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Patricia Bullrich

Patricia Bullrich, née le à Buenos Aires, est une femme politique argentine. Elle occupe le poste de ministre de la Sécurité sous la présidence de Mauricio Macri[1], et est la présidente de Proposition républicaine[2].

Patricia Bullrich
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Partis politiques
Unión por la Libertad (d)
Propuesta Republicana

Carrière politique

Après le retour de la démocratie dans le pays, elle devient secrétaire au sein de l'organisation du Parti justicialiste de Buenos Aires et est élue députée péroniste en 1993[3]. En 1995, elle est nommée législatrice de l'année.

Désillusionnée par la cause péroniste, Patricia Bullrich quitte le Congrès en 1997 et créé l'UPT afin de faire campagne sur le thème de la criminalité et de la sécurité[4]. De 1996 à 1999, elle est membre du parti Nueva Dirigencia (en) de Gustavo Béliz (en)[5]. Elle travaille pour le gouvernement de la province de Buenos Aires sur les questions de sécurité, développant un projet de police communautaire à Hurlingham qui devient bien connu à l'échelle nationale et internationale[3].

Patricia Bullrich avec le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson lors de la signature d'un protocole d'accord entre l'Argentine et le Royaume-Uni, en 2018.

En 1999, l'UPT rejoint l'Alliance pour le travail, la justice et l'éducation (en) qui porte Fernando de la Rúa jusqu'à la présidence, et Patricia Bullrich est nommée au bureau du Département de la politique criminelle et des affaires pénitentiaires. En 2001, elle est nommée ministre du cabinet, en tant que secrétaire au travail, à l'emploi et aux ressources humaines, et plus tard cette année-là en tant que secrétaire à la sécurité sociale[3]. Lors de la crise économique de 2001, elle mène le plan visant à réduire considérablement les salaires des employés du secteur public et le niveau des retraites.

À la suite de l'effondrement du gouvernement d'alliance de De la Rúa, Patricia Bullrich et ses collègues lancent officiellement l'UPT en tant que parti politique, le [4]. L'année suivante, le parti participe aux élections municipales de Buenos Aires, avec Patricia Bullrich comme candidate à la tête de "l'Alianza Unión para Recrear Buenos Aires", en coopération avec le mouvement Recrear de Ricardo López Murphy (en). Ils arrivent quatrièmes avec près de 10 % des voix.

En 2007, Patricia Bullrich conduit l'UPT au sein de la Coalition civique aux côtés de divers groupes d'opposition et mouvements sociaux, principalement l'ARI (en) dirigé par Elisa Carrió. La Coalition remporte plusieurs sièges dans les chambres haute et basse du Congrès et Patricia Bullrich elle-même est élue députée de Buenos Aires. Sa politique centriste et son histoire polémique en tant que ministre du gouvernement contribuent cependant au désenchantement d'un groupe de membres de gauche de l'ARI qui quittent la Coalition civique.

À la suite de l'élection de Mauricio Macri à la présidence le , Patricia Bullrich est nommée ministre de la Sécurité de la Nation[1].

Candidate à l'investiture de Proposition républicaine pour l'élection présidentielle de 2023, elle représente la tendance radicale de la droite face à Horacio Rodríguez Larreta[6]. En novembre 2022, elle a menacé de frapper le chef de cabinet de son rival, ce qui a incité le PRO à annoncer une trêve au sein du parti[6]. Elle se caractérise par un discours dur sur la sécurité, des positions antisyndicales et un style conflictuel[7].

Prises de position

Patricia Bullrich déclare qu'elle est favorable à l'armement des citoyens en déclarant que "quiconque veut être armé soit armé" à la sortie d'un restaurant[8].

De plus, en raison de son rôle de ministre, elle est accusée d'être politiquement responsable de la mort de Rafael Nahuel et de Santiago Maldonado, deux manifestants qui se sont noyés en 2017 lors d'une violente charge de la police[9].

Scandale d'extorsion de D'Alessio

Selon Human Rights Watch (HRW), Patricia Bullrich est impliquée dans le scandale D'Alessio, dans lequel Marcelo D'Alessio est accusé d'avoir extorqué diverses personnes en utilisant des preuves obtenues par des caméras cachées ou obtenues de leur vie privée, afin de "forcer les gens à avouer des crimes ou à impliquer d'autres personnes". Selon HRW, "les communications interceptées suggèrent que Patricia Bullrich, la ministre de la sécurité, a des liens et a donné des instructions à D'Alessio"[10].

Notes et références

  1. (es) « Marcos Peña anunció los ministros que integrarán el Gabinete de Macri », sur Telam, Télam SE Agencia Nacional de Noticias (consulté le ).
  2. (es) « Patricia Bullrich es formalmente la presidenta del Pro », sur Cba24n.
  3. CV, Argentine Chamber of Deputies. Accessed 11 April 2009.
  4. Nuestra historia, Unión por Todos. Accessed 11 April 2009.
  5. (es) « 9 January 2002 », sur Clarín, (consulté le ).
  6. (en-US) AQ Editors | January 19 et 2023, « Meet the Candidates: Argentina », sur Americas Quarterly (consulté le ).
  7. « L'Argentine au seuil d'une tempête politique », sur Le Grand Continent, .
  8. « El que quiera estar armado que ande armado », sur Pagina 12, Pagina 12 (consulté le ).
  9. « Caso Maldonado: el Gobierno denunció al exjefe de gabinete de Patricia Bullrich », sur La Nacion, La Nacion, (consulté le ).
  10. (en) « Argentina: Inquiry Threatens Judicial Independence », sur Human Rights Watch, (consulté le ).
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