Parlement international des Ă©crivains
Le Parlement International des Écrivains (PIE, en anglais International Parliament of Writers, IPW) est une organisation de défense des écrivains fondée en et dissoute en 2004.
Historique
Création et activités
Le Parlement International des Écrivains est fondé en en réponse aux assassinats en Algérie de plusieurs écrivains et en particulier celui de Tahar Djaout, à la suite duquel le Carrefour des littératures de Strasbourg, dirigé par Christian Salmon avait lancé un appel à la création d'une structure de protection des écrivains menacés qui réunit plus de 300 signatures. L'organisation est constituée à Paris en 1994. Son bureau exécutif qui compte Adonis, Breyten Breytenbach, Jacques Derrida, Édouard Glissant, Salman Rushdie, Christian Salmon et Pierre Bourdieu, va se donner pour tâche de contribuer à créer un réseau de villes-refuges tout en engageant des enquêtes et des recherches sur les nouvelles formes de censure[1]. Il se dotera de deux instruments de diffusion : une revue nationale, Carrefour des littératures (1992-1996), et une revue internationale, Autodafé, éditée simultanément en huit langues avec les éditions Denoël (2001-2004)[2]. Le site Internet entend favoriser la traduction et la circulation des œuvres censurées[3]. En 2003, à la suite d'un voyage controversé en Palestine[4], le Parlement international des écrivains s’auto-dissout au profit du Réseau international des villes-refuges et de sa revue Autodafé. Une expérience que Christian Salmon a raconté dans un livre d'entretiens avec Joseph Hanimann "Devenir minoritaire" (Denoël, 2003) et dans son essai "Tombeau de la fiction" (Denoël, 2000) [5]
Dissolution du PIE
En 2004, le Parlement International des Écrivains s'auto-dissout. À sa place est fondé le Réseau international des villes refuges (International Network of Cities of Asylum, INCA), basé en France à Aubervilliers[6]. Le but de l'organisation consiste à ménager des structures d'accueil pour les écrivains menacés ou contraints de s'exiler pour des raisons politiques ou idéologiques. L'INCA fonctionne jusqu'en , puis est dissous à son tour.
Notes et références
- Informations trouvées dans un compte-rendu des délibérations du Conseil municipal de la ville de Paris des 27 et 28 septembre 2004, attribuant une subvention à l'INCA. Document consultable sur le site de la Mairie de Paris (recherche effectuée le 29 mars 2010).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Exile's Handbook sur le site PEN Canada (fichier pdf, l'histoire de l'IPW est rappelée p.30)
- (en) Le périodique AUTODAFE sur le site de Seven Stories Press