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Photogravure

La photogravure est initialement le nom donné au procédé photographique qui permettait d’obtenir des planches gravées utilisables pour l’impression typographique, dits clichés, soit au trait (sans nuances ni demi-teintes), soit en demi-teintes par tramage, ou similigravure. La photogravure a défini par la suite l’ensemble des techniques permettant la réalisation des éléments nécessaires à l'obtention de la « forme imprimante » destinée aux différents procédés d’impression comme la typogravure, l'héliogravure et l'offset.

Histoire

C'est l'ingénieur français Nicéphore Niépce qui le premier met en place les prémices de la photogravure dans les années 1820, il cherche alors le moyen de graver des images photographiques pour pouvoir les imprimer avec une presse d'imprimerie traditionnelle. Il sera suivi par le Britannique Henry Fox Talbot, inventeur du calotype. Ce dernier dépose un brevet pour son procédé de gravure photographique en 1852, procédé qu'il améliore en 1858 (il l'appelle « photoglyphic engraving »)[1]. Ces deux procédés sont les ancêtres de la photogravure moderne[1].

Photogravure moderne

Étapes

Le texte est transformé en texte imprimable par la typographie, la photocomposition ou le scanner. L'image est issue de documents opaques (maquettes ou dessins) ou de photographies (diapositives ou tirage papier), par un scanner à tambour.

Pour les documents en couleurs on opère d'abord une sĂ©paration des couleurs (phase appelĂ©e « sĂ©lection ») qui consiste Ă  en extraire les trois composantes en couleurs primaires (cyan, magenta et jaune) plus le noir, afin d'obtenir une quadrichromie (CMJN). Ces quatre sĂ©lections sont ensuite tramĂ©es afin que les diffĂ©rentes valeurs soient reproduites en diffĂ©rentes teintes Ă  l'impression grâce Ă  des « points de trames Â» plus ou moins gros (visibles Ă  l'aide d'un « compte-fils Â»). L'Ă©preuve de contrĂ´le certifiĂ©e est appelĂ©e « Cromalin »[2].

Ces quatre Ă©lĂ©ments tramĂ©s sont ensuite copiĂ©s sur des plaques d'impression (ou « formes imprimantes Â») et imprimĂ©s un par un (quatre passages) par les presses Ă  l'aide des quatre encres primaires (cyan, magenta, jaune et noir).

Ci-dessus, les quatre plaques (trois couleurs primaires + noir ou CMJN).

Le travail de photogravure

La photogravure des documents (textes, dessins, illustrations ou photos) réalisée à l'origine avec des appareils photographiques spéciaux est de nos jours produite exclusivement par des scanners de différents types. Le document peut être soit saisi à ses dimensions initiales (on dit « à tel »), soit reproduit à une échelle déterminée d’agrandissement ou de réduction. Cette étape est désormais réalisée en PAO (publication assistée par ordinateur).

La copie, qui signifie le report des quatre couleurs tramées sur la forme imprimante (plaque métallique) est réalisée sous l’action de la lumière (insolation). Elle s'adresse à l'impression offset.

La gravure est une « morsure à l’acide » dans le cas d'une impression typographique (en relief) ou un usinage mécanique dans le cas d'une impression héliographique (en creux).

Les documents Ă  reproduire

Se classent en deux catégories :

  • Les documents au trait : qui comportent uniquement deux tons ou « aplats » (blanc et noir ou autres couleurs). Ils sont souvent rĂ©alisĂ©s Ă  l’encre de Chine ou Ă  la gouache sur un support uniforme. Ce sont des dessins de sujets, objets, titre d’articles, lettrines, ou textes divers Ă  placer au dĂ©but d’un alinĂ©a, des textes manuscrits, dactylographiĂ©s ou imprimĂ©s.
  • Les documents en demi-teinte : monochromes qui comportent toutes les gradations possibles depuis le plus clair jusqu’au plus sombre, qui seront reproduits en une seule couleur et que l'on nomme « similis » (abrĂ©gĂ© de similigravure) ; ce sont principalement : les photographies en noir et blanc, tous les dessins imitant la photographie, et comportant une gamme de gradations intermĂ©diaires entre la densitĂ© maximum et le blanc, avec des zones sombres, moyennes et claires, modelĂ©es ou fondues entre elles. Également les documents en couleurs (photographies, maquettes, dessins ou exĂ©cutions multiples) qui seront gĂ©nĂ©ralement reproduits en quadrichromie. La reproduction des documents en demi-teinte consiste Ă  retraduire toutes les valeurs de l'image par l'usage d'une trame dont la matrice Ă©tait initialement gravĂ©e sur des plaques de verre, puis sur film et qui est dĂ©sormais gĂ©nĂ©rĂ©e Ă©lectroniquement par les scanners ou les flasheuses.

Notes et références

  1. (en) WHF Talbot: Biography : Printer's Ink - The Correspondence of William Henry Fox Talbot, Université De Montfort
  2. Épreuve certifiée CMJN Fogra - Laboratoires PICTO

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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