Accueil🇫🇷Chercher

Paul-Robert Hertault de Beaufort

Paul-Robert Hertault de Beaufort, né en 1668 à Pignerol (Piémont), mort le à Saint-Clar (Gers), est un évêque français.

Paul-Robert Hertault de Beaufort
Biographie
Naissance
Pignerol
Décès
Saint-Clar
Titre cardinalice Évêque de Lectoure
Évêque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale
Évêque de Lectoure
–

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Historique familial

Paul-Robert d'Hertault de Beaufort est né dans une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Roussillon[1], issue de Robert d'Hertault de Beaufort (1625-1669), capitaine au régiment de Pennes, major pour le roi de France, de la ville et de la citadelle de Pignerol, au Piémont.

Biographie

Docteur en Sorbonne, il a été abbé commendataire de l'abbaye de Forest-Montiers au diocèse d'Amiens et doyen de l’église d’Ypres.

Évêque de Lectoure

Paulus Robertus Hertault de Beaufort est appelé au siège épiscopal de Lectoure le , confirmé le , et il est sacré le à Paris, dans l’église du Val-de-Grâce, par l’archevêque de Bordeaux.

C’est sous son épiscopat que l’on reconstruit enfin le chœur de la cathédrale, détruit en 1473 et remplacé pendant les deux siècles suivants par un aménagement provisoire. La première pierre est bénite par l’évêque le .

Lutte contre le jansénisme

Sur le plan religieux, c’est le Régent en personne qui lui a confié une mission particulièrement lourde : s’opposer au jansénisme qui triomphe alors dans la ville. Les prédécesseurs de l’évêque, depuis Hugues IV de Bar, sont proches du mouvement janséniste. Louis Pâris-Vaquier de Villiers, un diacre qui est devenu chanoine, puis vicaire général et official désigné par l’évêque Illiers d’Entragues (1718-1720), mort avant son installation à Lectoure, est un des plus actifs propagateurs du mouvement. Il est activement soutenu par le couvent des Carmélites dont la sous-prieure, Gérarde de Rosset, fait preuve d’une grande autorité.

Hertault de Beaufort arrive donc dans un environnement qui lui est Ă  peu près totalement hostile. Il essaie de se montrer conciliant au dĂ©but, mais en vient rapidement Ă  des mesures de fermetĂ©. Il dĂ©met de leurs fonctions Pâris-Vaquier et les principaux « appelants Â», qui font appel auprès du Parlement de Toulouse. MenacĂ© d’emprisonnement par lettre de cachet, Pâris-Vaquier s’enfuit Ă  Utrecht. L’évĂŞque s’en prend ensuite au Carmel. La prieure est exilĂ©e avec sa sĹ“ur Ă  Narbonne, puis revient avec l’appui ferme de l’archevĂŞque de Narbonne. La lutte se poursuit et si l’évĂŞque semble avoir remportĂ© une victoire fragile, l’opposition subsiste. En 1745 un des prĂ©bendiers meurt après avoir rĂ©tractĂ© son adhĂ©sion Ă  la bulle Unigenitus. L’évĂŞque interdit toute cĂ©rĂ©monie pour sa sĂ©pulture, mais c’est une foule considĂ©rable qui se prĂ©sente. Hertault de Beaufort meurt peu de temps après, en aoĂ»t, et son propre chapitre l’inhume dans une totale discrĂ©tion. Son successeur Claude-François de Narbonne-Pelet rĂ©tablira la paix dans le diocèse.

Sources

  • Maurice Bordes et Georges Courtès (sous la direction de), Histoire de Lectoure, Lectoure, 1972
  • Maurice Bordes (sous la direction de), Sites et Monuments du Lectourois, imprimerie Bouquet, Auch, 1974
  • Maurice Bordes, Les principaux Ă©vĂŞques de Lectoure, Bulletin de la sociĂ©tĂ© archĂ©ologique du Gers, Auch, 4e trimestre 1991,

Notes et références

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, ed. Sedopols, 2012, p.402

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.