 1826, à la loge maçonnique Les amis réunis de Pont-de-l’Arche (Eure), laquelle, avec 58 frères, fut l’une des loges éphémères les plus fréquentées de Normandie entre 1815 et 1830.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du [6].

Comme quasiment tous les membres de sa famille, il est d’abord nĂ©gociant et fabricant de draps, au moins de 1820 Ă  1836. Mais il devient surtout directeur-gĂ©rant de la Compagnie elbeuvienne d’éclairage par le gaz. L’usine Ă  gaz d’Elbeuf, autorisĂ©e le , est Ă©tablie rue du Neubourg, au moyen de 225 actions de 1 000 frs (nombre portĂ© Ă  275 en 1842). Alors qu’il occupe les fonctions de maire, le Conseil municipal dĂ©cide en 1841 de confier Ă  sa sociĂ©tĂ© l’éclairage public de la ville. ÉquipĂ©e de 33 cornues (dont 6 en terre, les autres en fonte), elle produit Ă  partir de la distillation du charbon 300 000 m3 de gaz en 1852, alimentant 3 500 becs (foyers particuliers, boutiques, manufactures, rĂ©verbère, ainsi que la salle de spectacle et la mairie) et fournit aussi 4 000 hl de coke et 200 barriques de goudron en sous-produits[7]. En 1856, toujours en tant que directeur de la compagnie du gaz, il reçoit l’autorisation de construire un 3e gazomètre, puis un 4e en 1860[8]. Mais il reste surtout attachĂ© Ă  la dĂ©fense de l’industrie textile de la ville (que ce soit Ă  la Chambre consultative puis de commerce, au conseil municipal ou Ă  l’AssemblĂ©e nationale) cherchant Ă  obtenir des droits protecteurs sur les draps de laine, des commandes de draps militaires ou une ligne de chemin de fer desservant Elbeuf. En 1858, il demeurait rue Bourdon Ă  Elbeuf. Il est par ailleurs l’un des membres fondateurs de la SociĂ©tĂ© industrielle d'Elbeuf en 1859. Mais son rĂ´le fut surtout prĂ©pondĂ©rant Ă  la Chambre consultative, puis Ă  Chambre de commerce d'Elbeuf.

Ă€ la Chambre consultative et Ă  la Chambre de commerce

« PrĂ©sident-nĂ© Â» de la Chambre consultative des Arts et Manufactures d’Elbeuf (composĂ©e de 12 membres), en tant que maire, de Ă  , il en est Ă©lu membre le . Puis il en devient cette fois le nouveau prĂ©sident Ă©lu, du Ă  1861. C’est lui qui demande, et obtient, sa conversion en Chambre de commerce. Lorsque celle-ci est transformĂ© en Chambre de commerce par dĂ©cret du , il fait partie des nouveaux membres Ă©lus le , il en est dĂ©signĂ© prĂ©sident lors de la première sĂ©ance le [9]. Mais le , la Chambre devant statutairement renouveler 3 membres sortants (dont lui-mĂŞme), il n’arrive – Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale – qu’en 4e position, est n’est donc pas rĂ©Ă©lu. Il a Ă©tĂ© en fait victime d’une cabale, peut-ĂŞtre Ă  cause d’une rĂ©ponse formulĂ©e en 1863 par la Chambre de commerce Ă  des nĂ©gociants en gros qui protestaient contre les livraisons par petits mĂ©trages. Les acheteurs parisiens auraient soufflĂ© Ă  ceux des fabricants elbeuviens qui ne vendaient que par pièces entières de donner une leçon Ă  la Chambre, en la personne de son prĂ©sident. De fait, une lettre Ă  l’en-tĂŞte de la SociĂ©tĂ© Industrielle, rappelant ces faits, aurait circulĂ© au Cercle des commerçants peu avant l’élection, accusant la Chambre et son prĂ©sident d’avoir rĂ©pondu Ă  la pĂ©tition sans en informer au prĂ©alable l’ensemble des fabricants[10]. NĂ©anmoins Ă  nouveau rĂ©Ă©lu membre de la Chambre de commerce, Ă  l’occasion d’une augmentation de son effectif le , il ne se reprĂ©sente pas en [11]. Il reçoit du prĂ©fet, en tant que prĂ©sident de la Chambre consultative des arts et manufactures d’Elbeuf et prĂ©sident du comitĂ© cantonal chargĂ© de prĂ©parer l’Exposition (32 exposants elbeuviens y participèrent), la Grande mĂ©daille d’honneur dĂ©cernĂ©e Ă  la ville d’Elbeuf pour la qualitĂ© de ses Ă©toffes, lors de l’Exposition universelle de Paris en 1855. Ă€ titre personnel, en tant que prĂ©sident du comitĂ© cantonal, il se voit Ă©galement dĂ©cerner par la Commission impĂ©riale de l’Exposition une mĂ©daille d’argent[12]. En tant que prĂ©sident de la Chambre de commerce, il fait Ă  nouveau partie d’une commission chargĂ©e de prĂ©parer l’Exposition universelle de 1867. Il intervient en 1857 pour obtenir un embranchement de voie ferrĂ©e de Tourville Ă  Serquigny, avec « dĂ©barcadère dans l’intĂ©rieur de la ville d’Elbeuf Â». Il avait dĂ» se faire des ennemis dans le milieu consulaire. On nota ainsi lors de ses obsèques en 1878, l’absence remarquĂ©e des membres du Bureau de la Chambre de commerce[13].

