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François Prunier

François Prunier est un écrivain français né en 1968 à Maisons-Alfort.

François Prunier
Description de cette image, également commentée ci-après
François Prunier en 2016 (48 ans)
Naissance 1968
Maisons-Alfort, Drapeau de la France France
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Biographie

De formation littéraire, il travaille d’abord en bibliothèque, en librairie, en maison d’éditions (Mazenod, Dargaud, Publiprint…) avant d’entrer aux Pages jaunes, où il restera deux ans. En 1992, il est engagé dans une société de renseignements économiques en tant que rédacteur. Il y devient analyste financier en 1996, poste qu’il occupe encore lors de la publication de son premier roman, en 2003.

Intitulé Martin Roi, celui-ci paraît chez Stock. Il est salué par Le Monde[1], Le Figaro[2], Libération[3], Paris-Match[4], Elle[5], Têtu[6], Marie Claire[7], Marie France[8]… Il sera réédité en 2005 au Livre de poche. Il évoque la vie d’un petit garçon, qui a trois ans lors des premières pages, jusqu’à ses vingt ans. Marqué par son environnement familial, son personnage s’épanouira dans une sexualité masochiste. La description des mécanismes psychologiques qui animent Martin se fond dans l'action. L'auteur affirmera à Radio France avoir voulu « rendre sa dimension humaine au masochisme, ne pas faire un roman racoleur qui cherche le scandale mais simplement témoigner d’une vérité trop souvent masquée par la caricature et l’ignorance » [9]. Il dira aussi à Paris-Match[10] qu’être promené en laisse dans les rues de Paris par sa compagne est un geste qui ne devrait pas choquer car il est semblable à celui des couples « normaux » qui se tiennent par la main.

En terre hostile, son deuxième roman, paraît en 2005, toujours chez Stock. Ce thriller métaphysique emmène son lecteur dans la ville de Dunkerque, où Cédric Maillet mène une enquête pour son propre compte, dans l’espoir de prouver l’innocence d’un adolescent accusé d’avoir poignardé sa mère de trente-trois coups de couteau. Quand la vérité éclatera, elle aura deux visages, l’un rationnel et l’autre mystique. Le ton neutre et calme de Martin Roi fait place à une écriture tendue. L’oppression et la menace y pèsent dès les premiers mots. Angelo Rinaldi loue dans les pages du Figaro[11] « le sens du climat psychologique » développé par l’auteur. Selon Livre Hebdo[12], « François Prunier cultive son don pour les atmosphères feutrées, les personnalités ambiguës, les destins tragiques ».

Après huit ans de silence, un troisième roman paraît en 2013 , chez Belfond. Intitulé "Mise au Poing", il relate à la première personne du passé la vie d'une modeste boxeuse. Norina Bork n'est certes pas une championne, mais une professionnelle, métisse afro-américaine, dans les États-Unis des années 1960 et 1970. Le Monde[13] souligne « un vrai mauvais caractère dans ce texte dense et sobre », complimente le « vrai talent » de François Prunier « pour dire la violence qui monte dans les bras, la concentration, le vice du combattant », retenant surtout, pour finir, « des visages de femmes admirables et anodines », car ce livre est aussi et avant tout l’histoire d’une femme. Comme Martin Roi, il débute avec la petite enfance du personnage mais, cette fois, il l'accompagne bien au-delà de ses vingt ans.

Il ouvre une chronique littéraire en sur son site internet et son blogue [14]. À la suite de leur désactivation en 2020, il la poursuivra sur sa page Facebook.

En 2016 paraît "Ma laisse", un bref roman déjanté, touchant et amusant [15] : hanté par la nécessité d'être tenu en laisse par une femme, le narrateur tente de concilier son obsession avec une vie normale. C'est un employé de bureau, un père de famille et un écrivain. Il a tout pour être heureux. Mais la poursuite de son fantasme va tout faire exploser.

Primée par la ville de Mennecy, la nouvelle « Mort d’un monstre » est éditée dans le recueil 2019 du Prix Jean-Jacques Robert de la Nouvelle. Evoquant les derniers jours d’Ernest Hemingway à travers le récit d’un narrateur en résidence d’écriture sur les rives du Loch Ness, ce texte impose un climat oppressant qui rappelle le ton du roman « En terre hostile ».

La nouvelle Je est un autre paraît en ligne en 2021 dans le Borges Projet, initié par les écrivains Jean-Philippe Toussaint et Laurent Demoulin. Elle relate la vie d'un obscur écrivain qui finit par renoncer à l'emploi de la troisième personne.

