Pierre Harter
Pierre Harter, né , décédé à Paris le , était un médecin français, qui ayant pour but de se spécialiser en pathologie tropicale est devenu ethnologue de fait notamment[1] pour l'ouest et le littoral camerounais.
Biographie
Arrivé au Cameroun en 1952 pour une évaluation, puis pour y passer beaucoup plus de temps ensuite dans ce qui constitue aujourd'hui les régions nord-ouest et ouest où il réussit à prendre contact avec la population et aboutit à soigner leurs familles de la lèpre et de la malaria. C'est ainsi qu'en remerciement il reçut les premiers objets des chefs locaux bamiliké et bangwa (poteaux, tabourets, masques),
Après avoir documenté le rôle social des fons, ainsi que l'organisation de la chefferie Bamiliké, il se concentrera à faire valoir la grande richesse plastique des masques de la région nord-ouest du Cameroun et du logone au Tchad, ce qui aboutit à l'acquisition de 280 à 330 objets[2]
Après 34 ans passés au Cameroun, Pierre Harter meurt en France et son testament est respecté, en léguant sa collection[3] de 280 pièces à sa mort à l’État Français. Il permit donc de conserver 53 pièces exceptionnelles, exposées aujourd'hui au Quai Branly comme la Reine porteuse de coupe, ou le masque de la société secrète Proh.
Publications
- Précis de Léprologie 1968
- Le Lakam : stage initiatique des chefs Bamile ´ke´ s, 1969.
- Les masques batcham, Ă©tude anthropomorphique et rĂ´le social (publication 1972).
- Cahiers n°3, article, 1972.
- Le Ngondo.
- Arts anciens du Cameroun, 1986.
- Les rois sculpteurs, art et pouvoir dans le Grassland Camerounais - 1993 (photos des 53 pieces).
Notes et références
- ibafcampus, « HOMMAGE ACADEMIQUE AU PROFESSEUR JEAN-PAUL NOTUE », sur Le blog de ibafcampus (consulté le )
- « Enchères. 280 pièces camerounaises seront proposées à Drouot.L'art tribal du bon docteur Pierre Harter a passé 33 ans à réunir sa collection. », sur Libération.fr, (consulté le )
- « Art africain : le président du Quai Branly prône la circulation des œuvres plutôt que leur restitution », sur Franceinfo, (consulté le )