Philippe Arbos
Philippe Arbos est un géographe français né le à Mosset (Pyrénées-Orientales) et mort le à Andancette (Drôme)[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 74 ans) Andancette |
Nom de naissance |
Philippe Joseph Arbos |
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Biographie
Il est le fils de l’instituteur Philippe Arbos et d’Adèle Cantié.
Boursier, il est élève du Collège Arago de Perpignan. Il se distingue par plusieurs prix au concours général et, en particulier, par un deuxième prix de discours latin.
Il fait des études supérieures en khâgne à Paris au Lycée Louis-le-Grand. Il rencontre Raoul Blanchard en 1902. À 20 ans, lors du recensement de la classe 1902, il porte le no 74 et est « Candidat à la licence de lettres ».
Il est reçu au concours de l'École normale supérieure, rue d'Ulm en 1904. Il a comme condisciple Jules Romains. Il y prépare l’agrégation d’histoire et géographie qu'il obtient en 1907.
Il théorise alors les modes d’exploitation des alpages, distinguant pour la première fois « grande montagne » et « petite montagne », la petite montagne étant le domaine des troupeaux familiaux alors que la grande montagne accueille des troupeaux communs confiés au soin de bergers[2].
Il est alors nommé professeur aux lycées de Toulon, puis de Grenoble. Après avoir soutenu sa thèse (1923), il rejoint l’Université de Clermont-Ferrand.
Sa thèse de géographie humaine porte sur la vie pastorale dans les Alpes françaises[3]. Cet ouvrage volumineux a longtemps fait autorité, notamment en ce qui concerne la méthode de recherche mise en œuvre par l'auteur. De 1930 à 1950, Philippe Arbos est l'un des grands professeurs français de géographie. Il est chargé de conférences aux États-Unis et au Brésil.
En 1940, il accueille à Clermont-Ferrand Marc Bloch, alors professeur à l'université de Strasbourg repliée à Clermont. En 1941, lorsque Marc Bloch est nommé à Montpellier, ce dernier lui confie le manuscrit de son livre L'Étrange Défaite qu'il vient de terminer. Philippe Arbos le conservera quelque temps avant de le confier à des résistants ; la famille de Marc Bloch récupérera le manuscrit à la Libération et il sera publié en 1946[4].
Marié à Édith Perouze en 1910, il en aura une fille Lucienne.
Il passait régulièrement ses vacances en famille à Mosset, où il est inhumé.
Principales Ĺ“uvres
Ouvrages
- La vie pastorale dans les Alpes françaises. Étude de géographie humaine, Thèse, Paris, Armand Colin, 1923, 720 p.
- L'Auvergne, Paris, Armand Colin, 1932, 222 p. (nombreuses rééditions)
Publications
- 1926 : Philippe Arbos. Le Massif du Cézallier (Étude de géographie humaine dans la montagne d'Auvergne)[5].
Postérité
Une Ă©cole porte son nom Ă Clermont-Ferrand[6].
Notes et références
- Bibliothèque nationale de France
- Fabrice Mouthon. Aux origines des grandes et des petites montagnes. Grande histoire des alpages, 20 novembre 2017. Lire en ligne
- Fabrice Mouthon. Les « genres de vies » pastoraux alpins selon Philippe Arbos (1922). Grande histoire des alpages, 4 février 2018. Lire en ligne
- François Graveline. Nouvel éclairage sur l’ouvrage que l’historien Marc Bloch a écrit en 1940 au Bourg-d’Hem. Le Populaire du Centre, 3 février 2013. Lire en ligne
- Philippe Arbos. Le Massif du Cézallier (Etude de géographie humaine dans la montagne d'Auvergne). Revue de Géographie Alpine 1926 ; 14-3 : 573-599. Lire en ligne
- Isabelle Vachias. La classe dehors, sous les cerisiers, pour des élèves de l'école Philippe-Arbos, à Clermont-Ferrand. La Montagne, 10 juin 2022. Lire en ligne
Voir aussi
Bibliographie
- Francis Castex, in Revue Tramontane (indique que son pays catalan et son village natal ne lui ont pas témoigné les honneurs qu'il avait mérités.)
Liens externes
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