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Parti communiste du Québec (2006-2012)

parti politique

Ne doit pas être confondu avec Parti communiste du Québec (PCQ-PCC).

Parti communiste du Québec
Image illustrative de l’article Parti communiste du Québec (2006-2012)
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire national Guy Roy
Fondation 2005
Scission de Parti communiste du Québec
Idéologie Marxisme
Indépendantisme
Couleurs Rouge, jaune et Bleu
Site web www.pcq.qc.ca

Le Parti communiste du Québec (PCQ) est un regroupement et un ancien parti politique du Québec défendant les idéaux de la souveraineté du Québec et du communisme depuis 2005 ; son chef est Guy Roy. Le PCQ fut un parti provincial québécois reconnu par le DGEQ de 2006 à 2012 et un collectif au sein de Québec solidaire de 2006 à 2014 et est toujours actif en tant que parti indépendant.

Cette formation politique est créée en 2005 d'une scission causée par une divergence d'opinion à propos de l'importance de la souveraineté du Québec dans la constitution du Parti communiste du Québec (section du Parti communiste du Canada).

Idéologie

Le Parti communiste du Québec est une organisation se réclamant du marxisme. Elle estime nécessaire de créer un parti révolutionnaire des travailleurs qui a pour objectif d’éliminer le capitalisme mondial. Le PCQ a comme priorité la construction du socialisme et l'indépendance du Québec tout en prônant la solidarité internationaliste. Dans son site Internet, il est affirmé que les opinions qui y sont exprimées « n'engagent que leurs auteurs et/ou le PCQ », selon le cas. Elles n'expriment pas forcément une position officielle de la part de Québec solidaire dans son ensemble[1]. Ce collectif, de par le parti qu'il représente, est historiquement associé à la IIIe Internationale, l'Internationale communiste.

Historique

Ruptures avec le Parti communiste du Canada

Le Parti communiste du Québec constitua, jusqu'en , la branche québécoise du Parti communiste du Canada. À ce moment, un schisme est toutefois survenu sur la question de l'avenir politique du Québec. C'est entre autres choses ce schisme qui incita les autorités du PCQ à entreprendre, dès 2006, des procédures auprès du DGEQ pour récupérer son statut de parti politique officiel, question de mieux préserver leurs droits sur le nom du parti.

Ce n'était pas la première fois qu'un tel schisme arrivait au Parti communiste du Canada (PCC) puisque lors de son 5e Congrès en octobre 1947, la même chose se produisit. Emery Samuel, Gérard Pellerin, Marcel Lapalme et Henri Gagnon furent expulsés pour avoir eu des positions « nationalistes » et « antimarxistes ». Évariste Dubé claqua aussi la porte du PCC en criant « Allez au diable, je pars ! ». Ensemble, ces militants créèrent le Parti communiste du Canada français, le premier parti communiste provenant véritablement du Québec et précurseur du PCQ actuel[2]. Ce projet avait déjà été envisagé par Albert Saint-Martin en 1943[3].

Les dirigeants du PCQ continuent d'autre part d'affirmer leur intention de ne pas présenter de candidats lors d'élections, préférant plutôt appuyer les candidats de Québec solidaire.

Autonomie et intégration

Bien que le Parti communiste ait activement participé à l'unité des forces de gauche, il a toujours souhaité conserver son autonomie. Ainsi, bien qu'il soit un collectif au sein de Québec solidaire, il conserve son enregistrement auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) comme un parti politique dûment constitué.

Le Parti communiste justifie cette relation pour deux raisons. D'une part, l'enregistrement au DGEQ lui permet de préserver son nom, ainsi que son long héritage. D'autre part, cela garantit également le fait que l'association entre le PCQ et Québec solidaire se poursuive avec un maximum de transparence politique, aussi bien pour les membres de Québec solidaire, que pour la population en général.

Cette situation découle notamment d'ententes conclues dès la création de l'UFP, et qui furent également éconduit lors de la création de Québec solidaire, lesquelles permettent justement à des militants, ou même des groupes comme le PCQ, de fonctionner à l'intérieur de cette formation, de manière tout à fait ouverte. Il y a en même temps plusieurs règles qui doivent être respectées par ces collectifs.

Il est d'ailleurs obligatoire d'être membre de Québec solidaire pour être membre du Parti communiste du Québec[4].

