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Pierre Bourgeade

Pierre Bourgeade, né le à Morlanne et mort le à Loches, est un homme de lettres français à la fois romancier, dramaturge, poète, scénariste, réalisateur, journaliste, critique littéraire et photographe.

Pierre Bourgeade
Pierre Bourgeade en 2008
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  81 ans)
Loches
SĂ©pulture
Surnom
Pierre Malan, Sabine de Surgis, Jade
Nationalité
Activité
romancier, auteur dramatique, poète, scénariste, réalisateur, journaliste, photographe
Autres informations
Genre artistique
littérature, roman policier, théâtre, photographie, poésie
Distinction
Prix Hermès-ESCP
Prix du Syndicat de la critique dramatique
Prix Max Barthou de l’Académie Française (1979)
Prix Mottart de l’Académie française (1983)
Prix du public et de la photographie Monte-Carlo
Grand prix Paul-Féval de littérature populaire de la Société des gens de lettres
Archives conservées par
Ĺ’uvres principales
  • L'Armoire (1977)
  • Les Serpents (1983)
  • L'Empire des livres (1989)
  • Les Ă‚mes juives (1998)
  • Pitbull (1998)
signature de Pierre Bourgeade
Signature

Biographie

Pierre Bourgeade naît en 1927 à Morlanne (petit village dans les Pyrénées-Atlantiques).

Son père, Eugène Bourgeade, receveur-percepteur des impôts, descend d’un Bourgeade ferblantier et colporteur dans le Cantal ; sa mère, Henriette Navarron, est une descendante de Jean Racine[1].

Il est le beau-frère de l'écrivaine Paule Constant[2].

Il est connu pour avoir Ă©tĂ© condamnĂ© pour « injure au chef de l'État Â» (par Pompidou) car il avait dĂ©noncĂ© la grâce que ce dernier avait accordĂ©e au milicien Paul Touvier.

Il est enterré à Paris, au cimetière du Montparnasse, division 6[3].

Hommage

En 2003 l'écrivain François Prunier lui dédie son premier roman, intitulé Martin Roi.

Ĺ’uvre

Théâtre

Auteur d'une quarantaine de pièces, le nom de Pierre Bourgeade reste lié à deux dates marquantes de la création théâtrale contemporaine : 1969, Orden, mise en scène par Jorge Lavelli, avènement du « théâtre musical » et 1976, Palazzo Mentale, créée par Georges Lavaudant, prix du syndicat de la critique dramatique.

Parmi ses autres pièces, on peut citer entre autres Deutsches Requiem (mise en scène Daniel Benoin), Fragments pour Guevara (mise en scène Michael Lonsdale), Le Procès de Charles Baudelaire (mise en scène Dominique Quéhec), Petite zoologie amoureuse - PZA (mise en scène Maurice Attias), L'Autorisation (mise en scène Jacques Rosny).

On lui doit deux adaptations de textes de Georges Bataille : Ma Mère puis Le Mort (mise en scène Maurice Attias). Il a également adapté pour Jean-Louis Barrault Antigone de Sophocle et Les Oiseaux d'Aristophane, dernier spectacle monté et joué par Barrault au Théâtre du Rond-Point.

Il a travaillé avec le compositeur Marius Constant sur le livret d'un mélodrame fantastique consacré au Marquis de Sade, Teresa (mise en scène Marc Adam au château de Lacoste en ).

Poésie

L’auteur écrit des poèmes, érotiques souvent, et toujours en vers de sept syllabes.

Photographie

Fidèle à ses thèmes littéraires, Bourgeade a surtout photographié du nu, en noir et blanc. Il a été ami de plusieurs photographes, notamment Man Ray[4] avec qui il a réalisé quelques entretiens et Pierre Molinier auquel il a consacré quelques textes.