Fonctions municipales

Conseiller municipal Ă  partir de 1834, il remplit d’abord les fonctions de secrĂ©taire. Puis il est nommĂ© le maire intĂ©rimaire Ă  compter du 1er septembre (en sa qualitĂ© de premier inscrit au tableau), après la dĂ©mission du maire Pierre Nicolas DĂ©sirĂ© Lefort-Henry. Par la suite, il est confirmĂ© officiellement maire titulaire par une ordonnance royale du . Il est nommĂ© maire une seconde fois par une ordonnance royale du , puis une 3e fois par une nouvelle ordonnance, le . Il occupe cette fonction jusqu’en 1848. C’est lui qui fait adopter par la ville en 1843 la ruche comme armoiries et pour devise la phrase attribuĂ©e Ă  Bonaparte lors de sa visite en 1802 : « Elbeuf est une vĂ©ritable ruche, tout le monde y travaille Â». La première vĂ©ritable salle de spectacle de la ville, construite en 1818, rue de la Barrière, lui appartenait. Il n’avait pas hĂ©sitĂ© d’ailleurs, au temps de sa jeunesse, Ă  jouer sur scène, alors qu’il en Ă©tait dĂ©jĂ  le directeur. Il y fit de grands travaux d’embellissement. Elle fut rachetĂ©e par la ville en 1838 et comptait 1 100 Ă  1 200 places[14]. Durant son passage Ă  la mairie, il fait aboutir plusieurs projets importants : crĂ©ation d’un service de pompes funèbres, Ă©clairage des rues par le gaz (mais il est vrai qu’il combine ici intĂ©rĂŞts privĂ©s et intĂ©rĂŞts publics), amĂ©nagement d’un vĂ©ritable théâtre municipal. En 1847, il se prononce aussi pour la construction d’une Ă©cole primaire supĂ©rieure de garçons[15]. En tant que maire il prĂ©side la Commission administrative de l’HĂ´pital-Hospice d’Elbeuf, le Bureau de bienfaisance et d’autres institutions charitables. Cependant, il s’oppose (Ă  la Chambre consultative des Arts et manufactures) au projet de loi limitant le travail des enfants (finalement votĂ© le ) ; après ce vote, la commission chargĂ©e d’en contrĂ´ler localement l’application (dont il a fait nommer les membres), s’avère totalement inefficace[16]. Il faut noter aussi que sa proposition de constructions de logements ouvriers n’aboutira pas. Il obtient, en 1845, 5 000 frs de dommages et intĂ©rĂŞts pour propos diffamatoires Ă  la suite de plusieurs articles critiquant sa gestion municipale parus dans Le Censeur normand, dont le gĂ©rant est condamnĂ©[17].

Durant son mandat il doit faire face Ă  des Ă©vĂ©nements très graves, Ă©meutes ouvrières de 1846 et agitation de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire en 1848.

