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Pierre Genty de Bussy

Pierre Genty de Bussy (Pierre Genty à l'état civil jusqu'au , date à laquelle un décret impérial reconnaît son nom d'usage) est un homme politique français né le à Choisy-le-Roi (Seine) et décédé le à Paris.

Pierre Genty de Bussy
Fonctions
Député du Morbihan (4e collège) à la Chambre des députés
–
Élection
RĂ©Ă©lection
LĂ©gislature VIe et VIIe
Prédécesseur Arthur de La Bourdonnaye
Conseiller d’État
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Choisy-le-Roi (Seine)
Date de décès
Lieu de décès 7e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique Majorité

Biographie

Pierre Genty est le fils de Jean Claude Genty, négociant en bois, et de Jeanne Geneviève Picard. Le suffixe « de Bussy » ne sera apposé à Genty que tardivement, semble-t-il à la suite d'une adoption. Néanmoins la consultation de son dossier de légionnaire (Légion d'honneur) fait ressortir que ses états de services militaires en date du sont établis sous le patronyme de Genty mais que l'acte qui lui confère la dignité de chevalier, en date du , est sous le double patronyme de Genty de Bussy. C'est entre ces deux dates que notre personnage prend l'habitude de se faire appeler Genty de Bussy, avec une certaine modération au début, puisque les divers arrêtés qu'il signe lorsqu'il est intendant à Alger ne portent que le nom de Genty (entre 1832-1834), mais l'ouvrage qui les contient est publié (dès 1833) sous le double patronyme de Genty de Bussy. Dans le procès qui l'oppose au sieur Cappé en 1834, ce dernier l'appelle : M. Genty se disant de Bussy (Prévention d'offenses envers la personne du Roi des Français poursuivie contre M. Cappé, etc…, Paris, 1834)

Engagé en 1813 comme simple soldat au 28e régiment d'infanterie, il fut réformé peu après. Après avoir été quelque temps secrétaire du gouverneur du château de Fontainebleau, il entra en 1820 comme élève du corps réorganisé des inspecteurs aux revues et des commissaires des guerres en 1820[1]. Employé à l'Armée des Pyrénées en 1823, il est ensuite nommé en 1824 secrétaire du gouverneur des Invalides puis sous-intendant militaire adjoint aux Invalides (1825).

[Selon le relevĂ© de ses Ă©tats de service qui figure dans son dossier de chevalier de la lĂ©gion d'honneur (LH 1113/45 pièce n° 4), sa carrière se serait dĂ©roulĂ©e de la manière suivante : – soldat du 29e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gère le . – rĂ©formĂ© le . – secrĂ©taire du gouvernement au château royal de Fontainebleau du au . – Ă©lève de l'intendance militaire le . – secrĂ©taire du gouvernement des Invalides du au . – sous-intendant militaire adjoint le . – sous-intendant militaire de 3e classe le . Participe aux campagnes de l'armĂ©e des PyrĂ©nĂ©es de 1823, 1824, 1825, 1826, 1827.]

Après avoir fait la guerre d'Espagne en 1827 comme intendant militaire, il est en mission en Grèce en 1828. Maître des requêtes au Conseil d’État en 1829, attaché en 1830 au comité de la Guerre et de la Marine, il est nommé sous-intendant militaire le , puis intendant civil à Alger en 1832, poste qu'il occupa jusqu'en . S'étant brouillé avec le général Voirol commandant en chef, il fut rappelé à Paris. Son successeur, Lepasquier, débarqua à Alger le . Genty de Bussy réintègre alors le Conseil d'État où il est nommé conseiller d’État en service extraordinaire. Ses fonctions de chef de l’administration de la Régence qu'il exerçait comme intendant civil lui permirent d'étudier les problèmes algériens de l'époque.

