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Paul Reeves

Paul Reeves, né le à Wellington et mort le à Auckland, est un ecclésiastique et homme d'État néo-zélandais. Archevêque de Nouvelle-Zélande de 1980 à 1985, il est par la suite le 15e gouverneur général de Nouvelle-Zélande de 1985 à 1990.

Paul Reeves
Illustration.
Paul Reeves en 1987.
Fonctions
Gouverneur général de Nouvelle-Zélande
–
(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre David Lange
Geoffrey Palmer
Mike Moore
Prédécesseur David Beattie
Successeur Catherine Tizard
Biographie
Nom de naissance Paul Alfred Reeves
Date de naissance
Lieu de naissance Wellington (Nouvelle-ZĂ©lande)
Date de décès
Lieu de décès Auckland (Nouvelle-Zélande)
Nature du décès Cancer
Nationalité Néo-zélandaise
Profession PrĂŞtre
Religion anglicanisme

Paul Reeves
Gouverneurs généraux de Nouvelle-Zélande

Éducation

Reeves fait ses études au Wellington College et au Victoria College (université Victoria de Wellington), où il obtient une maîtrise en arts en 1956. Il poursuit ses études pour être ordonné dans l'église anglicane d'Aotearoa, Nouvelle-Zélande et Polynésie au St John's College d'Auckland, obtenant une licence en théologie en 1958.

Ministère en tant que diacre et prêtre

Reeves est ordonné diacre en 1958. Après avoir été brièvement vicaire à Tokoroa, il passe les années 1959 à 1964 en Angleterre. De 1959 à 1961, il est étudiant de niveau avancé au St Peter's College (BA 1961, MA 1965) ainsi que vicaire adjoint à l'église St Mary the Virgin de l'université d'Oxford. Ordonné prêtre en 1960, il dessert deux cures en Angleterre, d'abord à Kirkley (1961-1963) puis à Lewisham St Mary (1963-1964).

De retour en Nouvelle-Zélande, Reeves devient vicaire d'Okato (1964-1966), maître de conférences en histoire de l'Église au collège St John à Auckland (1966-1969) et directeur de l'éducation chrétienne pour le diocèse anglican d'Auckland (1969-1971).

Ministère en tant qu'évêque, archevêque et primat

Consacré évêque de Waiapu en 1971, Reeves est ensuite évêque d'Auckland de 1979 à 1985, archevêque et primat de Nouvelle-Zélande de 1980 à 1985, ainsi que président du Conseil national des Églises de Nouvelle-Zélande (1984-1985).

Carrière politique

Président du Conseil de l'environnement (1974-76), il est partisan de Citizens for Rowling (la campagne pour la réélection du Premier ministre travailliste Bill Rowling) en 1975.

RĂ©publique de Nouvelle-ZĂ©lande

En 2004, Reeves fait une déclaration en faveur d'une République de Nouvelle-Zélande, en déclarant dans une interview, «... si renoncer à ses titres de chevaleries était un préalable pour être un citoyen d'une république, je pense que cela en vaudrait la peine[1]".

Gouverneur général

Nomination

Sur les conseils du Premier ministre David Lange, la reine Élisabeth II nomme Reeves gouverneur gĂ©nĂ©ral de Nouvelle-ZĂ©lande et celui-ci prend ses fonctions le . Sa nomination est alors accueillie avec un certain scepticisme en raison de son prĂ©cĂ©dent engagement politique pour Citizens for Rowling, de son opposition Ă  la tournĂ©e de l'Ă©quipe d'Afrique du Sud de rugby Ă  XV en 1981 et de son statut d'Ă©vĂŞque anglican. Le chef de l'opposition, Jim McLay s'oppose Ă  cette nomination pour ces motifs[2], affirmant « qu'un prĂŞtre ordonnĂ© ne pouvait remplir ce rĂ´le constitutionnel Â». Cependant, de nombreux groupes maoris saluent cette nomination, notamment James Henare affirmant que « C'Ă©tait un fruit du traitĂ© de Waitangi pour voir une personne de notre peuple[2] ». Il est jusqu'Ă  prĂ©sent le seul ecclĂ©siastique Ă  avoir occupĂ© le poste. Par ailleurs, en tant que membre du hapu Puketapu de la tribu Te Atiawa du Taranaki, il est le premier gouverneur gĂ©nĂ©ral au moins partiellement d'ascendance maorie (mais non le premier Ă  parler couramment la langue maorie).