RĂ©compenses

Publications (liste non exhaustive)

Romans

  • 1968 : La Rose rose (Gallimard, coll. « Le Chemin »)
  • 1969 : New York Party (Gallimard, coll. « Le Chemin »)
  • 1973 : L'Aurore borĂ©ale (Gallimard, coll. « Le Chemin »)
  • 1977 : L'Armoire (Gallimard, coll. « Blanche » - rĂ©Ă©d. Folio no 2446)
  • 1978 : Une ville grise (Gallimard, coll. « Le Chemin »)
  • 1979 : Le Camp (Gallimard, coll. « Le Chemin »)
  • 1981 : Le Football, c'est la guerre poursuivie par d'autres moyens (Gallimard)
  • 1981 : Le Lac d'Orta (P. Belfond)
  • 1983 : Les Serpents (Gallimard, coll. « Le Chemin » - rĂ©Ă©d. Folio no 1704)
  • 1984 : La Fin du monde (DenoĂ«l coll. « L'Infini »)
  • 1985 : MĂ©moires de Judas (Gallimard, coll. « Le Chemin »)
  • 1987 : Sade, Sainte ThĂ©rèse (Gallimard, coll. « Blanche »)
  • 1989 : L'Empire des livres (Gallimard, coll. « Blanche » - rĂ©Ă©d. Folio no 2319)
  • 1993 : La Nature du roman (Jean-Jacques Pauvert coll. « Terrain vague »)
  • 1998 : Les Ă‚mes juives (Tristram - rĂ©Ă©d. Pocket no 10669)
  • 1999 : Warum (Tristram - rĂ©Ă©d. Pocket no 11025 - rĂ©Ă©d. Tristram, 2020)
  • 2001 : L'Éternel mirage (Tristram)
  • 2003 : L'Horloge, Ă©dition tĂŞte-bĂŞche avec le recueil de nouvelles Les Boxeurs (Tristram)
  • 2004 : Les ComĂ©diens (Tristram)
  • 2009 : Le Diable (Tristram)[5]
  • 2014 : Venezia (Tristram)[5]

Sous le nom de Sabine de Surgis

  • 1984 : La Femme sans visage (Pygmalion GĂ©rard Watelet)

Romans noirs

  • 1986 : La Rondelle (Mercure de France, coll. « Crime parfait »)
  • 1998 : Pitbull (Gallimard, coll. « SĂ©rie noire » no 2481)
  • 1999 : TĂ©lĂ©phone rose (Gallimard, coll. « SĂ©rie noire » no 2528)
  • 2001 : En avant les singes ! (suivi de la nouvelle Cette nuit-lĂ , Gallimard, coll. « SĂ©rie noire » no 2625)
  • 2001 : Gab save the Di (Baleine, coll. « Le Poulpe »)
  • 2004 : Crashville (Flammarion)
  • 2006 : Ramatuelle (Tristram)
  • 2008 : Ça n'arrive qu'aux mourants (La Branche, coll. « Suite noire » no 26)

Recueils de nouvelles

Pierre Bourgeade (à gauche) et Willem en dédicace à la librairie L'Arbre à lettres, janvier 2008, Paris.
  • 1966 : Les Immortelles (Gallimard, coll. « Le Chemin » - rĂ©Ă©d. Folio no 1168)
  • 1995 : Éros mĂ©canique (Gallimard, coll. « L'Infini » - rĂ©Ă©d. Folio no 2989)
  • 1997 : Cybersex et autres nouvelles (Ed. Blanche)
  • 1998 : L'Argent (Gallimard, coll. « L'Infini »)
  • 2000 : L'Autre face, avec Marie L. (ArlĂ©a)
  • 2003 : Les Boxeurs, Ă©dition tĂŞte-bĂŞche avec le roman L'Horloge (Tristram)
  • 2007 : RĂŞves de femmes, ill. de Willem (Tristram)
  • 2008 : Animamours, ill. de Marie Morel (Éditions HumuS, coll. « Eros-Oser » (ISBN 2-940-127-43-3)

Théâtre publié

  • 1968 : Les Immortelles (Gallimard, « Le Manteau d'Arlequin »). D'après le recueil de nouvelles
  • 1973 : Deutsches Requiem (Gallimard, « Le Manteau d'Arlequin »)
  • 1975 : Orden (Gallimard, « Le Manteau d'Arlequin »)
  • 1977 : Étoiles rouges (L'Avant-scène Théâtre no 604, 15/02/1977)
  • 1980 : Le Procès de Charles Baudelaire suivi de Palazzo Mentale et de Fragments pour Guevara (Jacques-Marie Laffont sur
  • 1989 : Le Camp (Gallimard, « Le Manteau d'Arlequin »). D'après le roman.
  • 1995 : L'Autorisation (= Le Passeport) (L'Avant-scène Théâtre no 968, 15/04/1995)
  • 1998 : Élisabeth Báthory (Variable)
  • 2002 : Berlin (L'Avant-scène Théâtre Collection des quatre-vents[6])
  • 2004 : Charenton. In Les ComĂ©diens (Tristram)