Pierre Genty de Bussy est l'auteur d'un ouvrage qui demeure fondamental pour la connaissance des dĂ©buts de la colonisation de l'AlgĂ©rie : De l'Ă©tablissement des Français dans la rĂ©gence d'Alger et des moyens d'y assurer la prospĂ©ritĂ©[2], Cet ouvrage suscite une petite Ă©nigme. Dans la seconde Ă©dition, qui date de 1839, l'auteur publie une importante bibliographie relative Ă  l'AlgĂ©rie, Ă  ce propos il mentionne une première publication parue en 1833 et 1834 Ă  l'Imprimerie royale d'Alger assortie du commentaire suivant : « Cet ouvrage n'a Ă©tĂ© imprimĂ© qu'Ă  8 exemplaires. Il est plus complet que celui qui a Ă©tĂ© publiĂ© in 8°. Il est restĂ© moitiĂ© entre les mains du gouvernement, moitiĂ© dans celles de l'auteur. Â» Ensuite, P. Genty de Bussy mentionne une première Ă©dition parue en 1835 chez Firmin Didot (in 8°), pour laquelle il reçoit une mĂ©daille de l'AcadĂ©mie des sciences ; la dernière Ă©dition, toujours chez Firmin Didot, date de 1839. Les textes publiĂ©s en 1833 et 1834 ne constituent pas un mĂŞme et unique ouvrage. Il s'agit en rĂ©alitĂ© de deux volumineux rapports assortis de multiples pièces justificatives destinĂ©s, le premier, Ă  la commission qui se rend en Afrique pour Ă©tudier la situation et recueillir les informations qui seront communiquĂ©es Ă  la Commission Ă©largie qui siège Ă  Paris. C'est Ă  cette dernière que Genty destine le second rapport imprimĂ© en 1834. Par la suite il demandera au Ministre de la guerre la permission de publier le premier, ce qui lui sera refusĂ©. Il attend de ne plus ĂŞtre en fonction pour faire paraĂ®tre son ouvrage qu'il prĂ©sente comme la première Ă©dition en 1835. Il rĂ©sulte de cet ensemble de faits que le travail de Genty a connu quatre moutures, successivement en 1833, 1834, 1835 et 1839. Les trois premières diffèrent entre elles par le nombre et la nature des pièces justificatives qui les accompagnent, la quatrième comporte un texte plus complet, mais les pièces justificatives sont moins fournies.

Pellissier de Reynaud, qui occupe alors des fonctions Ă  l'Ă©tat-major, et qui est en relation avec Genty de Bussy, Ă©crit Ă  propos de ce dernier : « Il serait fatigant pour l'auteur, autant que pour le lecteur, de rapporter ici, mĂŞme succinctement, tous les arrĂŞtĂ©s rendus sous M. Genty de Bussy. La quantitĂ© en est effrayante. Cet administrateur douĂ© d'une grande facilitĂ© d'Ă©crire et d'une prĂ©dilection toute particulière pour le travail du bureau, ne voyait l'Afrique que dans ses cartons. Quant Ă  l'action rĂ©elle il ne fallait pas en parler. Plusieurs de ces arrĂŞtĂ©s moururent en naissant, et ne reçurent pas mĂŞme un commencement d'exĂ©cution. Â» (Annales AlgĂ©riennes, Ă©dit. Slatkine, Genève, 2013, t.1, p. 227.) Il devient intendant et chef de division au ministère de la Guerre en 1839.

Il est député du Morbihan de 1844 à 1848, siégeant avec la majorité soutenant la Monarchie de Juillet et repoussant la réforme électorale, non sans toutefois être parfois critique envers Guizot. La chute de Louis-Philippe met un terme à sa carrière politique ; il intègre la réserve de l'intendance militaire.

Il épouse le Eulalie, fille du médecin aliéniste Antoine-Athanase Royer-Collard (et donc nièce du philosophe et homme politique Pierre-Paul Royer-Collard).

Sa fille Thérèse épousera Paul Emile Flye-Sainte-Marie et Marie-Madeleine, le fils de Pierre-Sébastien Laurentie.

Pierre Genty de Bussy Ă©tait Commandeur de la LĂ©gion d'Honneur depuis 1845.

Sources

Références

Liens externes

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