Une grave Ă©meute survient Ă  Elbeuf, en , lorsque le fabricant FĂ©lix Aroux (un patron pourtant très progressiste qui Ă©crira une brochure en faveur du socialisme) fait installer dans son usine une machine « Ă  dĂ©glouteronner les laines Â», opĂ©ration jusque-lĂ  manuelle, confiĂ©e Ă  de vieilles femmes. Une foule de plusieurs milliers d’ouvriers attaque la fabrique, dĂ©fendue difficilement par les autoritĂ©s et la garde nationale locales. Seule l’arrivĂ©e de 400 hommes de troupe accourus de Rouen permet finalement de rĂ©tablir l’ordre. Mathieu Bourdon (blessĂ© Ă  la tĂŞte par plusieurs jets de pierres) fait afficher en ville un appel aux ouvriers () sur le thème : « On vous trompe en vous faisant sortir de vos habitudes d’ordre, de travail et de sagesse (…) Les machines ne sont pas hostiles Ă  l’ouvrier, car, sans les machines, vous le savez tous, il n’y aurait pas d’industrie Ă  Elbeuf, et maĂ®tres et ouvriers ne pourraient exister Â». La presse rĂ©gionale et mĂŞme nationale rendit compte de façon très dĂ©taillĂ©e de ces Ă©vènements[18]. Il reçut quelque temps plus tard une lettre de fĂ©licitations (en date du ) du ministre de l’IntĂ©rieur, le comte Duchâtel, pour sa conduite durant les Ă©meutes[19]. Lorsque la nouvelle de l’insurrection des Trois Glorieuses est connue Ă  Elbeuf, il prĂ©side brièvement en la « Commission municipale provisoire Â» qui gère la ville en ces moments de crise, puis quitte ses fonctions de maire le . Par la suite, il est Ă©lu Ă  nouveau conseiller municipal en , puis rĂ©gulièrement jusqu’en 1865[20] et enfin de 1870 Ă  1874. Il se prĂ©sente aux Ă©lections pour le Conseil gĂ©nĂ©ral en , « soutenu par les monarchistes, les bonapartistes et les clĂ©ricaux Â»[21], mais obtient peu de voix et retire finalement sa candidature entre les deux tours.

