Accueil🇫🇷Chercher

Pauline Lucca

Pauline Lucca, nĂ©e le Ă   Vienne et morte le , Ă  Zurich, est une soprano autrichienne.

Pauline Lucca
Pauline Lucca, lithographie de Josef Kriehuber, 1862
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Vienne
SĂ©pulture
Stadtpfarrfriedhof Baden (d)
Nationalités
prussienne (Ă  partir du )
autrichienne
Activités
Période d'activité
Ă  partir de
Parentèle
Samuel Benedikt Lucca (d) (oncle)
Emil Lucka (d) (cousin germain)
Mathilde Prager (d) (cousine germaine)
Autres informations
Tessiture
Maître
Richard Lewy (d)
Pauline Lucca

Biographie

Enfant, elle montre un remarquable talent pour le chant. Dès l'âge de trois ans elle a une voix juste et de belle sonoritĂ© et Ă  l'âge de huit ans devient l'Ă©lève de M. Walter. Peu après, son père perd toute sa fortune pendant une crise financière ; la forçant Ă  abandonner les Ă©tudes. Dès lors, sa famille compte sur elle. Elle trouve Ă  utiliser sa voix dans les Ă©glises[1]. Elle continue son Ă©ducation avec Otto Uschmann et Richard Lewy (de) Ă  Vienne, mais elle est trop pauvre pour continuer ses Ă©tudes et rejoint le chĹ“ur de l'OpĂ©ra d'État de Vienne en 1850. On lui confie trois ans plus tard un tout petit rĂ´le dans La FlĂ»te enchantĂ©e.

En 1859, elle fait ses débuts comme à Olmütz dans le rôle d'Elvira dans Ernani. Elle est engagée comme prima donna et obtient un grand succès dans Valentine des Huguenots. Ensuite, elle chante un moment à Prague et en 1861, elle attire l'attention de Meyerbeer, et pendant une représentation de la Vestale de Spontini, donnée à son bénéfice, M. de Hulsen apprécie tellement son talent qu'il lui offre un brillant engagement à l'Opéra d'État Unter den Linden à Berlin, où son succès est absolu pendant des années. Elle chante des rôles de caractères très différents, depuis Fra Diavolo jusqu'à Don Juan depuis Le Freischütz jusqu'à l'Africaine qu'elle y interprète la première. Mignon et Carmen deviennent ses rôle â de prédilection. A l'Opéra-Royal, son nom suffisait à remplir la salle[1].

En 1863, Lucca fait sa première apparition en Angleterre, pays qu'elle visitera souvent tout comme la France et la Russie. Meyerbeer et Auber la considèrent comme une artiste inĂ©galĂ©e, et ce dernier fut si impressionnĂ© par son interprĂ©tation de Zerlina dans Fra Diavolo qu'il lui a donnĂ© le stylo avec lequel il a Ă©crit l'opĂ©ra.

Pauline Lucca Ă©pouse en 1865 un lieutenant prussien, le baron Adolphe von Rhaden. Ils eurent une fille la baronne Marie von Rhaden[1].

Lucca entretient une rivalitĂ© devenu cĂ©lèbre avec la soprano Mathilde Mallinger Ă  Berlin. Les fans de Mallinger et les partisans de Lucca s'interpellant les uns les autres. La tension parvient Ă  son comble, le , dans  Les Noces de Figaro, Mallinger chante le rĂ´le de la Comtesse et Lucca, Cherubino. Au cours de la reprĂ©sentation, les partisans de Mallinger huent Lucca si durement qu'elle est empĂŞchĂ©e de chanter son aria[2].. BouleversĂ©e par cet Ă©vĂ©nement, Lucca rompt son contrat avec l'opĂ©ra et quitte la capitale allemande pour une tournĂ©e aux États-Unis pendant deux ans oĂą elle est reçue avec enthousiasme, en particulier dans la ville de New York. Elle chante en Angleterre, en AmĂ©rique, en Russie, en Italie et Ă  Vienne. Elle passe l'Ă©tĂ© 1872 Ă  Kingston (Rhode Island)[3]. Pendant cette pĂ©riode aux Ă‰tats-Unis, elle divorce du baron Adolphe Von Rhaden[4]. Elle Ă©pouse le major baron von Wallhoffen le [5] qui meurt en 1879.

De 1874 Ă  1889, elle est membre de l'OpĂ©ra d'État de Vienne. Elle se retire dĂ©finitivement de la scène dĂ©but 1890. Elle vit ensuite Ă  Vienne avec le titre de chanteuse de la Chambre impĂ©riale et royale d'Autriche et de Prusse et cantatrice honoraire de l'OpĂ©ra de Vienne. Elle meurt le .

Elle passait pour un phénomène, a écrit d'elle un critique. Son organe était d'une puissance exceptionnelle à l'aigu et d'une sonorité particulièrement belle. Le son vibrait avec force et frappait l'oreille même de très loin, toujours avec fraîcheur et netteté. On en était saisi parfois, a-t-on dit, avec la soudaineté d'une secousse électrique. L'engouement que l'on éprouva pour l'artiste fut tel que l'on voulut voir en elle toutes les qualités, et que l'on n'hésita point à la comparer à Rachel pour la puissance dramatique[1].

Références et notes

Notes
    Références
    1. Henri Heugel, « Nécrologie », Le Ménestrel,‎ , p. 80 (lire en ligne, consulté le ).
    2. Le MĂ©nestrel, 21 mars 1908 sur Gallica
    3. (en) Wells, Herbert G. (1937). History of the Tavern Hall Club House (reprint) pp. 1-2 In: Tavern Hall Preservation Society 100th Anniversary. Tavern Hall Preservation Society, Kingston, RI 21pp.
    4. « Pauline Lucca's Divorce », New York Timed 21 May 1874,‎ (lire en ligne)
    5. « Pauline Lucca Divorce », New York Times 23 January 1877,‎ (lire en ligne)

    Source

    • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Pauline Lucca » (voir la liste des auteurs).
    • (en) « Pauline Lucca », dans New International Encyclopedia [dĂ©tail des Ă©ditions]

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.