Participations aux Ă©lections

C'est aux élections générales québécoises de 1998 que se sont présentés les derniers candidats sous la bannière du PCQ, alors que le parti était encore une filiale du Parti communiste du Canada. Alors qu'il était un collectif de Québec solidaire, le Parti communiste du Québec n'a pas présenté de candidats du PCQ face à des candidats de QS lors d'élections. Il appuyait plutôt ceux de Québec solidaire. Les membres du Parti communiste pouvaient également se présenter sous la bannière de Québec solidaire. Ainsi, en 2007, le chef du parti, André Parizeau, Francis Gagnon-Bergmann, membre de l'exécutif central, et Jocelyn Parent ont été candidats pour QS dans les circonscriptions Acadie, Blainville et Mirabel[5]. Lors des élections générales québécoises de 2008, parmi les candidats de Québec solidaire, on compte notamment André Parizeau dans Acadie et Francis Gagnon-Bergmann dans Blainville, respectivement l'ancien et le nouveau chef du Parti communiste du Québec[6],[7]. Deux autres communistes étaient candidats : Sabrina Perreault, dans Terrebonne, de Jean-Nicolas Denis, dans Bellechasse[8].

En 2012, le Directeur général des élections du Québec retire au PCQ son statut de parti politique reconnu pour ne pas avoir respecté le nombre minimal de membres d'un parti politique officiel.

Le parti est cependant toujours actif, des réunions sont organisés régulièrement afin d'analyser la conjoncture nationale et internationale, de se positionner sur les mesures gouvernementales et d'assurer le maintien des activités du parti. Ces réunions sont ouvertes aux membres ainsi qu'aux non-membres et se déroulent généralement dans la région de Montréal.

Problèmes internes

En surplus du schisme avec le Parti communiste du Canada, en 2005, un conflit au sein de la direction du PCQ fit également son apparition au début de 2009 et fut suivi, plus tard, durant la même année, par une dizaine de démissions au total[9]. Il s'agissait de militants trotskystes. Ils avaient proposé de s'organiser en tendance au sein même du PCQ, mais des réactions hostiles de la part de certains membres de la direction les ont fait abandonner le projet. Leurs divergences politiques avec la direction de l'époque les amèneront à démissionner du PCQ pour créer un nouveau groupe nommé Alternative socialiste[10].

Au sein du PCQ, il n'existe plus de restrictions interdisant les fractions; ces clauses, qui dataient de l'époque des années 1930, furent enlevées des statuts du parti, lors du congrès de 2008.

En , celui qui avait agi, de 2008 à 2011, comme chef du PCQ, Francis Gagnon Bergmann, démissionnait à son tour pour ensuite former, avec d'autres membres du PCQ une autre organisation, et qui s'appelait Unité communiste[11].

Rupture avec Québec solidaire

Réuni en congrès au mois d', le Parti communiste du Québec décide d'abandonner son statut de « collectif » au sein de Québec solidaire. Le chef du parti, André Parizeau, voit positivement la possible candidature de Pierre Karl Péladeau à la chefferie du Parti québécois[12]. À ce jour, le Parti communiste du Québec n'est donc officiellement ni un parti politique reconnu, ni un collectif de Québec solidaire[13].

Le , le Parti communiste du Québec appelle à appuyer le Parti québécois « dans l'ensemble des 125 circonscriptions du Québec » pour les élections du 1er octobre[14].

Jeunesse patriote communiste

Le parti se dote de nouveau d'une aile jeunesse en 2018 sous l’appellation Jeunesse patriote communiste qui se veux radicalement indépendantiste et socialiste. Elle publie son journal mensuel intitulé La Valise De Char. En 2020, le journal devient saisonnier et change de nom pour Le Partisan québécois.

Liste des porte-paroles

Notes et références

  1. « Parti communiste du Québec », sur www.pcq.qc.ca, Part communiste du Québec, (consulté le )
  2. * FOURNIER, Marcel. « Fred Rose. Notes pour une biographie », dans COMEAU, Robert et DIONNE, Bernard. LE DROIT DE SE TAIRE. Histoire des communistes au Québec, de la Première Guerre mondiale à la Révolution tranquille, pp. 273-297. Montréal: VLB Éditeur, 1989, 545 pp. [en ligne].
  3. http://www.pcr-rcp.ca/fr/4682
  4. Statuts du PCQ.
  5. Directeur Général des Élections du Québec
  6. André Parizeau : chef du Parti communiste du Québec
  7. Fabien Deglise, « Francis Gagnon-Bergmann dans Blainville : Une brique à la fois vers la victoire », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
  8. Fabien Deglise, « Québec solidaire, nid de communistes! Vraiment? », sur http://carnetsdudevoir.com, (consulté le )
  9. À propos des démissions - Site du PCQ
  10. À propos du groupe Alternative socialiste.
  11. À propos de la formation du groupe Unité communiste.
  12. Lavoie, Jasmin. «Des communistes séduits par PKP», La Presse, 21 octobre 2014.
  13. « Parti communiste du Québec », sur quebecpolitique.com,
  14. « Nos recommandations pour le vote du 1er octobre », site du parti, 16 août 2018, consulté le 24 septembre 2018.

Annexes

Articles connexes

Liens externes