Sélectionnée dans les coups de cœur du jury, la nouvelle "L'endroit idéal" paraît dans le recueil 2021 du Prix Jean-Jacques Robert de la Nouvelle, édité par la ville de Mennecy. Des enfants prétendent avoir découvert un cadavre sur une petite plage sauvage. A travers cette anecdote à la fois réaliste et angoissante, l'auteur nous rappelle que la mort est présente à chaque instant de notre vie, y compris lorsqu'elle semble paradisiaque.

Un cinquième roman est publié en septembre 2021 par les Editions Douro, intitulé « Dostoïevski une sentence éternelle ». Un préambule de quelques lignes le présente comme un inédit du célèbre auteur russe. Il s’agirait d’un texte autobiographique qui révèle un incroyable secret. Avec ce pastiche, François Prunier change une fois encore de style, démontrant sa faculté d’auteur caméléon en épousant à la lettre l’écriture et les thèmes de Dostoïevski, sans renoncer à ses propres dialectiques ni à son univers personnel.

Evoquant la rencontre entre une Amérindienne et un suprématiste blanc, "Sur la route 66" est éditée en 2022 par la ville de Mennecy dans son recueil du Prix Jean-Jacques Robert de la Nouvelle.

Les Editions Douro publient la même année "Les Orphelins", dont le narrateur s'appelle Corentin Mieck. Il a seize ans lors du décès de sa mère, au cours de la décennie 1960. Profondément blessé par cette perte qui le marquera à vie, il entre dans l'âge adulte comme un fantôme. Mais déjà sa destinée l'emporte... Au fil du temps, les événements historiques se succèdent (1968, guerre du Vietnam, élection de François Mitterrand, génocide rwandais, élection de Barack Obama) et il rencontre des personnages forts, souvent perdus, en lutte avec l'existence et avec leurs propres démons... Tous sont orphelins à leur manière et n'est-ce-pas là le lot de l'humanité ? Empreint de nostalgie et rédigé dans un style calme et élégant, ce texte est un hommage à la vie qui "vaut bien quelques brûlures", comme l'écrivit Dostoïevski dans "L'Eternel Mari".

Editée par la ville de Mennecy dans son recueil 2023, la nouvelle intitulée "Personne ne le saura jamais" évoque une étrange amitié entre deux garçons que tout semble opposer et revient sur l'affaire Emile Ajar.

L’auteur a aussi à son actif plusieurs autres romans et une dizaine de recueils de poèmes qu’il n’a jamais fait paraître[16].

Ĺ’uvres

  • Martin Roi, roman, Stock 2003 et Le livre de poche 2005
  • En terre hostile, roman, Stock, 2005
  • Mise au poing, roman, Belfond, 2013
  • Ma laisse, roman, La Margouline, 2016
  • Mort d’un monstre, nouvelle, recueil du Prix Jean-Jacques Robert de la Nouvelle 2019 Ă©ditĂ© par la ville de Mennecy
  • Je est un autre, nouvelle mise en ligne en 2021 dans le Borges Projet, initiĂ© par les Ă©crivains Jean-Philippe Toussaint et Laurent Demoulin
  • L'endroit idĂ©al, nouvelle Ă©ditĂ©e par la ville de Mennecy dans son recueil collectif du Prix Jean-Jacques Robert de la Nouvelle 2021
  • DostoĂŻevski une sentence Ă©ternelle, roman, Douro, 2021
  • Sur la route 66, nouvelle Ă©ditĂ©e par la ville de Mennecy dans son recueil collectif du Prix Jean-Jacques Robert de la Nouvelle 2022
  • Les orphelins, roman, Douro, 2022
  • Personne ne le saura jamais, nouvelle Ă©ditĂ©e par la ville de Mennecy dans son recueil collectif du Prix Jean-Jacques Robert de la Nouvelle 2023

Liens externes

Notes et références

  1. Christine Rousseau, articles du 22 août 2003 puis du 15/09/2003, Le Monde
  2. Jean-Philippe Mestre, article du 28 août 2003, Le Figaro
  3. Antonin Iommi Amunategui, article du 25 septembre 2003, Libération
  4. Christine Richard, article du 16 octobre 2003, Paris Match
  5. Claire Rostan, article du 1er septembre 2003, Elle
  6. BL, TĂŞtu, octobre 2003
  7. Gilles Chenaille, Marie Claire, novembre 2003)
  8. Marie France, septembre 2003
  9. Radio France, « dédicace », septembre 2003
  10. Paris Match, jeudi 16 octobre 2003
  11. Le Figaro, 10 février 2005
  12. Livre Hebdo, 14 janvier 2005
  13. Le Monde, 25 janvier 2013
  14. « François Prunier – Ecrivain, poète », sur www.francoisprunier.com (consulté le )
  15. Site internet, 16 août 2016
  16. Radio suisse romande, lors de l'émission Entre les lignes du 7 février 2013
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