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Philippe Rochot

Philippe Rochot est un journaliste français né à Dijon en . Il est lauréat du prix Albert-Londres pour l’ensemble de ses reportages au Liban (1986)[1].

Philippe Rochot
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Distinction

Carrière

Né à Dijon le , Philippe Rochot s'est découvert une vocation de journaliste sur les bancs de l'école en classe de troisième. Il est diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (46e promotion) en 1969[2].

Il commence sa carrière, en tant que coopérant, au Moyen-Orient en 1970 en Arabie saoudite, où il est chargé des émissions en français à la radio de Djeddah. Après un bref apprentissage à la station régionale de Lille, il est correspondant de France Inter à Rome (1972-1973) grâce à sa connaissance de l'italien[2]. Nommé correspondant à Beyrouth (1973-1977), il couvre la guerre du Kippour, le débarquement turc à Chypre et la guerre civile du Liban[1]. C'est au Liban qu'il passe de la parole à l'image pour le compte d'Antenne 2, pour qui il couvre la révolution iranienne (1979), la guerre Iran-Irak (1983-1986), le conflit en Afghanistan durant l’occupation soviétique (1980)[3]. Après son enlèvement et sa libération en 1986, ce spécialiste du monde arabe et musulman préfère reprendre son travail de journaliste en Allemagne où il est nommé correspondant à Bonn et Berlin de 1987 à 1992, et où il couvre notamment la chute du mur, le [4]. Toujours pour France 2, il fait des reportages sur la prise du pouvoir par les talibans (1996) et la traque de Ben Laden après les attentats du 11 septembre 2001. De 2000 à 2006, il est correspondant de France 2 en Asie, où il est basé à Pékin[5].

Il a réalisé une trentaine de documentaires ou magazines télévisés pour Antenne 2 et France 2[1].

Philippe Rochot est marié et père de trois enfants[1].

Enlèvement, détention et libération

Dépêché par sa rédaction pour enquêter sur les circonstances de la mort du chercheur Michel Seurat, otage à Beyrouth et dont les ravisseurs avaient annoncé l’exécution, Philippe Rochot est capturé avec son équipe de reportage (Jean-Louis Normandin, Georges Hansen, Aurel Cornea) le , alors qu'il filme une manifestation du Hezbollah dans la capitale libanaise à la mosquée de Bir el Abed, par un groupe terroriste, l'OJR (Organisation de la justice révolutionnaire). La chaîne de rédaction d'Antenne 2 se mobilise et égrène chaque soir au journal télévisé le nombre de jours de détention. Il est libéré, avec le cameraman Georges Hansen, le , grâce au gouvernement de Jacques Chirac qui envoie aux Iraniens des gages de bonne volonté en acceptant de reprendre les discussions au sujet du contentieux Eurodif (cause d'une guerre de l'ombre entre la France et l'Iran), et surtout d'expulser à Bagdad, le , Massoud Radjavi, chef des moudjahiddines du peuple iranien[6].

Au sujet de cet enlèvement, Philippe Rochot regrette l'emballement de la machine mĂ©diatique (« Nous savions que nous Ă©tions vulnĂ©rables dans le contexte du Liban d'alors Â») et le blanchiment des preneurs d'otages[7].

Prix et distinction

Publications

  • Philippe Rochot, La grande fièvre du monde musulman, Le Sycomore, , 215 p. (ISBN 2862620998)
  • Philippe Rochot, Vivre avec les Chinois, L'Archipel, , 258 p. (ISBN 2809800510)
  • Philippe Rochot, Dans l’Islam des rĂ©voltes, Balland, coll. « Document », , 283 p. (ISBN 2353150721)
  • Philippe Rochot, "Reportages pour mĂ©moire": 40 ans de journalisme de l'Arabie Ă  la Chine. Editions Erick Bonnier.(livre de cent photos dont il est l'auteur)

Notes et références

  1. « Philippe Rochot », grands-reporters.com (consulté le )
  2. Reporters sans frontières, Dix portraits pour la liberté de la presse, Le Monde éditions, , p. 97.
  3. Reporters sans frontières, Dix portraits pour la liberté de la presse, Le Monde éditions, , p. 98.
  4. Reporters sans frontières, Dix portraits pour la liberté de la presse, Le Monde éditions, , p. 102.
  5. « Philippe Rochot : retour sur 40 ans de reportages », sur franceinter.fr, .
  6. Pierre Razoux, La guerre Iran-Irak. Première guerre du Golfe 1980 -1988, Place des éditeurs, , p. 102.
  7. Pierre Haski, « Otages du Liban. «J'aurais voulu qu'ils payent». Philippe Rochot veut savoir qui étaient ses ravisseurs », sur liberation.fr, .
  8. franceinter.fr

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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