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Partition de la Corée

La partition de la Corée en Corée du Sud et Corée du Nord est la conséquence du protectorat instauré en 1945 en Corée par les États-Unis et l'Union soviétique, après que la victoire de ces nations alliées, lors de la Seconde Guerre mondiale, contre l'empire du Japon, a mis un terme à la colonisation japonaise de la Corée.

La péninsule coréenne divisée d’abord le long du 38e parallèle nord, puis le long de la ligne de démarcation.

Après la défaite Nipponne, le traité de Potsdam force le Japon a renoncer à ses colonies, laissant la Corée sans autorité stable. Les autorités japonaises demandent alors qu’un gouvernement soit établi pour assurer la sécurité des personnes et des biens après la fin de l’occupation japonaise. Sous la direction de Lyuh Woon-Hyung, le nouveau Comité pour la préparation de l'indépendance de la Corée (CPKI) organise alors des comités populaires dans tout le pays pour coordonner la transition vers l’indépendance. Le , le CPKI annonce qu’il fonctionnera en tant que gouvernement national temporaire de la Corée. Enfin, le , des militants du CPKI se réunissent à Séoul et créent la république populaire de Corée (PRK) [1].

Le , deux colonels de l'US Marines, le colonel Charles « Tic » Bonesteel et le colonel Dean Rusk sont chargés de définir la future ligne de démarcation que Truman proposera à Staline. D'après les deux officiers, leur décision de placer la ligne de partage sur le 38e parallèle s'est faite en moins de 30 minutes à l'aide d'une carte de National Geographic. La position de Séoul est un des facteurs qui auraient motivé ce choix[2].

De 1945 à 1948, les Américains occupent le pays au sud du 38e parallèle, tandis que les Soviétiques occupent la partie nord.

Dans le sud, après l’arrivée des Américains en , le gouvernement militaire de l’armée américaine en Corée contrôle la péninsule au sud du 38e parallèle. Le lieutenant-général John R. Hodge, gouverneur militaire, refuse alors de reconnaître le PRK et ses comités populaires, et l'interdit le . Il déclarera plus tard, « l’une de nos missions était de briser ce gouvernement communiste »[3] - [4]. Dans le nord, les Soviétiques collaborent avec les comités populaires et les réorganisent en partie sous la contrainte, ceux-ci finissent par intégrer le Comité populaire par intérim le , celui-ci étant désormais dominé par des communistes[3]:p.60.

À cause du début de la guerre froide entre ces deux superpuissances, la commission mixte américano-soviétique échoue à négocier un accord permettant la création d'un État coréen indépendant unique. Les Nations unies organisent alors des élections préliminaires à la formation d'un gouvernement national, mais l'Union soviétique s'oppose à ce scrutin, considérant que les Nations unies ne pouvaient pas garantir un scrutin libre. Ces élections sont alors boycottées dans la partie nord et par certaines personnalités politiques du sud (dont Kim Koo et Kim Kyu-sik)[5] et ne sont finalement organisées que dans la partie sud dans un contexte de violence et d'intimidation, aboutissant alors à la proclamation de la république de Corée le , et entraînant ensuite par contrecoup celle, dans le nord, de la république populaire démocratique de Corée le .

Chacun de ces deux gouvernements revendique la souveraineté sur l'ensemble de la péninsule coréenne avec le soutien respectif des États-Unis et de l'Union soviétique. La guerre de Corée éclate le par l'invasion de troupes nord-coréennes dans la partie sud et aboutit le à la signature de l'armistice de Panmunjeom qui instaure la création d'une zone démilitarisée de quatre kilomètres de large de part et d'autre de l'ultime ligne de front.

À la fin du XXe siècle, après la fin de la guerre froide, les tensions entre les deux pays s'apaisent, permettant la signature, le , de la Déclaration conjointe Nord-Sud en faveur de la paix et d'un projet de réunification. Cependant, les désaccords sur les limites de leur frontière maritime commune et la légitimité du programme d'armement nucléaire nord-coréen n'ont pas cessé d'entretenir les tensions.

Notes et références

  1. Martin Hart-Landsberg, Korea : Division, Reunification, and U.S. Foreign Policy, Monthly Review Press, , 266 p. (ISBN 978-0-85345-927-9, lire en ligne Inscription nécessaire)
  2. (en) « National Geographic, Korea, and the 38th Parallel », sur National Geographic News, (consulté le )
  3. Adrian Buzo, The Making of Modern Korea, Londres, Routledge, (ISBN 0-415-23749-1)
  4. Bruce Cumings, Korea's Place in the Sun : A Modern History, New York, W. W. Norton & Company, , 542 p. (ISBN 0-393-32702-7)
  5. Michael Pembroke, Korea : Where the American Century Began, Melbourne, Hardie Grant, (ISBN 978-1-74379-393-0), p. 47

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