Activités parlementaires

Durant la Deuxième RĂ©publique, il est Ă©lu Ă  l’AssemblĂ©e nationale lĂ©gislative du au . En 1849, il avait Ă©tĂ© nommĂ© par le PrĂ©sident de la RĂ©publique supplĂ©ant au juge de paix, en remplacement de son ami Victor Grandin qui venait de dĂ©cĂ©der. Mais la mort de celui-ci entraĂ®ne aussi des Ă©lections lĂ©gislatives partielles. Un comitĂ© dit de « L’union Ă©lectorale Â», de tendance conservatrice, composĂ© de quelques personnalitĂ©s locales, dĂ©signe trois candidats possibles : Mathieu Bourdon, ThĂ©odore Chennevière et Pierre Nicolas DĂ©sirĂ© Lefort-Henry (il Ă©carte en revanche la candidature d’Henri QuesnĂ©). Le comitĂ© organise ensuite un scrutin prĂ©paratoire, auquel participent les Ă©lecteurs adhĂ©rents au programme de « L’Union nationale Â», le . Mathieu Bourdon obtient 791 voix contre 537 Ă  Th. Chennevière et 59 Ă  Lefort-Henry. Il est donc dĂ©signĂ© comme candidat. Il obtient, le , 60 852 voix sur 91 769 votants[22] contre 31 734 Ă  FrĂ©dĂ©ric Deschamps, conseiller gĂ©nĂ©ral du canton d’Elbeuf et ardent rĂ©publicain (il avait Ă©tĂ© commissaire du Gouvernement provisoire en 1848), dont la candidature a Ă©tĂ© soutenue par le Journal de Rouen. Ă€ noter que dans le canton d’Elbeuf mĂŞme, Mathieu Bourdon n’obtient que 2 571 voix (49,8% des suffrages) contre 2 526 Ă  FrĂ©dĂ©ric Deschamps (48,9%). Il siège, assez obscurĂ©ment, avec la majoritĂ© de Droite, mais remplit consciencieusement et activement ses devoirs de dĂ©putĂ©s. Durant son mandat, il intervient peu Ă  la tribune et se consacre surtout Ă  des questions d’intĂ©rĂŞt local. Il est l'auteur de nombreux rapports pour l'AssemblĂ©e LĂ©gislative, notamment au nom de la Commission des intĂ©rĂŞts communaux et dĂ©partementaux, dans laquelle il s’investit beaucoup en 1850 et 1851, sur des questions de fiscalitĂ© et d’emprunt ou de redĂ©coupage de communes, entre autres (voir sa bibliographie). Depuis son siège de dĂ©putĂ© (comme Ă  la mairie ou Ă  la Chambre consultative ou de Commerce), il dĂ©fend aussi inlassablement l’industrie textile elbeuvienne, en s’efforçant de maintenir des tarifs douaniers protecteurs en faveur des draps de laine, d’obtenir des commandes de drap de troupe ou une ligne de chemin de fer desservant Elbeuf. Il veut aussi des lois plus sĂ©vères pour rĂ©primer les vols dans les fabriques et tente de freiner les lois sociales qui limiteraient notamment la durĂ©e du travail des enfants. En 1850, il demande au ministre de la Guerre une garnison sĂ©dentaire Ă  Elbeuf. Le ministre accepte d’y envoyer un bataillon entier, Ă  condition que la ville construise un casernement[23], ce qui sera fait en 1851. Il n’a certes pas l’étoffe d’un tribun, mais il interpelle quand mĂŞme brièvement et contredit Ă  plusieurs reprises Victor Hugo, lorsque celui-ci prononce Ă  la tribune un grand discours lors du dĂ©bat sur la rĂ©vision de la constitution[24] en . Ă€ l’écrivain qui, s’adressant aux dĂ©putĂ©s de droite, s’écrie théâtralement : « Vous n’êtes plus de ce siècle, vous n’êtes plus de ce monde, vous ĂŞtes morts Â», il rĂ©torque notamment : « Vous nous enterrez trop vite, nous ne sommes pas encore morts ! » En ce qui concerne les questions d’ordre national, on notera qu’il vote la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, en mĂŞme temps que la majoritĂ© de droite, et celle supprimant le suffrage universel. Mais il ne se rallie pas au coup d'État de dĂ©cembre 1851 et Ă  l’Empire. Le pouvoir le lui fait payer en choisissant de patronner Henri QuesnĂ© aux Ă©lections de 1852 qui suivent la dissolution de l'AssemblĂ©e. Il se prĂ©sente alors comme candidat indĂ©pendant d'opposition, toujours dans la 2e circonscription de la Seine-InfĂ©rieure. Mais H. QuesnĂ© l’emporte largement au total des six cantons que compte alors la circonscription avec 11 756 voix, Mathieu Bourdon, bien que dĂ©putĂ© sortant, n’arrivant qu’en 4e position avec 1 524 voix. Dans le canton d’Elbeuf mĂŞme, il est aussi en 4e position avec seulement 698 voix contre 2 663 Ă  Camille Randoing, 1 551 Ă  Henri QuesnĂ© et 781 Ă  ThĂ©odore Chennevière. Il se retire alors de la vie politique pendant plus d’une dizaine d’annĂ©es. Puis il se reprĂ©sente aux Ă©lections lĂ©gislatives, le , comme candidat d’opposition reprĂ©sentant le camp orlĂ©aniste. Assurant offrir « une Ă©gale garantie aux amis de l’ordre et Ă  ceux de la libertĂ© Â»[25], il rĂ©unit cette fois 3 402 voix, mais loin des 12 692 suffrages allant au candidat officiel, Henri QuesnĂ©, qui est Ă  nouveau rĂ©Ă©lu[26].

