Philippe Mathot

Né à Charleville (Ardennes) le 30 novembre 1952, est le fils de Jacques Mathot et de Marthe Vany. Il est l'aîné de 5 enfants. Son père est un des pionniers de la grande distribution, faisant évoluer une entreprise familiale succursaliste Docks Ardennais vers la grande distribution (franchises Carrefour). Jacques Mathot est ainsi à l'origine en 1970 du premier hypermarché du département des Ardennes, à Villers-Semeuse[1] - [2].

Philippe Mathot est reçu au concours de ESCP (École supérieure de commerce de Paris)[1] dont il sort diplômé en 1975. Cette même année, il épouse Marie-Agnès Massin, médecin dermatologue.

Philippe Mathot rejoint l'entreprise familiale de distribution[1]. Il est recruté par Promodès en 1979[1] et en dirige une société franchisée de 1982 à 1986, Il est ensuite directeur de la formation à la CCI des Ardennes. En 1990 il crée deux sociétés, dans le domaine du conseil d'une part et de la formation professionnelle d'autre part, qu'il cède en 1993 lors de son élection à l'Assemblée nationale[3].

Philippe Mathot s'est engagé en politique depuis 1974, pour la campagne de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République française. Il milite ensuite au sein des mouvements politiques soutenant l’action de Valéry Giscard d'Estaing, les Républicains indépendants puis le Parti républicain. Il mène sa première campagne électorale en 1992 aux élections cantonales de Monthermé (Ardennes), et le score réalisé dans ce canton historiquement communiste lui permet de recevoir l'investiture UMP-UDF pour les législatives de 1993.

En mars 1993, il est élu député de la deuxième circonscription des Ardennes[4] historiquement à gauche. Il siège à la commission des affaires étrangères. Il est membre de la commission "ad hoc" chargée d'examiner la levée de l'immunité parlementaire de Bernard Tapie, membre de la commission d'enquête sur les aides à l'emploi, membre de la mission d'information sur le système bancaire français, président de la mission d'information sur la situation et l'avenir de l'industrie automobile. En 1994, il est président de la commission d'enquête sur les inondations, et à ce titre est à l'origine de la création de l'Etablissement Public d'Aménagement de la Meuse et de ses Affluents ( EPAMA )[5]. En 1995 il est parlementaire en mission et remet au Premier ministre Alain Juppé un rapport sur la réforme des aides à la création d'entreprise, préconisant la réduction drastique des aides directes mal contrôlées et la réforme des structures d'appui à la création.

Il perd son mandat en triangulaire face au Parti Socialiste et au Front national en 1997 lors de la dissolution décidée par Jacques Chirac : « En 1997, je me suis retrouvé abandonné de tous. Ayant été mandataire social, je n'avais ni indemnités chômage ni couverture sociale. Sans le soutien moral et financier de ma femme, je plongeais », explique-t-il.

En 1995, il est tête de liste RPR-UDF aux élections municipales à Charleville-Mézières. Arrivé en tête au 1er tour, il est battu par la coalition de gauche au second. Il recrée une entreprise privée de conseil, la société Philippe Mathot SA, spécialisée dans les missions à caractère économique et de développement local, qu'il anime de 1997 à 2000[3].

Il est écarté de la liste officielle de la droite aux élections régionales françaises de 1998. Il se présente aux élections cantonales organisées dans la même période, sur le canton de Renwez (Ardennes), contre le candidat du RPR et un candidat divers gauche, Gérard Drumel[6]. Arrivé largement en tête au premier tour, il est battu au second en raison de très mauvais reports du RPR.

En 1997, il est candidat à la présidence du Parti républicain, mais le poste se joue en définitive entre Alain Madelin et Gilles de Robien. Alain Madelin l'emporte et donne à ce Parti républicain une nouvelle appellation, le parti Démocratie libérale[7].

Les anciens élus balladuriens ne sont pas en odeur de sainteté au sein du mouvement de Jacques Chirac, le RPR, qui domine la droite française, et veut la restructurer à son avantage : les autres mouvements de droite en France cherchent en conséquence le positionnement adéquat, d'autant que le Front National prend de l'importance à l'extrême-droite. En 1999 Philippe Mathot rejoint Charles Millon et son mouvement La Droite, qu'il quitte en 2001.

En mars 2001, Philippe Mathot est élu DVD sur le canton de Charleville-La Houillère, un canton urbain populaire, face au sortant socialiste Philippe Pailla et à la candidate RPR.

En 2002 il obtient l’investiture de la droite RPR-UDF pour reconquérir son mandat de député, sans succès toujours dans le cadre d'une triangulaire face au RN et au PS.

En mars 2004, il devient vice-président du conseil général des Ardennes, et délégué aux affaires économiques[3]. Dans ces fonctions, il tente de trouver un repreneur pour l'entreprise des Ateliers Thomé-Génot. Défavorable à la reprise de ce groupe par des investisseurs américains rapidement en déconfiture frauduleuse, il tente de relancer l'entreprise via un groupe français, mais cette tentative se solde par un échec malgré les aides publiques[8].

En 2008, la majorité départementale refusant ses propositions en matière de restructuration du réseau départemental des collèges, il décide de ne pas se représenter et suscite la candidature de Boris Ravignon, qui est élu.

De 2003 à 2005, Philippe Mathot devient conseiller auprès de Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État puis ministre des PME, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales[3]. D'octobre 2005 à décembre 2010, il est aussi directeur général de l'Agence pour la création d'entreprises (APCE)[3].

De janvier 2011 à mai 2014, Philippe Mathot est de nouveau consultant, en matière de développement économique, auprès de dirigeants d'organisations professionnelles. Il intervient ainsi auprès du Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables pour mettre en place avec les banques et CDC-Entreprises des instruments de financement à destination des entreprises. Il participe aux travaux du Comité de Coordination des dispositifs publics de soutien aux entreprises dirigé par René Ricol, Commissaire Général à l'Investissement.

Dans le domaine politique, en 2013, Philippe Mathot se réinvestit au sein de l'UMP et du Parti libéral démocrate (France) (PLD). Il est élu conseiller national Les Républicains en janvier 2015. Il participe activement à la campagne de Bruno Le Maire lors des primaires 2016 de la droite en vue de l'élection présidentielle. Il démissionne des Républicains après les présidentielles[9], et soutient le gouvernement d'Édouard Philippe. Début 2018, il rejoint Agir et en devient délégué pour les Ardennes, puis membre du Comité National d’Action (exécutif) , et début 2022 trésorier national.

A l'automne 2022 il adhère au nouveau parti Renaissance lorsque Agir décide de le rejoindre. En janvier 2023 il est élu président de Renaissance-Ardennes et membre du Conseil National de Renaissance.

Il est président-fondateur bénévole de l'Agence de Développement Economique des Ardennes en avril 2014, et quitte cette fonctions en avril 2018[10].