Accueil🇫🇷Chercher

Paul-Armand Gette

Paul-Armand Gette, né le à Lyon dans le 7e arrondissement[1], est un artiste contemporain français, sculpteur, photographe, vidéaste et écrivain français. Il vit et travaille à Paris.

Paul-Armand Gette
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Période d'activité
Nationalité
Française
Activité
Représenté par
Annie Gentils Gallery (d), Light Cone
Lieux de travail

Biographie

Aimant brouiller les pistes, Paul-Armand Gette produit une œuvre située sur des lisières, celles qui passent entre l’art, la science et la nature, recherchant les dimensions métaphoriques des lieux du corps et des paysages[2].

Dès son enfance, il éprouve une vive passion pour les sciences de la nature, passion qu’il conserve encore aujourd’hui. Par la suite, ses études scientifiques le poussent à s’intéresser aux sciences naturelles ; il pose ainsi un regard d’expert aussi bien sur la nature, qu’il étudie avec minutie, que sur les êtres humains. Ce n’est qu’au début des années 1960 qu’il décide de se consacrer à des recherches artistiques. Cependant, le regard aiguisé du scientifique n’est jamais loin. À partir de 1968, il introduit dans sa pratique artistique des méthodes de repérage empruntées aux sciences sans y apporter la moindre modification. C’est ainsi que, dès 1974, il commence des recherches intitulées « Transect » qui empruntent une méthode utilisée par les phytosociologues (branche de la botanique) lors des relevés de terrain. Fasciné par ce procédé, il l’utilise scrupuleusement comme « un cadeau de la science à l’art ».

S’il existe une limite entre la science et l’art, Paul-Armand Gette s’évertue à la confondre au sein même de son travail. Féru de mythologie, qu’il prend souvent pour prétexte, il convoque dans ses œuvres deux de ses passions : la botanique et la gent féminine.

Citation

« Paul-Armand Gette est un artiste plasticien usant aussi bien de la photographie, de la photocopie, de l’installation, du dessin, de la performance, de la vidéo ou de la sculpture sans toutefois privilégier un médium considérant que chacun possède son propre langage et est suffisamment "bavard". Réalisant parfois des photocopies de ses photographies il ajoute ainsi un sens supplémentaire comme une relecture ou un "indice d’indices" selon ses termes. L’écriture fait partie intégrante de son travail, non pour rendre son œuvre plus intelligible, mais pour manifester l’opacité de l’art au travers de la matérialité des mots comme un acte érotique qui se dévoile.
Ayant fait des études scientifiques, il s’intéresse à la nature avec minutie, la présentant sous la forme de repérages. Se jouant d’un entre-deux de l’art et de la science, la minéralogie, la géologie et la botanique sont redécouvertes à l’aune d’un érotisme subtil et délicat qui est aussi celui du langage. Les plantes sont sexuées, certes, mais son regard scientifique décline l’étymologie et les noms latins comme autant de métaphores qui nous rapprochent du réel, plutôt que de nous en éloigner. »

— Catherine James[2]

Ĺ’uvres

Des cheveux de VĂ©nus aux splendeurs de la nuit (2012)

S’inscrivant dans le cadre du VIAPAC, cette œuvre de Paul-Armand Gette se présente comme une excursion scientifique et poétique dans laquelle botanique, géologie et mythologie s’entremêlent. L’artiste a placé neuf repères 0m.[3], au moyen de plaques émaillées ou de verre gravé, le long de la D900. Ils forment une ligne appelée « transect »[4] entre Digne-les-Bains et Auzet. Tel un signal visuel dans le paysage, chaque 0m. souligne un aspect du territoire qui entre en résonance avec les préoccupations de l’artiste : la géologie, l’entomologie, la botanique ou encore la mythologie.

  • 1. Les cheveux-de-VĂ©nus, MusĂ©e Promenade, Digne-les-Bains (44.1104°N - 6.227°E)
  • 2. La Capture du Bès par la BlĂ©one, Digne-les-Bains (44.1309°N - 6.2383°E)
  • 3. La mer Burdigalienne, La Javie (44.2068°N - 6.2736°E)
  • 4. Au fond du lit de la rivière (Oligocène !), La Javie (44.2168°N - 6.276°E)
  • 5. Les effets du contact (secondaire tertiaire), La Javie (44.2153°N - 6.2759°E)
  • 6. La source chaude !, Fontchaude, La Javie (44.2256°N - 6.2685°E)
  • 7. La forĂŞt carbonifère, Clue de Verdaches, Auzet (44.2777°N - 6.302°E)
  • 8. La cascade, Saut de la Pie, Auzet (44.2777°N - 6.302°E)
  • 9. Les Splendeurs de la nuit, Auzet (44.2862°N - 6.31°E)

Multiples

  • Nympha Nocturna ssp. Rosea P.-A. G., produit et publiĂ© en 1995 par Les MaĂ®tres de forme contemporains[5], Bruxelles. Édition limitĂ©e Ă  8 numĂ©ros.
  • CinĂ©matographies, produit et publiĂ© en 2017 par mfc-michèle didier, Bruxelles. 180 exemplaires numĂ©rotĂ©s et 20 Ă©preuves d'artiste + 40 exemplaires numĂ©rotĂ©s et signĂ©s et 10 Ă©preuves d'artiste.