Participation à des sociétés savantes

Mathieu Bourdon fut membre correspondant de l’AcadĂ©mie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Rouen. Il fut Ă©galement membre correspondant de la SociĂ©tĂ© Libre d’Émulation de Rouen (Ă©lu en 1840). Il y fit notamment un rapport sur le TraitĂ© de filature de laine peignĂ©e de E. Leroux[27]. Il fut par ailleurs « inspecteur pour le canton d’Elbeuf Â» de l’Association Normande. En 1842, il communiqua Ă  l’Association un rapport sur la nature du sous-sol elbeuvien, Ă  partir des donnĂ©es recueillies lors du forage de plusieurs puits artĂ©siens[28]. Lorsque fut instaurĂ©e en une « Commission de statistique pour le canton d’Elbeuf Â» (prĂ©sidĂ©e par le juge de paix du canton Graindorge-Desdemaine), chargĂ©e de collecter des donnĂ©es Ă  transmettre au gouvernement, il en fut nommĂ© archiviste gĂ©nĂ©ral[29]. En 1858, il rĂ©alisa des tableaux statistiques extrĂŞmement prĂ©cis sur l’activitĂ© Ă©conomique et industrielle du canton (nombre d’entreprises, de mĂ©tiers Ă  tisser, de broches), Ă  partir des registres de patentes[30]. Il approfondit et actualisa ses travaux, afin de pouvoir prĂ©senter une description complète d’Elbeuf et de son canton lorsque l’Association Normande y tint son congrès annuel en 1862. La publication de ses recherches influença beaucoup Henri Saint-Denis, qui reconnut que Mathieu Bourdon – avec Parfait Maille – avait Ă©tĂ© l’un des deux auteurs qui lui avaient inspirĂ© son projet de rĂ©alisation d’une monumentale Histoire d’Elbeuf en douze volumes[31]. Mathieu Bourdon quant Ă  lui ne saurait ĂŞtre qualifiĂ©, Ă  proprement parler, d’historien. Mais sa triple position de maire, de prĂ©sident de la Chambre consultative puis de commerce et d’industriel très impliquĂ© dans le textile et la distribution du gaz Ă  toutes les habitations et manufactures de la ville, lui donnait une vision inĂ©galĂ©e de la citĂ© et de ses activitĂ©s. Son appartenance Ă  un lignage ancien, aux multiples alliances matrimoniales, lui confĂ©rait de surcroĂ®t une très bonne connaissance des individus et des familles de la bourgeoisie locale. Ses publications sur Elbeuf dans le second tiers du XIXe siècle constituent donc des rĂ©fĂ©rences absolues. Lorsqu’il mourut Ă  Elbeuf, le , âgĂ© de 78 ans, les journaux locaux mentionnèrent tous son grand dĂ©vouement Ă  sa ville et aux affaires publiques durant près de quarante annĂ©es[32]. Les contemporains Ă©voquèrent[33] un « homme d’un talent supĂ©rieur et entièrement dĂ©vouĂ© aux intĂ©rĂŞts de la localitĂ© Â», qui aimait beaucoup sa ville natale et s’intĂ©ressait Ă  son passĂ©, son « zèle admirable et dĂ©vouement sans borne Â», Â« l’élĂ©vation de son esprit et l’obligeance de son caractère Â» et le dirent « estimĂ© de tous les habitants Â». Une rue Mathieu Bourdon perpĂ©tue aujourd’hui son souvenir et celui de son père, qui la fit ouvrir en 1826 sur un terrain dont il Ă©tait propriĂ©taire.

