Pierre Bruyas

Pierre Marie Bruyas est issu d'une famille de la bourgeoisie industrielle de la Loire, dont la famille compte de nombreux industriels. Son père était maître de carrière d'une carrière de pierres située au Mouillon à Rive-de-Gier[8] - [9].

Admis à l’École nationale supérieure d'arts et métiers de Cluny en 1900, il en sort en 1903 avec le diplôme d'Ingénieur. Il passe une année au régiment, et débute dans la vie industrielle comme dessinateur au service Matériel et Traction de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, à Paris. Il vient ensuite comme dessinateur à la Compagnie de Fives Lille à Givors, puis remplit les fonctions de Chef de Bureau d'études aux établissements Marrel frères[10], à Rive-de-Gier[11].

A la mobilisation en 1914, Pierre Bruyas rejoint le 38^e régiment d'Infanterie, fait partie des tout premiers contingents et reçoit une blessure quelques heures après son arrivée au front. Guéri, il reprend sa place dans la société Marrel[10], et donne tous ses efforts à l'organisation de la production, si impérieuse à cette époque.

Après la guerre, en 1923, il prend la direction de la Société des Ateliers de grosse chaudronnerie et de construction métallique (Anciens Etablissements Teissèdre)[12] - [13]à Terrenoire, et devient rapidement membre du Conseil d'Administration de cette société[14]. Au conseil d'administration, il côtoie de nombreux industriels, dont Théodore de Veron de La Combe, administrateur de la Banque de France et de la Société des Mines de la Bouble[15] - [16] et l'industriel Lyonnais Cyrille Cottin, administrateur-directeur de la société Cottin Desgouttes.

Le 20 juillet 1932, il se rend à Salles-la-Source pour inaugurer la Petite centrale hydroélectrique de Salles-la-Source dont la Société des Ateliers de grosse chaudronnerie de Terrenoire a participé à la construction. Etienne Bastide, polytechnicien, concepteur de la micro-centrale est présent. Lors de l'inauguration il est électrocuté et décède accidentellement[17]. Encore aujourd'hui la micro-centrale électrique de Salles-la-Source fait polémique[18] - [19].

Jusqu'à son décès en 1932, il est administrateur à la Chambre syndicale des constructeurs mécaniciens, chaudronniers et fondeurs de la Loire dont le président de l'époque est Marcel Crozet-Fourneyron.

À la suite de son décès, de nombreux hommages lui seront rendus dont celui de la présidence de la République française[20] ou celui de son conseil d'administration [21].

La Société des Ateliers de grosse chaudronnerie et de construction métallique (Anciens Etablissements Teissèdre) sera le 16 octobre 1948 absorbée par la société de Constructions Métalliques et d'Entreprises (C.M.E)[22] - [23] - [24], la firme de Georges Villiers, Maire de Lyon et président du CNPF[25] - [26].

Il est un cousin issu de germains d'un ancêtre à la 5e génération de Jean-Pierre Bruyas[27].

• Notice biographique