Collections publiques

Expositions

Bibliographie

Livres d'artiste et autres publications

  • Musique! & Hommage Ă  Erik Satie, Editions AcquAvivA, Berlin, 2014
  • Lydie Rekow-Fond, Paul-Armand Gette, la passion des limites, L’Harmattan, 2012 (ISBN 978-2-296-96240-8)
  • Des cheveux de VĂ©nus aux splendeurs de la nuit : Proposition transectale de Digne Ă  Auzet & vice versa, Yellow Now, musĂ©e Gassendi[6], RĂ©serve naturelle gĂ©ologique de Haute-Provence, 2011, 80 p. (ISBN 978-2-87340-283-9)
  • La Dissimulation de l’origine, texte et Ĺ“uvres de P.-A. Gette, Les Éditions de l’Ariane, 2008
  • Paul Armand Gette, Autour de Fragonard, MusĂ©es d'Angers, 2007
  • La diversitĂ© des sources : Ou De l'optique Ă  l'haptique, Fage Editions, musĂ©e Gassendi[6], 2005, 103 p. (ISBN 2849750417)
  • Ein Ausflug ins Land der Vulkane, Ă©d. Institut français, Cologne, 1995
  • Passion & Dentelles ou Le Temps au FĂ©minin, Ă©d. musĂ©e des Beaux-Arts et de la Dentelle, Alençon, 1995
  • De l'Ă©cume Ă  la dentelle, Ă©d. musĂ©e de Calais, Calais, 1993
  • Furkapass & Glacier du RhĂ´ne, Ă©d. centre culturel suisse, Paris, 1992
  • Notes sur la sculpture et suite, Ă©d. Triangle, Ă©cole des beaux-arts, Bordeaux, 1991
  • Transect and some other attudes towards landscape, Ă©d. EVAC, Ipswich, 1990
  • Nymphe, Nymphaea et voisinages, Ă©d. centre national d'art contemporain, Le Magasin, Grenoble, 1989
  • Promenades calaisiennes, 1980-1983, Ă©d. musĂ©e de Calais, Calais, 1984
  • Ăśber die Verwirrung / De la perturbation, AQ-Verlag, Dudweiler/SaarbrĂĽcken (Allemagne), 1981
  • SmĂĄ flickor, Small girls, Kleine Mädchen, Petites filles, Ă©d. Malmö Konsthall, 1980
  • Paul-Armand Gette, Arbeiten 1959-1979, Ă©d. Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich, 1979
  • Quelques aspects de la rue de Menin en hiver, Ă©d. Ă©cole des beaux-arts, Tourcoing, 1978
  • Vergleich von Geröll der WeiĂźen und Roten Saar (Comparaison des galets de la Sarre blanche et de la Sarre rouge), AQ-Verlag, Dudweiler/SaarbrĂĽcken (Allemagne), 1977 ; nouvelle Ă©dition : 2013
  • Horizon et Paysage, maison de la culture de Chalon-sur-SaĂ´ne & CRACAP, 1976
  • Le Jardin, Ă©d. Eter, Malmö, 1975
  • Reisenotizen / Notes de Voyages, AQ-Verlag, Dudweiler/SaarbrĂĽcken (Allemagne), 1974
  • Du Rhin Ă  la prairie alpine…, ApeĂŻros No 7, Vaduz, 1974
  • Note sur la flore d'un parc Ă  voitures, Ă©d. Yellow Now, Liège, 1973
  • Approche descriptive d'une plage, centre culturel suĂ©dois, Paris, 1972

Notes et références

Notes et références

  1. Archives municipales de Lyon, 7e arrondissement, tables décennales des naissances 1923-1932, cote 2E2877
  2. La Dissimulation de l'origine
  3. En phytosociologie, le « 0m. » est utilisé pour marquer le point de départ de « quelque chose », indiquer un changement.
  4. Le transect est une ligne que l’on trace virtuellement ou physiquement pour étudier un phénomène et en compter les occurrences.
  5. Site des éditions mfc-michèle didier.
  6. Site du musée Gassendi.
  7. CAIRN – Centre d’art.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.