Pied humide
Pied humide (ou Pieds humides) est le surnom lyonnais donné aux buvettes en plein air de Lyon.
Histoire
La ville comptait 91 pieds humides en 1902, puis seulement 12 en 1974[1]. Le , ils intègrent le giron de la Communauté urbaine de Lyon, ce qui marque la fin des adjudications d'exploitation pour un certain nombre d'années, remplacées par une tacite reconduction annuelle[1]. Aujourd’hui, il en reste quelques-uns : à l'entrée du parc de la Tête d’Or, place Bellecour, place Jean Macé[2], sur les quais de la Saône[3] ou ceux du Rhône.
Étymologie
« Ces buvettes de plein air se composaient d’un comptoir revêtu d’étain, abrité d’un toit et de côtés en bois pour protéger des courants d’air. Un plancher surélevait la tenancière et lui tenait les pieds au sec, contrairement aux consommateurs qui, en cas de pluie, avaient les pieds dans l’eau, d’où ce nom de « pieds humides »[4]».
« Devenu trop cher pour les joueurs de boules et les clients des "pieds-humides" (à Lyon, débits de boissons édifiés en plein air, qui assurent la protection de la tête contre la pluie mais pas les pieds), le beaujolais perdit peu à peu sa position dominante dans les bars et cafés au profit de son rival du Sud, moins coûteux, le côtes-du-rhône."[5] ».
Les buvettes portèrent également le nom de « bancs de tisane »[6] car, à l'origine, la vente d'alcool leur était interdite. Elles servaient donc des boissons chaudes : café ou « coco » (tisane de réglisse, plus citron).
Notes et références
- Les pieds humides de Lyon : kiosques à débit de sandwichs et boissons [Production de télévision] (, 6 minutes) INA. Consulté le .
- « Place Jean Macé - Les rues de Lyon », sur Les rues de Lyon (consulté le ).
- « Quai des Célestins - Les rues de Lyon », sur Les rues de Lyon (consulté le ).
- Hélène de la Selle, Cafés et brasseries de Lyon, Jeanne Laffitte, (ISBN 2-86276-136-2).
- Bernard Pivot, Dictionnaire amoureux du vin, Plon, , 476 p. (ISBN 978-2-259-19733-5).
- Nizier du Puitspelu, Le Littré de la Grand'Côte, (ISBN 978-2-84147-196-6).