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Paul Le Moyne

Paul Le Moyne, dit Lemoyne Saint-Paul, né le à Paris et mort le à Rome, est un sculpteur français.

Paul Le Moyne
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Portrait de Lemoyne Saint-Paul (vers 1812),
Kansas City, musée d'Art Nelson-Atkins.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  88 ans)
Rome
Autres noms
Lemoyne Saint-Paul
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinction
Ĺ’uvres principales
Le Pâtre et la Chèvre (d)

Biographie

Fils d’un orfèvre, Paul Le Moyne entre à l’École des beaux-arts de Paris et obtient, en 1808, le troisième grand prix de Rome[1] dont le sujet était Dédale met des ailes à son fils Icare. Il est connu, depuis cette date, sous le pseudonyme de Lemoyne Saint-Paul, en Italie Paolo Lemoyne.

Il débute au Salon de 1814 et se voit couronné par une médaille d’or en 1817.

Après un premier voyage à Rome en 1820, il s'y fixe définitivement vers 1837 et y devient professeur de sculpture et conseiller à l'Accademia di San Luca, et enfin correspondant de l'Institut royal de France, pour la section des beaux-arts en 1847.

« Paul Lemoyne est l’auteur de quatre monuments à l'église Saint-Louis-des-Français de Rome, parmi les plus importants ; il semble que ces commandes doivent plutôt être attribuées à la reconnaissance que l’on éprouvait pour le zèle qu’il déployait en tant que député des Pieux Établissements et au fait qu’il était le seul sculpteur français installé à Rome. »

— Antoinette Le Normand-Romain, Un siècle de monuments funéraires à Saint-Louis-des-Français.

Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en .

Ingres a peint un portrait de Lemoyne Saint-Paul vers 1812 (Kansas City, musĂ©e d'Art Nelson-Atkins) et dessinĂ© son ami en 1841 Ă  Rome (Marseille, musĂ©e Grobet-LabadiĂ©[2].

Ĺ’uvres dans les collections publiques

États-Unis
France
Le Pâtre et la chèvre (1830), Paris, jardin du Palais-Royal.
  • Paris :
    • jardin du Palais-Royal : Le Pâtre et la chèvre, Salon de 1830, groupe en marbre[6].
    • musĂ©e du Louvre :
      • L’EspĂ©rance, Salon de 1827, statue en marbre, 1,57 m, exĂ©cutĂ©e Ă  Rome en 1826, acquise le par le ministère de la Maison du Roi (Louis XVIII)[7] - [8] ;
      • La Nymphe Écho, 1821, statue en marbre, prĂ©sentĂ©e au Salon de 1822, exĂ©cutĂ©e Ă  Rome pour le duc de Berwick et d'Albe[9].
  • Saint-Cloud, château de Saint-Cloud : GalatĂ©e sur les eaux, Salon de 1819, statue en marbre, 1,50 m, acquise par l’État en 1821. L’œuvre portĂ©e au château de Saint-Cloud en 1844 est probablement dĂ©truite lors de l'incendie d’[10].
  • Versailles, château de Versailles : Jeune Femme assise faisant jouer un enfant avec un papillon, 1813, marbre achetĂ© par Louis XVIII en 1819 et placĂ© dans le parc du château de Saint-Cloud. Il a Ă©tĂ© mutilĂ© dans le parc pendant l'occupation prussienne en 1871 et conservĂ© depuis 1872, au château de Versailles[11].
Italie
  • Rome, Ă©glise Saint-Louis des Français :
    • Monument Ă  Claude GellĂ©e dit le Lorrain, commandĂ© par arrĂŞtĂ© ministĂ©riel du , le monument funĂ©raire fut rĂ©alisĂ© en 1838. Il devait ĂŞtre placĂ© primitivement Ă  la TrinitĂ©-des-Monts oĂą Claude GelĂ©e (mort Ă  Rome en 1632) est enterrĂ©, il est finalement installĂ© Ă  Saint-Louis-des-Français[12] ;
    • Monument du marquis de Latour-Maubourg, monument funĂ©raire, achevĂ© en , de Just Pons Florimond de FaĂż de La Tour-Maubourg, mort Ă  Rome en 1837 ;
    • Monument de Nicolas-Didier Boguet, le monument du peintre mort Ă  Rome en 1839, ami du sculpteur ;
    • Monument de Pierre-Narcisse GuĂ©rin, 1836, directeur de l'AcadĂ©mie de France Ă  Rome, mort en 1832 ;
    • Buste du Monument Ă  Nicolas Poussin. Mort Ă  Rome en 1665, le peintre est enterrĂ© en la basilique San Lorenzo in Lucina. Lorsque Chateaubriand prit en ses fonctions d’ambassadeur de France près le Saint-Siège, il souhaitait — encouragĂ© par Juliette RĂ©camier — laisser Ă  Rome une marque de son passage, et dĂ©cida de faire Ă©lever un monument Ă  la mĂ©moire de Nicolas Poussin : « Vous avez dĂ©sirĂ© que je marquasse mon passage Ă  Rome, c’est fait », Ă©crit-il Ă  Mme RĂ©camier. DĂ©sirant faire appel Ă  des artistes français, Chateaubriand engagea des Ă©lèves de la villa MĂ©dicis. En accord avec Pierre-Narcisse GuĂ©rin, alors directeur de la prestigieuse institution, le choix se porta sur trois pensionnaires : LĂ©on Vaudoyer se vit confier le projet du monument, Louis Desprez la sculpture de la stèle ainsi que le bas-relief des Bergers d’Arcadie, et Paul Lemoyne la rĂ©alisation du buste de Nicolas Poussin[13].

Bronzes d'Ă©dition

Paul Le Moyne réalisa de nombreux modèles qui furent reproduits en bronze.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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