Notes et références

  1. Galerie des représentants du peuple. Assemblée législative, Deprat, Desmauroux-Gaulmin, Impr. lithog. de Lemercier, Paris, chez Basset et Goupil, 1849 (Elbeuf, Centre d’Archives Patrimoniales, 9 Fi 0705).
  2. Galerie des représentants du peuple. Assemblée législative, Deprat, Desmauroux-Gaulmin, Impr. lithog. de Lemercier, Paris, chez Basset et Goupil, 1849 (Elbeuf, Centre d’Archives Patrimoniales, 9 Fi 0705).
  3. Archives départementales de la Seine-Maritime, 3E 00999, registre des décès de 1878, acte no 44.
  4. Archives départementales de l'Eure, 8 Mi 2719, registre des naissances, mariages, et décès, période 1821-1862. À cette époque, Mathieu Bourdon demeurait rue Saint-Jean à Elbeuf et ses parents dans une maison de campagne à Igoville (Eure). Élisabeth Modeste Quesné (née à Elbeuf) habitait avec ses parents retirés pour leur part à Martot.
  5. Francis Concato et Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique. Histoire de la Chambre de commerce d’Elbeuf de 1861 à 1914, 2001, p. 298.
  6. Base LĂ©onore, dossier LH/325/72 (et non en 1864 comme le mentionne H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. XI, p. 537).
  7. Description très complète dans L. Petit, Histoire de la ville d’Elbeuf, de Caudebec, d’Orival, de Saint-Aubin et des autres communes du canton, 1856, p. 172-173.
  8. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 399.
  9. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 521 et 524.
  10. H. Saint-Denis, op. cit., t. X, p. 585-589.
  11. Francis Concato et Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique…, p. 297.
  12. L. Petit, op. cit., p. 218, 240, 245 et 264-269.
  13. Francis Concato et Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique…, p. 298.
  14. L. Petit, op. cit., p. 149.
  15. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 54.
  16. Francis Concato, Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique…, p. 298.
  17. Le Constitutionnel, 7 août 1845.
  18. Long article du Mémorial de Rouen, 24 mai 1846, repris par la Gazette nationale ou le Moniteur universel, 25 mai 1846, p. 2-3, le Journal de Toulouse (27-28 mai 1846). Voir aussi la Gazette des Tribunaux, 29 octobre 1846, ou le Journal des débats politiques et littéraires, 29 octobre 1846 également.
  19. L. Petit, Histoire de la ville d’Elbeuf, p. 196.
  20. En 1854, il préside par exemple une commission, formée au sein du Conseil municipal, chargée d’obtenir du gouvernement une fourniture de drap de troupe L. Petit, op. cit., p. 239.
  21. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. XI, p. 342.
  22. L. Petit, op. cit., p. 212 ; 61 531 voix dit H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 239-240 ; d’autres sources mentionnent 60 852 voix (et 91 629 votants sur 210 743 inscrits).
  23. Henri Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 250.
  24. Victor Hugo, Ĺ’uvres complètes. Actes et paroles, t.1 Avant l’exil, 1841-1841, Paris, J. Hetzel et A. Quantin, 1882, p. 441, 445, 451 ; rĂ©Ă©dition numĂ©rique, Arvensa Éditions, p. 256.
  25. Le Temps, 18 mai 1863.
  26. Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1799, Paris, E. Bourloton, 1889-1891.
  27. Bulletin des Travaux de la Société Libre d’Émulation du Commerce et de l’Industrie de la Seine-Inférieure, année 1861-1862, Rouen, Impr. H. Boissel, 1862, p. 51-52.
  28. L. Petit, op. cit., p. 11.
  29. L. Petit, op. cit., p. 228-229.
  30. Tableaux reproduits en partie par Henri Saint-Denis, op. cit., t. X, p. 457-458.
  31. H. Saint-Denis, t. XI, p. 537. Cet auteur a peut-être eu accès également à des notes, non publiées, laissées par Mathieu Bourdon.
  32. L'Industriel Elbeuvien, 30 janvier 1878, Le Journal d’Elbeuf, 31 janvier 1878, Le Journal de Rouen, 28 et 30 janvier 1878.
  33. L. Petit, op. cit., p. 177 et 212.

Bibliographie de Mathieu Bourdon

- « Table des travaux de la Chambre consultative des arts et manufactures d’Elbeuf  de 1804 Ă  1842 », L’Industriel elbeuvien, au .

- « PrĂ©cis sur la statistique gĂ©nĂ©rale d’Elbeuf Â», Annuaire Normand (Annuaire des Cinq dĂ©partements de la Normandie), Association normande, Caen/Paris, 1843, p. 389-488.

- Rapport fait, sur le projet de loi tendant à changer la circonscription des communes d'Elbeuf, Saint-Aubin..., séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1850, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser la ville de Lisieux à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1850, 7 p.

