Accueil🇫🇷Chercher

Phalarope

Phalaropus

Phalaropus
Description de cette image, également commentée ci-après
Phalarope Ă  bec Ă©troit (Phalaropus lobatus)

Genre

Phalaropus
Brisson, 1760

Phalaropus est un genre d'oiseaux limicoles de la famille des Scolopacidae. Ses trois espèces ont pour nom normalisé phalarope. Elles étaient autrefois considérées comme appartenant à leur propre famille, les phalaropodidés (Phalaropodidae).

Pour Handbook of the Birds of the World[1], Phalaropus constitue le seul genre de la tribu des Phalaropodini Bonaparte, 1831.

Étymologie

Son nom commun phalarope provient des termes grecs « phalaris Â», qui signifie « poule d'eau, foulque Â» ; et de « pous Â», pied. Le phalarope est ainsi « l'oiseau Ă  pied de foulque Â», ce qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  son anatomie : le phalarope a en effet des pattes lobĂ©es, comme celles de la foulque[2].

Description

Leur taille varie de 15 à 25 cm de long. En hiver, ils prennent une teinte grise et blanche alors que le plumage nuptial tend vers le rouge. Les femelles sont généralement plus grandes et plus vivement colorées que les mâles.

Caractéristiques

Les phalaropes montrent trois caractéristiques inhabituelles.

  • Une inversion du rĂ´le habituel des sexes lors de la nidification : les femelles s'approprient le territoire, le dĂ©fendent et laissent aux mâles le soin de l'incubation des Ĺ“ufs, entamant leur migration vers le sud peu de temps après la ponte.
  • Leur mĂ©thode de pĂŞche, qui consiste Ă  crĂ©er un faible tourbillon dans l'eau afin de soulever la nourriture du fond ; cela leur permet de se saisir de leurs proies (petits insectes aquatiques ou crustacĂ©s) en plongeant le bec au milieu du tourbillon. Le phalarope est capable de prĂ©lever l’eau goutte Ă  goutte, chaque goutte contenant en moyenne une proie. L’évolution a conduit cette espèce Ă  produire un bec dont la structure interne, le matĂ©riau et la « mouillabilitĂ© » sont tels que – mĂŞme en position verticale – l’eau remonte jusqu’à la gorge par capillaritĂ© et grâce Ă  la tension superficielle de l’eau, presque sans nĂ©cessitĂ© d’effort de la part de l’oiseau. Une pollution de l’eau par des tensio-actifs (dĂ©tergents) ou un corps gras (huile, pĂ©trole) empĂŞche cependant ces animaux de se nourrir. Ce système intĂ©resse les acteurs du domaine de la microfluidique qui pourraient l’utiliser pour guider des liquides au travers de divers dispositifs technique sans dĂ©pense importantes d’énergie, voire passivement[3].
  • Le fait que deux d'entre eux adoptent, en dehors de la pĂ©riode de reproduction, un mode de vie rĂ©solument marin, au point d'ĂŞtre les seuls limicoles Ă  ĂŞtre parfois intĂ©grĂ©s dans la catĂ©gorie des oiseaux de mer.

Taxonomie

Liste des espèces

D'après la classification de référence (version 2.2, 2009) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :

Notes

  1. Josep del Hoyo, Nigel J. Collar ; avec David A. Christie, Andrew Elliott, Lincoln D. C. Fishpool, Illustrated Checklist of the Birds of the World, volume 1 (Non-passerines), Handbook of the Birds of the World & BirdLife International, Barcelona : Lynx Edicions, 2014. (ISBN 9788496553941).
  2. L'Étymologie des noms d'oiseaux, Pierre Cabard et Bernard Chauvet, éditions Belin, 2003.
  3. Manu Prakash et John Bush, de l’Institut de technologie du Massachusetts, à Cambridge, avec David Quéré, de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, qui ont étudié sur des films au ralenti et à l’aide d’un bec reconstitué ce mode d'alimentation, Science, vol. 320, pp. 931-934, 2008, repris par Pour la science (Lien vers l'article)

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.