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Parti national reconstitué

Le Herstigte Nasionale Party van Suid-Afrika (le parti national reconstitué d'Afrique du Sud - HNP) est un parti politique sud-africain d'extrême droite, né d'une scission d'avec le parti national en 1969 pour protester contre la décision du premier ministre John Vorster d'autoriser la venue de joueurs et de spectateurs Maoris à l'occasion de la tournée des All Blacks de Nouvelle-Zélande en Afrique du Sud en 1970. Le parti était aussi opposé à l’établissement de relations diplomatiques entre l'Afrique du Sud et le Malawi et à la désignation par ce pays d'un ambassadeur noir en Afrique du Sud. Le HNP s'est ensuite positionné comme un parti afrikaner radical. Réduit à un groupuscule, y compris au sein de la mouvance des partis séparatistes ou autonomiste afrikaners, il est le seul parti politique d'extrême droite issu de la période d'apartheid encore en activité aujourd'hui.

Parti national reconstitué
(af) Herstigte Nasionale Party van Suid-Afrika
Image illustrative de l’article Parti national reconstitué
Logotype officiel.
Présentation
Leader (Chef) Albert Hertzog
Jaap Marais
Willie Marais
Japie Theart
Andries Breytenbach
Fondation
Siège Pretoria
Idéologie Nationalisme afrikaner
Apartheid
Ségrégation raciale
Calvinisme
Anticommunisme
Couleurs Orange, blanc et bleu
Site web www.hnp.org.za

Création

Les fondateurs du Parti national reconstitué, Albert Hertzog et Jaap Marais, en 1969.

Le , à Pretoria, Albert Hertzog, ancien ministre de la santé, des postes et des télégraphes, fondait avec plusieurs de ses partisans exclus du parti national le Herstigte Nasionale Party, en signe de protestation contre la décision du premier ministre John Vorster d'autoriser la venue de joueurs et de spectateurs maoris lors de la tournée des All Blacks de Nouvelle-Zélande en Afrique du Sud en 1970[1]. Le parti était aussi opposé à l’établissement de relations diplomatiques entre l'Afrique du Sud et le Malawi et à la désignation par ce pays d'un ambassadeur noir en Afrique du Sud.

Le HNP fondait sa doctrine sur un calvinisme radical, prônant une ségrégation raciale complète et l'adoption de l'afrikaans comme unique langue nationale[2].

Lors des élections anticipées du , tous les candidats du HNP (3,70 % des suffrages) furent laminés et sortis du parlement. le HNP a présenté 48 candidats lors des élections du , mais n'a pas réussi à avoir un impact dans une élection où les réformistes avançaient[3].

Le 25 septembre 1976, 80 membres du Parti national reconstitué, sous l'impulsion de l'un de leurs chefs Jaap Marais, organiseraient en soutien à Ian Smith, le premier ministre rhodésien une marche de protestation jusqu’à la résidence de Vorster alors appelée Libertas à Pretoria, ils protestaient contre les pressions exercées par Vorster sur ce dernier pour que Smith accepte de négocier le principe d'un transfert du pouvoir à la majorité noire en Rhodésie, et accusaient Vorster d'avoir bradé les négociations sur la Rhodésie (Marais et un certain nombre de ses partisans furent arrêtés par des policiers armés avec des chiens. Marais aurait aussi accusé Vorster d’être un traitre aux rhodésiens blancs[4].

Opposé aux conclusions de la conférence de la Turnhalle Le HNP présentait des candidats lors des premières élections parlementaires multiraciales dans le Sud-Ouest africain/(Namibie) qui eurent lieu en . Il obtient 1,78 % des voix et un seul député.

Émergence du HNP

Jacobus Albertus (Jaap) Marais
Jaap Marais lors d'un défilé à Pretoria du HNP.

Après le retrait de Hertzog, le parti est repris par Jaap Marais et en 1981, obtenait 13,1 % des voix mais aucun député. Ce sursaut en voix intervenait dans un contexte particulier à la suite des émeutes de Soweto, à la mise en place d'un programme réformateur par Pieter Willem Botha et à des dissensions internes au sein du parti national entre verkramptes (« crispés ») et verlighte (« éclairés »). Le HNP devint alors la voix d'une opposition extra-parlementaire virulente. Son espoir d'entrer au parlement se concrétise en 1985 quand Louis Stofberg l'emporte sur le candidat du parti national lors d'une élection partielle à Sasolburg. Lors des élections générales de 1987, Stofberg se rallie au parti conservateur dirigé par Andries Treurnicht lequel devient alors le chef de l'opposition parlementaire et le principal opposant aux réformes de Pieter Botha.

Réduit à un activisme extra-parlementaire, le HNP se lie avec des mouvements et des milices extrémistes afrikaners comme le Mouvement de résistance afrikaner et le Boerestaat Party[5].

PĂ©riode post-Apartheid

Le HNP est brièvement membre du front Afrikaner mené par Constand Viljoen mais après sa dislocation, refuse de participer aux premières élections multiraciales et condamne la formation du front de la liberté. Ils sont alors marginalisés mais participent en 1995 aux élections municipales sur un programme fondé sur l'auto-détermination des Afrikaners dans le cadre d'un nouvel apartheid.

Jaap Marais meurt en 2000 et est remplacé à la tête du parti par Willie Marais. Willie Marais meurt en et est remplacé comme chef du parti par Japie Theart. Le chef actuel du parti est Andries Breytenbach.

PĂ©riodique et devise

Die Afrikaner est la publication du HNP et la devise du parti est Die Land is ons Land (« Cette terre est notre terre »).

Idéologie

Le HNP s'oppose au Volkstaat, proclamant que toute l'Afrique du Sud appartient aux Afrikaners et que les intérêts des populations noires peuvent être préservés dans les bantoustans. Le HNP ne reconnait pas la nouvelle constitution sud-africaine ni les institutions sud-africaines dans leur ensemble. Il se réfère à un apartheid verwoerdien qui n'a pas été appliqué par ses successeurs et qui expliquerait, selon le HNP, l'échec de l'apartheid.

Notes et références

  1. (en) E. J. Verwey, E. W. Verwey et Nelly E. Sonderling, New Dictionnary of south african biography, Human Sciences Research Council Press, , p. 98-101
  2. (en) Brian M. du Toit, « The Far Right in South Africa », The Journal of Modern African Studies, vol. 29, no 4,‎ , p. 638 (lire en ligne).
  3. (en) A.W. Stadler, The 1974 General Election in South Africa, vol. 74, , 209-218 p., chap. 295
  4. South Africa is Silent On Rhodesia Proposals; Acclaims Vorster's Role, article du New York Times du 25 septembre 1976.
  5. (en) Brian M. du Toit, « The Far Right in South Africa », The Journal of Modern African Studies, vol. 29, no 4,‎ , p. 646 (lire en ligne)

Liens externes

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