Poésie

  • 1972 : A. noir, corset velu (photos d'Henri Maccheroni de 2000 photographies du sexe d’une femme, portfolio les Mains libres/Jean Petithory)[7]
  • 1979 : Hanthologie pour Henri Maccheroni (texte sur 32 photographies de Henri Maccheroni, Roger Borderie Ă©diteur)
  • 1984 : Ultimum moriens (dessins de Shirley Carcassonne, coll. « Deleatur », Dominique Bedou)
  • 1995 : Crânes (la Manière noire)
  • 2004 : Ă”, plein de strideurs Ă©tranges (photos d'Henri Maccheroni de 2000 photographies du sexe d’une femme, Abstème et Bobance)

Essais, livres d'entretiens

  • 1971 : Violoncelle qui rĂ©siste (Le Terrain Vague)
  • 1972 : Bonsoir, Man Ray (Belfond)
  • 1979 : La France Ă  l'abattoir (Ramsay)
  • 1988 : L'Ordre des tĂ©nèbres (avec Claude Alexandre[8] - DenoĂ«l)
  • 1991 : Chronique du français quotidien (Belfond)
  • 1997 : le Mystère Molinier (Pierre Molinier et ses ami(e)s) (Voix Richard Meier)
  • 1998 : Un encyclopĂ©diste du hasard : Thierry Agullo (L'Équipement de la PensĂ©e/Mona Lisait)
  • 1999 : Brigitte Lahaie (avec Claude Alexandre[8] - La Musardine)
  • 2003 : L'Objet humain (Gallimard, coll. « L'Infini »)
  • 2003 : « Le Sang du Toro »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (avec Claude Alexandre[8] - Atlantica)
  • 2009 : Éloge des fĂ©tichistes (Tristram)[5]

Photographie

  • 2007 : Rayographies[9], texte de Jacques Henric, coll. « Erotica » no 28 (Chez Higgins) - portfolio faisant suite Ă  l'exposition Ă  la galerie Christian Arnoux

Dessins

  • 2002 : Visite Ă  Sade avec Man Ray et Visite Ă  Pierre Molinier, livres de dessins Ă  tirage limitĂ©, galerie Alain Oudin[10]

Filmographie

  • 1986 : LĂ©on Blum Ă  l'Ă©chelle humaine, tĂ©lĂ©film
  • 2003 : L'Écrivain et son chien de Gala Fur et Pierre Bourgeade[11]
  • 2005 : MĂ©dor et Baudelaire de Gala Fur et Pierre Bourgeade[11]

Préfaces, postfaces, collaborations

Publications en revues

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Une fille de Louis Racine, le fils de Jean Racine, épousa un Basque… un d’Harriague, de Bayonne, l’ancêtre de ma propre grand-mère maternelle. C’est par les femmes, mais c’est en droite ligne ». Pierre Bourgeade, L’Objet humain : entretiens avec Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot, Paris, Gallimard, coll. « L’Infini », 2003, p. 125.
  2. RenĂ©e Mourgues, « Gan, le berceau natal de Paule Constant Â», La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 27 juillet 2010.
  3. « Mon ami, Pierre Bourgeade », par Jean Ristat, L'Humanité 4 avril 2009.
  4. Galerie Marion Meyer, Expositions, « Man Ray, L'énigme photographique ».
  5. Publication posthume.
  6. Voir sur avant-scene-theatre.com. « Copie archivée » (version du 7 novembre 2007 sur Internet Archive).
  7. Voir Ă  ce propos A. noir, corset velu, texte de Michel Butor.
  8. Claude Alexandre.
  9. Voir sur chezhiggins.com.
  10. Voir sur enseigne-des-oudin.com.
  11. Voir sur galafur.free.fr.
  12. Lire la chronique parue dans le n°10 sur le blog des éditions Léo Scheer (ainsi que les commentaires).
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