Philipp Spitta (musicologue)
Julius August Philipp Spitta (né le à Wechold près de Hoya, et mort le à Berlin) est un musicographe et musicologue allemand, surtout connu pour sa biographie de Jean-Sébastien Bach, parue en 1873 et fruit de longues recherches.
Naissance | Wechold (d) |
---|---|
Décès |
(Ă 52 ans) Berlin |
SĂ©pulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Musicologue, compositeur, historien de la musique, professeur d'université |
Père | |
Fratrie |
Ludwig Otto Adalbert Spitta (d) Friedrich Spitta |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de |
StMV Blaue Sänger Göttingen (d) |
Biographie
Il est fils du pasteur luthérien et poète Philipp Spitta (1801–1859), et de son épouse Johanna Maria Hotzen. Son père a composé un recueil d'hymnes intitulé Psalter und Harfe (Psautier et harpe). Son frère, Friedrich Spitta, est théologien et musicologue.
Philipp Spitta fils reçoit tout d'abord l'enseignement de précepteurs et apprend le piano, l'orgue et la composition. En 1856, il entre au collège à Hanovre et, deux ans plus tard, au lycée à Celle, où il obtint le baccalauréat en 1860. Le de cette année, suivant le désir de ses parents, il s'inscrit en théologie à l'Université de Göttingen, mais, dès le premier semestre, suit uniquement l'enseignement magistral de la faculté de philosophie. Il s'inscrit en 1861 en philologie classique et soutient sa thèse de doctorat en 1864[1].
Dès le début de son séjour à Göttingen, il se fait des relations qui allaient lui permettre de participer à la vie musicale locale. Parmi ses premières connaissances figure Julius Otto Grimm (de), qui lui fait connaître Hermann Sauppe et, surtout, le gynécologue Eduard von Siebold, dont la fille Agathe connaît personnellement Johannes Brahms. Grâce à son activité et à ses connaissances en matière de musique, Spitta obtient bientôt une considération certaine et devient, en , membre et dirigeant des Blaue Sänger (de) - la chorale des étudiants de l'Université au sein du Sondershäuser Verband avec lesquels il remporte des succès remarqués.
Après la parution de sa biographie de Johann Sebastien Bach, il est nommé en 1875 professeur d'histoire de la musique à l'université de Berlin.
En 1877, Brahms lui dédie ses deux motets a cappella opus 74[1]. Il donne des éditions importantes des compositions de Dietrich Buxtehude et Heinrich Schütz, favorisant ainsi leur redécouverte.
Il meurt à Berlin, à l'âge de 52 ans, le . Il est inhumé dans un mausolée au cimetière protestant, le Neuer Zwölf-Apostel-Kirchhof [nouveau cimetière des Douze Apôtres] situé 5, Werdauer Weg dans le quartier de Tempelhof-Schöneberg.
Ĺ’uvres
Livres
- Ein Lebensbild Robert Schumanns, Leipzig, 1862
- Johann Sebastian Bach, Leipzig, 1873–1880, 1962
- Zur Musik, Berlin, 1892
- Musikgeschichtliche Aufsätze, Berlin, 1894
Éditions musicologiques
- Dietrich Buxtehude, Orgelwerke, Leipzig, 1876–1877
- Heinrich Schütz, Sämtliche Werke, Leipzig, 1885–1894
- Friedrich der GroĂźe, Musikalische Werke, Leipzig, 1889
Références
- Honegger 1970, p. 1057 op. cit.
Voir aussi
Bibliographie
- Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : les hommes et leurs Ĺ“uvres, t. 2, Paris, Bordas, , 617 p. (BNF 35121080).
- (de) Wolfgang Sandberger (de), « Spitta, Julius August Philipp », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 24, Berlin, Duncker & Humblot, pas encore publié, p. 710–712 (original numérisé).
- (de) Max Seiffert, « Spitta, Philipp », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 54, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 415-418
- Wilhelm Rothert: Allgemeine Hannoversche Biografie, Band 2: Im Alten Königreich Hannover 1814–1866; Hannover: Sponholtz, 1914, S. 467–480 (Biographie des Vaters)
- Friedhelm Krummacher (de): Geschichte als Erfahrung. Schütz und Bach im Blick Philipp Spittas. In: Schütz-Jahrbuch (de). Bd. 17, 1995, S. 5–27.
- Peter Sühring (de): Die Rekonstruktion der Sammlung Spitta. In: Jahrbuch des Staatliches Institut für Musikforschung Preußischer Kulturbesitz 2004, Mainz 2005, S. 307–322.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :