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Pierre Boille

Biographie

Façades restaurées de la place Plumereau.

Pierre Boille naît le à Tours. Fils de Maurice Boille et petit-fils de Marcel Boille, architectes, il est élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris[1]. Après l'obtention de son diplôme d'architecte, il exerce de 1948 à 1984 à titre libéral, construisant totalement ou partiellement de nombreux bâtiments en Indre-et-Loire, groupes scolaires, hôpitaux Bretonneau et Trousseau, usines, immeubles et HLM, entre autres dans le quartier des Rives du Cher[2] - [Note 1].

Dès 1952 et avec les Compagnons du Devoir, Pierre Boille entame la restauration d'un îlot urbain comportant un immeuble destiné à accueillir cette association[3]. En 1960, avec l'appui de Jean Royer, il propose au gouvernement un projet de réhabilitation des quartiers historiques des centres urbains, avec comme exemple l'opération qu'il vient de mener dans le Vieux-Tours, au nord de la place Plumereau[4]. Il démontre ainsi qu'il est possible de réhabiliter un quartier sans le raser, mais en tirant parti du bâti existant[5]. Ce chantier de réhabilitation et le projet de Pierre Boille inspirent plusieurs dispositions de la loi Malraux[6]. Après la création du secteur sauvegardé de Tours dans son périmètre initial de 1976, il est l'architecte-conseil pour toutes les opérations immobilières de ce secteur[7].

Il devient membre de la Société archéologique de Touraine en 1952[7], dont il en assure la présidence de 1967 à 1970 puis 1979 à 1985 ; il en est vice président de 1970 à 1976[8] ; il s'attache notamment à la défense du patrimoine bâti tourangeau, urbain ou rural[7].

En 1963, il est cofondateur du festival de musique classique Les Fêtes musicales de Touraine, manifestation annuelle se déroulant à la grange de Meslay[9].

Il s'installe en 1962 dans la propriété des Durandières à Luynes et devient conseiller municipal de sa commune pendant 24 ans. C'est là qu'il meurt le , dans sa 81e année[10].

Distinctions et hommages

Pierre Boille reçoit plusieurs décorations, à titre civil ou militaire[4] :

Depuis le , une rue de Tours, face à la cathédrale, porte son nom[11].

Publications

  • Le Vieux Tours (1987)

Notes et références

Notes

  1. Jean Royer, alors maire de Tours, avait au départ souhaité confier le projet à Le Corbusier, mais c'est en définitive Pierre Boille et Joël Hardion qui sont retenus.

Références

  1. Moreau 1995, p. 361-362.
  2. Moreau 1995, p. 362-363.
  3. Allétru 2010, p. 246.
  4. Moreau 1995, p. 363.
  5. Allétru 2010, p. 247-250.
  6. Maud Moussi, « Politiques publiques, aménagement et archéologie depuis 1960 », dans Henri Galinié (dir.), Tours antique et médiéval. Lieux de vie, temps de la ville. 40 ans d'archéologie urbaine, Supplément à la RACF n° 30, numéro spécial de la collection Recherches sur Tours, Tours, FERACF, , 440 p. (ISBN 978 2 91327 215 6), p. 34.
  7. Moreau 1995, p. 364.
  8. Monique Zollinger, « Les présidents et officiers de la SAT (1840-2016) : table pour une étude prosopographique », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. LXII,‎ , p. 157.
  9. Moreau 1995, p. 365.
  10. Moreau 1995, p. 366.
  11. Geneviève Gascuel, Les Noms des rues de Tours, Montreuil-Bellay, CMD, coll. « Découverte », , 288 p. (ISBN 978-2-84477-024-0), p. 42.

Pour en savoir plus

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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