Accueil🇫🇷Chercher

Phragmocône

Le phragmocône constitue la partie cloisonnée de la coquille des céphalopodes. Les cloisons qui divisent cette partie interne de leurs coquilles s'appellent des « septa » (« septum » au singulier), elles séparent des loges appelées aussi « camera »[1].

Coquille de nautile coupée longitudinalement montrant la loge d'habitation de l'animal et la partie plus interne cloisonnée de la coquille, appelée phragmocône.

Chez la plupart des nautiloïdes et des ammonites, le phragmocône peut-être droit, courbé ou enroulé en spirale. Les chambres du phragmocône sont remplies de gaz (diazote) et d'eau. Elles sont percées par un tube, le siphon, qui permet à l’animal de contrôler les quantités et la répartition d’eau et de gaz dans les loges et ainsi permettre de jouer sur sa flottabilité et ses mouvements verticaux.

Malgré cet avantage, une telle coquille augmente la masse de l'animal et, par conséquent, devient un inconvénient dans la capture de proies rapides. Quelques nautiloïdes, tels les « orthocères » siluriens de l'ordre des Ascocerida, perdent leur phragmocône à maturité, vraisemblablement pour augmenter leur vitesse et manœuvrabilité. Les premiers coléoïdes et « bélemnites » ont adopté une évolution différente où le phragmocône a été conservé mais est devenu interne et réduit. En général, la coquille des céphalopodes tend à devenir vestigiale, voire à disparaître.

Registre fossile

Coupe longitudinale polie d'une ammonite montrant les loges du phragmocône plus ou moins minéralisées.

La coquille des céphalopodes est dans la quasi-totalité des cas la seule partie de l'animal à être fossilisée. Le phragmocône, qui constitue la partie interne de la coquille, renforcé par la présence de cloisons, se fossilise plus fréquemment que la chambre d'habitation, plus fragile, de l'animal. Ce phragmocône fossilisé peut rester vide, ou plus ou moins minéralisé par des cristaux (calcite...), ou rempli de sédiments ayant pu passer par le siphon[2].

Notes et références

  1. « CÉPHALOPODES », sur universalis.fr (consulté le ).
  2. (en) (en) Henderson, ROBERT A. et Kenneth J. McNamara, « Taphonomy and ichnology of cephalopod shells in a Maastrichtian chalk from Western Australia », Lethaia, vol. 18, no 4, , p. 305 (DOI 10.1111/j.1502-3931.1985.tb00710.x)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.