Mandat

Durant son mandat, Paul Reeves rejoint l'association des résidents de Newtown dont il invite les membres à visiter Government House à Wellington. Il accueille les visiteurs lors de la première journée portes ouvertes à Government House, le . Le premier officier des affaires publiques, Cindy Beavis, est même chargé par lui de promouvoir le rôle du gouverneur général[2].

Reeves demeure en fonctions jusqu'au . Il est remplacé par Dame Catherine Tizard.

Controverses

Durant son mandat, le quatrième gouvernement travailliste apporte des changements radicaux Ă  l'Ă©conomie nĂ©o-zĂ©landaise, connus plus tard sous le nom de Rogernomics. En , Reeves critique le Rogernomics, affirmant que les rĂ©formes allaient crĂ©er « une sociĂ©tĂ© de plus en plus stratifiĂ©e[2] ». RappelĂ© Ă  l'ordre pour ces commentaires par le Premier ministre Lange, il n'en dĂ©clare pas moins en « .. . l'esprit du marchĂ© vole la vie des personnes vulnĂ©rables, mais l'esprit de Dieu donne la vie Ă  tous[2] ». Reeves se souviendra plus tard que ce sujet marqua une « croisĂ©e des chemins » avec le gouvernement[2].

Il a Ă©galement rappelĂ© « J'ai eu un peu l'impression d'ĂŞtre laissĂ© seul et j'ai senti que j'avais besoin d'ĂŞtre pris dans une boucle de plus, ou ĂŞtre pris au sĂ©rieux[3] ». Reeves Ă©crit Ă  la reine sans recevoir de rĂ©ponse et dĂ©clare : « J'avais l'habitude d'Ă©crire Ă  la reine et d'exprimer mon opinion au sujet de ce qui se passait dans le pays et je n'attendais pas de rĂ©ponse directe d'elle, mais j'avais toujours une longue rĂ©ponse de son secrĂ©taire privĂ© qui exprimait son point de vue[3] ».

Lors d'une visite d’État au Vanuatu en 1989, Reeves est invité à tuer un cochon lors d'une cérémonie, créant la controverse, car il avait été patron de la Société royale de Nouvelle-Zélande pour la prévention de la cruauté sur les animaux[4] - [2].

Retraite

Après sa retraite, il devient observateur du Conseil consultatif anglican aux Nations unies à New York (1991-1993) et adjoint à l’évêque de New York (1991-1994). De 1994 à 1995, il sert brièvement en tant que doyen de Te Whare Wananga o Te Kahikatea Rau (le collège théologique de Te Pihopatanga Aotearoa o, et membre constitutif du St John's College. Il est aussi chef adjoint du groupe d'observateurs du Commonwealth en Afrique du Sud, président du Nelson Mandela Trust, et invité comme professeur de relations internationales à l'université d'Édimbourg.

Président de la commission de révision constitutionnelle des Fidji de 1995 à 1997, avec pour adjoints Tomasi Vakatora et Brij Lal, il obtient la réadmission des Fidji dans le Commonwealth, jusqu'à sa suspension en 2000. Le , des révélations dans la presse signalent que Reeves a été engagé dans des « pourparlers secrets » pour résoudre la longue crise politique aux Fidji, après le coup d'État de 2006[5].

À la création de l'université technologique d'Auckland en 2000, il en devient le premier chancelier et le demeure jusqu'en 2011.

En , Reeves annonce qu'on lui avait diagnostiqué un cancer, il renonce alors à l'ensemble de ses responsabilités publiques[6]. Il meurt le à l'âge de 78 ans[7]

Notes et références

  1. (en) « Ditch Queen, say former Governors-General », (consulté le )
  2. (en) Gavin Maclean, The Governors : Governors and Governors-General of New Zealand, Dunedin, Otago University Press, , 424 p. (ISBN 1-877372-25-0)
  3. (en) Brian Rudman, « Let's follow Nepal into the new century », (consulté le )
  4. Royal New Zealand Society for the Prevention of Cruelty to Animals
  5. (en) Michael Field, « Reeves holds secret Fiji talks », The Dominion Post, (consulté le )
  6. (en) « Former Governor-General diagnosed with cancer », ONE News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Hayden Donnell, NZPA and NZ Herald staff, « Sir Paul Reeves dies, aged 78 », New Zealand Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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