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Pierre Godon

La Pierre Godon est un dolmen situé à Tillay-le-Péneux dans le département français d'Eure-et-Loir , en région Centre-Val de Loire.

Pierre Godon
Image illustrative de l’article Pierre Godon
Vue générale de l'édifice
Présentation
Chronologie NĂ©olithique moyen Ă  final
Type dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel Campaniforme
Fouille 1976-1977
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1979)
Caractéristiques
Matériaux calcaire et meulière
Mobilier silex, industrie osseuse, éléments de parure
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 10′ 21″ nord, 1° 46′ 56″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre
DĂ©partement Eure-et-Loir
Communes Tillay-le-PĂ©neux
GĂ©olocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
(Voir situation sur carte : Eure-et-Loir)
Pierre Godon
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Pierre Godon
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pierre Godon

Historique

Le dolmen est mentionné en 1864 par M. de Boisvillette dans ses Statistiques Archéologiques d'Eure-et-Loir. En 1975, le propriétaire des lieux entreprit d'araser le tumulus et de vider la chambre funéraire qui était comblée par des pierres. La découverte d'ossements conduisit à la réalisation d'une fouille de sauvetage à compter de 1976[1].

Le dolmen fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 décembre 1979[2].

Situation

Le dolmen a été édifié dans le talweg d'un petit vallon sur un plateau calcaire. Les dalles sont en calcaire et meulière, elles pourraient avoir été extraites du rebord du plateau à une cinquantaine de mètres au nord-est[1].

Plusieurs autres mĂ©galithes sont connus Ă  proximitĂ©, la Pierre Cocharde et la Pierre Peyrolle, deux dolmens dĂ©sormais dĂ©truits, le tumulus de Menainville et deux menhirs situĂ©s dans un rayon d'environ 60 m au nord-ouest et au nord-est, (le premier est dĂ©truit, le second a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© dans le hameau voisin)[1].

Architecture

Le dolmen est constitué de quatre orthostates latéraux et d'une dalle de chevet. Une sixième dalle fut découverte à l'extérieur du périmètre, dans le cairn au nord-est. Il comporte une unique table de couverture. La dalle de fermeture, désormais disparue, n'est connue que d'après les souvenirs du propriétaire[1].

DalleLongueurLargeurÉpaisseur
Couverture2,30 m2,20 m0,50 m
Est-Nord-Est1,25 m1,28 m0,36 m
Chevet1,40 m1,30 m0,60 m
Ouest-Nord-Ouest0,65 m1,10 m0,25 m
Ouest-Sud-Ouest1,30 m1,50 m0,50 m

La chambre funĂ©raire, de forme quadrangulaire, est orientĂ©e au sud-sud-est. Elle mesure 2,10 m de longueur sur 1,40 m de largeur. Le dolmen Ă©tait lĂ©gèrement excentrĂ© par rapport Ă  son tumulus de forme ovale (11,50 m de longueur sur 10 m de largeur). Le cairn fut construit avec des blocs quadrangulaires d'assez grandes dimensions (0,40 Ă  0,50 m) disposĂ©s en Ă©cailles, les interstices Ă©tant comblĂ©s avec des pierres plus petites et le tout fut recouvert d'une couche de petites plaquettes[1].

Le dolmen fut construit en excavant le limon du sol jusqu'à une couche de gravillons et des fosses de calage pour les orthostates y furent creusées jusqu'à atteindre le sous-sol rocheux sous-jacent. L'effondrement de l'orthostate est-nord-est dans la chambre et la cassure de celui du côté est-nord-est sous l'action du gel entrainèrent le basculement de la table de couverture dégageant une ouverture entre le bord de celle-ci et la dalle de chevet. Plus tardivement, un aménagement extérieur au dolmen, sur son côté est réalisé[1].

RĂ©sultats des fouilles

Les ossements et le mobilier funéraire retrouvés lors des fouilles indiquent une utilisation du dolmen du Néolithique moyen jusqu'au Néolithique final (Campaniforme).

Ossements humains

La chambre funĂ©raire Ă©tait remplie sur environ 1,20 m de hauteur. De nombreux ossements humains y furent dĂ©couverts ainsi qu'Ă  l'extĂ©rieur de la chambre. La plupart des ossements furent retrouvĂ©s cassĂ©s, avec peu de connexions anatomiques, la disposition des os longs près des orthostates Ă  l'arrière de la chambre et le dĂ©sordre gĂ©nĂ©ral observĂ© indiquent qu'ils furent repoussĂ©s pour faire de la place. Deux crânes placĂ©s cĂ´te Ă  cĂ´te furent dĂ©couverts contre la dalle de chevet. L'abondance des esquilles osseuses dĂ©couvertes en dehors de la chambre a permis de rĂ©aliser une datation au radiocarbone qui s'Ă©tablit Ă  2600 BC +/-150 (non calibrĂ©e), soit vers le NĂ©olithique moyen Ă  final[1].

Mobilier funéraire

Il se compose d'un mobilier lithique (silex), de quelques outils en os et d'éléments de parure, mais la céramique est assez rare et fragmentée. L'industrie lithique comprend une armature de flèche tranchante, de deux armatures et deux fragments d'armatures de type perçantes à pédoncule et ailerons, de dix lames et deux fragments de lames, d'un grattoir, d'un racloir, d'un nucléus et divers éclats. Les outils en os sont constitués d'un poinçon, de fragments de bois de cervidé et de celui d'une mâchoire animale retravaillée. Les éléments de parure incluent un pendentif arciforme, treize dents de canidés perforées, neuf perles en nacre, un coquillage, une dentale et une amulette réalisée dans un fragment de maxillaire d'origine humaine[1].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Richard, « Le dolmen de la Pierre-Godon Ă  Soignolles », dans Études sur le NĂ©olithique de la rĂ©gion Centre - Actes du colloque interrĂ©gional tenu Ă  Saint-Amand-Montrond (Cher) les 28, 29 et 30 octobre 1977, Association des amis du musĂ©e Saint-Vic, , 155 p., p. 148-155. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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