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Pensionnat indien de Kamloops

Le pensionnat indien de Kamloops, situé à Kamloops, en Colombie-Britannique, faisait partie du réseau de pensionnats pour Autochtones au Canada. Ce pensionnat était le plus grand du Canada, comportant jusqu'à 500 élèves dans les années 1950[1] - [2].

Pensionnat indien de Kamloops
Description de l'image Kamloops-indian-residential-school-1930 (cropped).png.
Histoire et statut
Fondation 19 mai 1890
Dissolution 31 juillet 1978
Type Charnier
Administration
Localisation
Ville Kamloops et Colombie-Britannique
Pays Canada
Coordonnées 50° 40′ 46″ nord, 120° 17′ 43″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Pensionnat indien de Kamloops
Géolocalisation sur la carte : Colombie-Britannique
(Voir situation sur carte : Colombie-Britannique)
Pensionnat indien de Kamloops

Fondé en 1890, l'établissement fonctionne jusqu'en 1969, année où les autorités catholiques le cèdent au gouvernement fédéral pour le transformer en école de jour. Il ferme ses portes en 1978[3][nb 1].

En mai 2021, des fouilles menées au moyen d'un radar à pénétration de sol mettent au jour les restes de 215 enfants inhumés dans des tombes anonymes. Un certain nombre d'universitaires canadiens met en doute cette annonce en raison de l'absence de restes humains mis au jour.

Histoire

Les missionnaires Oblats de Marie-Immaculée ont géré 48 pensionnats dont ceux de Marieval et de Kamloops[5].

En mai 2021, les dirigeants des Premières Nations de la Colombie-Britannique, Tk'emlúps te Secwépemc, annoncent dans un communiqué la découverte d'un charnier de 215 enfants inhumés dans des tombes anonymes[6] - [7] - [8].

Tk'emlúps te Secwépemc avaient engagé Sarah Beaulieu, une jeune anthropologue de l'Université de la vallée du Fraser, pour scanner et sonder le site. Beaulieu a scanné le site entre le 21 et le 23 mai. Elle avait déclaré que les capteurs à distance ont détecté des « anomalies » et ce qu'on appelle des « réflexions » (reflections) qui indiquent que les restes d'enfants pourraient être enterrés sur le site[9].

Après cette annonce, le premier ministre Justin Trudeau a décrété, en partie à la demande des chefs tribaux, que tous les drapeaux des édifices fédéraux flottent en berne. Le gouvernement canadien et les autorités provinciales ont promis environ 320 millions de dollars[10] pour financer davantage de recherches et, en décembre, ont promis 40 milliards de dollars supplémentaires concernant des règlements de réclamations de protection de l'enfance des Premières Nations qui indemnisent partiellement certains élèves des pensionnats. Le pape François a présenté des excuses officielles au nom de l'Église catholique, qui gérait de nombreux pensionnats[9].

Cette découverte est mise en doute par un certain nombre d'universitaires canadiens. Depuis l'annonce de ce charnier, aucune fouille ne s'est déroulée à Kamloops ni aucune date n'a été fixée pour le début de travaux. Fin mai 2022, rien n'avait été retiré du sol, selon un porte-parole de Tk'emlúps te Secwépemc[9]. Jacques Rouillard, professeur émérite au Département d'histoire de l'Université de Montréal, a été le premier à plaider en faveur de ce qu'il qualifie d'absence totale de preuves de charniers dans un essai publié en janvier 2022. Lui et d'autres remettent en question « le récit très chargé » de l'école de Kamloops qui comprend des enfants assassinés et enterrés[9]. Pour Tom Flanagan, professeur émérite de sciences politiques à l'Université de Calgary, « il s'agit de la plus grande fausse nouvelle de l'histoire du Canada »[9].

Eldon Yellowhorn est professeur et directeur fondateur du département d'études autochtones de l'Université Simon Fraser en Colombie-Britannique et fait partie de la nation Blackfoot. Il cherche et identifie les lieux de sépulture des enfants autochtones dans les pensionnats au Canada depuis 2009. Il considère « tout à fait possible », si des fouilles étaient effectuées, que de vrais restes humains puissent être trouvés. Néanmoins, selon lui, les preuves réelles d'une fosse commune sur le site de Kamloops sont « minces »[9].

Notes et références

Notes

  1. The year the school closed is inconsistently reported with some indicating 1977 and other indicating 1978 as the final year of operation. The National Student Memorial, maintained by the National Centre for Truth and Reconciliation, lists the year the school closed as 1978[4].

Références

  1. (en-US) Ian Austen, « 'Horrible History': Mass Grave of Indigenous Children Reported in Canada », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. Ken Favrholdt, « Kamloops History: The dark and difficult legacy of the Kamloops Indian Residential School », sur Kamloops This Week (consulté le )
  3. « Remains of 215 children found buried at former B.C. residential school, First Nation says », CBC News, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Kamloops (St. Louis) », National Centre for Truth and Reconciliation (consulté le )
  5. « Pensionnats autochtones: les Oblats rendront publiques leurs archives », sur TVA Nouvelles, (consulté le ).
  6. (en-US) « Indigenous Groups in Canada Call for Nationwide Search After Recent Discovery of Mass Grave at Kamloops Indian Residential School | June 1, 2021 », sur The Daily NewsBrief, (consulté le )
  7. « 05-May-27-2021-TteS-MEDIA-RELEASE.pdf » [archive du ], Kamloops, Office of the Chief, Tk’emlúps te Secwépemc, (consulté le )
  8. BBC, « Canada mourns as remains of 215 children found at indigenous school », BBC, (lire en ligne)
  9. (en) Dana Kennedy, ‘Biggest fake news story in Canada’: Kamloops mass grave debunked by academics, nypost.com, 27 mai 2022.
  10. (en) The mystery of Canada’s indigenous mass graves, spectator.co.uk, 22 janvier 2022

Annexes

Documentation

  • Celia Haig-Brown, Resistance and renewal : surviving the Indian Residential School, Vancouver, B.C., Arsenal Pulp Press, (ISBN 9780889781894, lire en ligne)
  • Agnes S. Jack, Behind closed doors: stories from the Kamloops Indian Residential School, Kamloops, B.C., Secwepemc Cultural Education Society, (ISBN 0919441971, lire en ligne)

Articles connexes

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