- Rapport fait, sur un projet de loi tendant à autoriser la ville de Cette [ Sète] à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l’Assemblée nationale, 1850, 6 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser la ville de Valence à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon, séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser le département du Gard à s'imposer extraordinairement pour les travaux des routes départementales, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée législative, 1851, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le dĂ©partement du Morbihan Ă  contracter un emprunt de 80 000 frs et Ă  s'imposer extraordinairement, par M. Bourdon,... sĂ©ance du , Paris, Impr. de l'AssemblĂ©e nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser le département de l'Aube à s'imposer extraordinairement pour les travaux des édifices départementaux..., par M. Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser le département de la Manche à contracter un emprunt pour les travaux neufs des chemins vicinaux..., par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 11 p.

- Rapport fait sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département de la Manche à contracter un emprunt pour le paiement de diverses dettes départementales et s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 12 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à ériger en commune le hameau d'Enghien, et à attribuer cette commune au département de Seine-et-Oise, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 10 p.

- Rapport fait sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département d'Eure-et-Loir à s'imposer extraordinairement pour travaux sur les chemins vicinaux..., par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait sur le projet de loi tendant à autoriser la ville de Strasbourg à contracter un emprunt, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à ériger en commune la section d'Arès, distraite à cet effet de la commune d’Andernos, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait [...] sur un projet de loi tendant à former deux communes distinctes de la commune de Saint-Pierre-de-Franqueville..., par M. Mathieu Bourdon, ... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 9 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à ériger en commune la section de Laroque-Saint-Sernin, distraite à cet effet de la Commune de Saint-Puy, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait, au nom de la 18e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département de Seine-et-Marne à contracter un emprunt pour des travaux de routes départementales, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait, au nom de la 19e Commission des intérêts communaux et départementaux sur un projet de loi tendant à autoriser le département de l'Hérault à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l’Assemblée législative, 1851, 9 p.

- Rapport fait, au nom de la 20e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi tendant à autoriser le département de l'Eure à s'imposer extraordinairement pour le paiement d’une dette afférente au service vicinal, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l’Assemblée nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait, au nom de la 20e Commission des intĂ©rĂŞts communaux et dĂ©partementaux, sur un projet de loi tendant Ă  autoriser la ville de Saint-Denis (Seine) Ă  emprunter une somme de 80 000 frs et Ă  s'imposer extraordinairement quatorze centimes additionnels au principal des quatre contributions directes pour le remboursement de cet emprunt et des autres dettes communales, par M. Mathieu Bourdon,... sĂ©ance du , Paris, Impr. de l'AssemblĂ©e nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait, au nom de la 21e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département des Ardennes à s'imposer extraordinairement pour l'établissement d'un haras mixte à Charleville, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait au nom de la Commission d'examen d'un projet de loi ayant pour objet la sanction d'un échange d'immeubles entre l'État et le Sr Montier, dans le département de l'Eure, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait au nom de la 22e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi tendant à modifier la délimitation de plusieurs communes du département de la Seine par suite de la construction des forts qui entourent la ville de Paris, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 11 p.

- Rapport fait, au nom de la 23e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi tendant à autoriser le département de la Seine-Inférieure à s'imposer extraordinairement pour les travaux des routes départementales, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- À MM. les électeurs de la 2e circonscription électorale de la Seine-Inférieure, pièce, Elbeuf, Impr. Levasseur, s.d., [1852].

-  Compte-rendu des travaux de la Chambre consultative des Arts et Manufactures de la Ville d’Elbeuf Ă  partir du […] jusqu’au […], Elbeuf, Impr. Levasseur, 1857, 50 p.

- Étude sur l’importance commerciale et manufacturière des ville et canton d'Elbeuf, (Extrait du procès-verbal de la sĂ©ance de la Chambre consultative des Arts et Manufactures d’Elbeuf du ), Rouen, Impr. H. Rivoire et compagnie, 1858, 24 p. - « Notice biographique sur M. Victor Grandin, manufacturier Ă  Elbeuf Â», Annuaire Normand (Annuaire des Cinq dĂ©partements de la Normandie), 1858, p. 590-621 (TirĂ© Ă  part, Caen, Hardel, 1858, 34 p.) - Ă€ MM. les Ă©lecteurs de la 2e circonscription Ă©lectorale de la Seine-InfĂ©rieure, le [Profession de foi], pièce, Rouen, Impr. Lecomte frères, s.d. [1863].

