Pierre-Antoine-Joseph du Monchaux
Biographie
Il n'est connu que par un ouvrage intitulé Bibliographie médicale raisonnée, ou Essai sur Exposition des œuvres les plus utiles à ceux qui se destinent à l'étude de la médecine, etc., Paris, 1756, in-12. L'auteur est à peine âgé de vingt-trois ans lorsqu'il publia ce livre[2].
Il est aussi l'auteur de l'opuscule Étrennes d'un médecin à sa patrie, Berlin, 1761, in-18.
En 1761, il utilise le nom et la renommée de Jacques Barbeu du Bourg pour faire vendre ses ouvrages[3] dont l'ouvrage Anecdotes de médecine, MDCCLXII[4] qui est un faux. Du Bourg[5] écrivit immédiatement [6] un démenti formel[7]. Pierre-Antoine-Joseph du Monchaux se dénonça[8]. Monchaux était un médecin des hôpitaux militaires de Douai. L'affaire en resta là . Néanmoins, l'ouvrage en acquit quelque notoriété et eut une deuxième édition, chez Panckoucke, en deux volumes, en 1766.
On ignore l'époque précise de la mort de ce médecin, arrivée vers 1766 à Saint-Domingue.
Notes et références
- Acte de baptĂŞme Ă Bouchain, vue 61/378.
- Il s'agit d'un discours presque entièrement consacré à l'analyse des ouvrages de Buffon, et à démontrer combien la connaissance de l'histoire naturelle et des mathématiques est utile aux médecins. Les livres dont il parle le moins sont ceux de médecine.
- Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, Paris, 1869.
- La préface, adressée « A mon ami, Monsieur L. C. D. M. M. C. D. L. » était signée : « Barb... du B..., doct. rég. de la Faculté de médecine en l'Univ. de Paris, à Paris, le 31 juillet 1761 ». Tout le monde lut, sous ces initiales, le nom de Barbeu du Bourg (Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des lettres. Londres, 1784, t. I, p. 86. ), et les polémiques débutèrent. Grimm décrie l'auteur (Voir la Correspondance littéraire, philosophique et critique, etc., par M. Tourneux. Paris, 1877, t. V, p. 76.) ; le Journal de Médecine, Chirurgie, Pharmacie fait des commentaires, arguant des éloges exagérés que la préface décernait à Lorry que du Bourg, altéré de réclame, en espérait un retour : asinus asinum fricat
- Que ce malentendu faillit brouiller avec Lorry
- au Journal de Médecine, Chirurgie, Pharmacie, juin 1762, p. 562. et au Journal des Sçavans, Juin 1762, in-12, p. 1328. .
- Qu'il inséra également dans sa Gazette de Médecine n° 22, du i7 mars 1762..
- Il envoie à Barbeu la lettre suivante : De Douay, le 22 mars 1762. « Monsieur, je vous dois des remerciements pour la manière obligeante dont vous avez bien voulu parler des Anecdotes de Médecine ; j'en saisis l'occasion pour vous témoigner la plus grande estime et aussi pour vous donner le mot de ce qui vous parait une énigme dans mon procédé. Vous pensez donc, Monsieur, que je serois fort embarrassé de dire par quel motif j'ai terminé mon épitre dédicatoire à M. Le Clerc de Montlinot, médecin et chirurgien de Lille, par une signature qui est bien précisément la juste moitié de la vôtre. Eh ! non. C'est l'inverse des grands événemens par les petites causes, c'est l'effet de l'amour-propre, ce sentiment intime si puissant, et de cet autre amour paternel, affection toujours si irrésistible. Je fais un livre : c'est un enfant qu'il faut établir, qu'il faut avancer : je trouve qu'en le produisant sous votre nom je puis me flatter de lui faire un sort, et, tout naturellement, je le produis sous votre nom. Je sçais bien que c'est une petite pyraterie, mais je vous en demande pardon, et en vérité vous ne risquez rien de pardonner ce petit tour à quelqu'un qui est aussi sincèrement, aussi volontiers et avec tant de respect que je suis. Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. « Du MONCHAU ».
Liens externes
- « Pierre-Antoine-Joseph du Monchaux », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]