- « MĂ©moire en rĂ©ponse Ă  la question (…) quels ont Ă©tĂ© les progrès du commerce et de l’industrie dans l’arrondissement de Rouen depuis dix annĂ©es Â» suivi d’« Ă‰tude sur l’importance commerciale et manufacturière des ville et canton d’Elbeuf [texte dĂ©jĂ  publiĂ© en 1858] suivi d’un « SupplĂ©ment Ă  cette Ă©tude Â», Annuaire Normand (Annuaire des Cinq dĂ©partements de la Normandie), 1863, p. 304-407 [TirĂ© Ă  part, Caen, A. Hardel, 1863, 111 p.] ; « MĂ©moire en rĂ©ponse Ă  la question (…) Quels ont Ă©tĂ© les rĂ©sultats de l’établissement de logements ouvriers dans les villes oĂą il en existe ? Serait-il avantageux d’en Ă©tablir Ă  Elbeuf ? Dans quelles conditions devraient-ils ĂŞtre Ă©tablis ? Â», ibidem, p. 409-415 ; « Avant-propos Â» [aux rapports sur l’exposition des machines et des produits divers de l’industrie elbeuvienne], ibidem, p. 554-556  (Communications prĂ©sentĂ©es lors de la session de l’Association Normande tenue Ă  Elbeuf en 1862),

- « Sur M. Augustin Poussin, manufacturier Ă  Elbeuf, prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© Industrielle de cette ville, membre de l’Association Â», Annuaire Normand (Annuaire des Cinq dĂ©partements de la Normandie), Association normande, Caen/Paris, 1867, p. 658-662.

Sources

  • Francis Concato, Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique. Histoire de la Chambre de commerce d’Elbeuf de 1861 Ă  1914, Elbeuf, CCI, 2001, 422 p.
  • Alain Becchia, La draperie d'Elbeuf (des origines Ă  1870), Mont-Saint-Aignan, Publications de l’UniversitĂ© de Rouen, 2000, 869 p. archive
  • Manuela Maunoury, « Ă‰tude de gĂ©nĂ©alogie sociale : les familles Petou, Bourdon et Sevaistre Ă  Elbeuf-sur-Seine de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle Â», mĂ©moire de maĂ®trise d’Histoire sous la dir. d’A. Becchia, UniversitĂ© de Rouen, 1996, 195 p.
  • Éric Saunier, « RĂ©volution et sociabilitĂ© en Haute-Normandie au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. 6 000 francs-maçons de 1770 Ă  1830 Â», Thèse de doctorat en Histoire, UniversitĂ© de Rouen, 1995, 3 vol. (Publications des UniversitĂ©s de Rouen et du Havre, 1999, 555 p.)
  • Éric Saunier, « Une loge maçonnique Ă  Elbeuf (1810-1833) Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l’Histoire d’Elbeuf, n°22, , p. 47-52.
  • Éric Saunier, « Les francs-maçons elbeuviens de 1805 Ă  1830 : rĂ©flexions autour d’un recrutement social Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l’Histoire d’Elbeuf, n°16, , p. 25-30.
  • Arnaldo Rosati, « Histoire d’une entreprise : la Compagnie elbeuvienne d’éclairage par le gaz (1838-1912) Â», mĂ©moire de maĂ®trise d’Histoire sous la dir. de Y. Marec, UniversitĂ© de Rouen, 1994, 2 vol.
  • Francis Concato, Pierre Largesse, ÉlĂ©ments pour une histoire de la Chambre consultative des Arts et Manufactures d’Elbeuf, Elbeuf, CCI, 1992.
  • Henri Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, Elbeuf, Impr. H. Saint-Denis, t. X et XI, 1903-1904.
  • L’Industriel Elbeuvien, .
  • Le Journal d’Elbeuf, .
  • Journal de Rouen , 28 et .
  • L. Petit, Histoire de la ville d’Elbeuf, de Caudebec, d’Orival, de Saint-Aubin et des autres communes du canton, Elbeuf, Imprimerie Levasseur, 1856.
  • Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires, .
  • « Pierre Mathieu Bourdon (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]

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