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Parc de la zone humide d'iSimangaliso

Le parc de la zone humide d'iSimangaliso, en Afrique du Sud, est une rĂ©serve naturelle qui comprend le lac de Sainte-Lucie (36 000 hectares) et son estuaire, plusieurs Ă®les et une partie de la rĂ©serve maritime cĂ´tière. Il fait partie de l'Ă©corĂ©gion du Maputaland-Pondoland-Albany. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1999[1].

« ISimangaliso doit être le seul endroit sur Terre où le plus ancien mammifère terrestre, le rhinocéros, et le plus grand mammifère terrestre, l'éléphant, partagent un écosystème avec le plus ancien poisson, le cœlacanthe, et le plus grand mammifère marin, la baleine. » (Nelson Mandela)
Parc de la zone humide d'iSimangaliso
Carte satellite du parc avec ses frontières dessinées
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Coordonnées
27° 50′ 20″ S, 32° 33′ 00″ E
Ville proche
Superficie
3 320 km2
Administration
WDPA
Création
1895
Patrimonialité
Administration
Ezemvelo KZN Wildlife (en)
Site web
GĂ©olocalisation sur la carte : KwaZulu-Natal
(Voir situation sur carte : KwaZulu-Natal)
GĂ©olocalisation sur la carte : Afrique du Sud
(Voir situation sur carte : Afrique du Sud)
Parc de la zone humide d'iSimangaliso *
Image illustrative de l’article Parc de la zone humide d'iSimangaliso
Pays Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Type Naturel
Critères (vii) (ix) (x)
Superficie 239 566 ha
Numéro
d’identification
914
Zone géographique Afrique **
Année d’inscription 1999 (23e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Étymologie

« iSimangaliso » signifie « c(et endroit) est miraculeux », suivant l'expression d'un guerrier zoulou du XIXe siècle.

Reliefs, habitats

La mosaïque des reliefs et types d’habitat interconnectés forment des paysages uniques au monde. Le parc inclut plus de 220 km de rivage soit 10 % du littoral d'Afrique du Sud. Il comporte des récifs coralliens dont un exceptionnellement situé dans un estuaire[2] (celui de 80 km de long sur 23 km en plus grande largeur, formé au niveau du lac de Sainte Lucie), de longues plages, des dunes côtières, des systèmes lacustres, des mangroves, des marais, et des zones humides à papyrus et roseaux. Il contient une des plus vastes forêts de dunes du monde, entre le lac de Sainte Lucie et l'océan Indien.

Des milliers d'eucalyptus ont été plantés sur la rive ouest du lac de Sainte Lucie. D'origine australienne, chacun de ces arbres absorbe de 40 à 50 litres d'eau par jour ; cette espèce est d'ailleurs souvent employée pour assécher des zones marécageuses. De plus ces arbres produisent une substance allélopathique puissante qui entrave considérablement le développement des végétaux natifs et supprime des bactéries indispensables à la reminéralisation du sol. Ces plantations représentent donc une catastrophe pour l'écosystème local. Au fur et à mesure de l'arrivée à terme des contrats forestiers, ces arbres disparaissent du paysage ; l'on constate d'ailleurs une régénération très rapide du terrain : des mares se forment en deux semaines après la coupe, colonisées de suite par les nénuphars, oiseaux d'eau et hippopotames[2].

Nature et hommes

A l'encontre de la coutume largement gĂ©nĂ©ralisĂ©e de nos jours dans les espaces naturels protĂ©gĂ©s, le parc d'iSimangaliso accepte les activitĂ©s traditionnelles. 520 000 personnes vivent dans et aux abords du parc. De nombreux pĂŞcheurs, entre autres de l'ethnie Tempe, y installent toujours leurs pièges Ă  poissons, longues barrières vĂ©gĂ©tales de perches plantĂ©es cĂ´te-Ă -cĂ´te et faites de lanières de bananier enroulĂ©es autour de tiges de palmier ; la marĂ©e montante amène dans les lacs les poissons subsĂ©quemment piĂ©gĂ©s, dont beaucoup de mulets.
Par ailleurs le parc lui-mĂŞme fournit une activitĂ© : 1 600 personnes y ont dĂ©jĂ  travaillĂ©, participant aux efforts d'Ă©radication des plantes invasives et Ă  la rĂ©colte annuelle de « cnema grass Â» (joncs sauvages servant Ă  la fabrication de paniers impermĂ©ables)[2].

Faune

521 espèces d’oiseaux y vivent, avec de vastes colonies de pĂ©licans, flamants roses, cigognes, hĂ©rons, sternes, canards en tous genres. En novembre, les tortues de mer viennent pondre sur les plages rĂ©servĂ©es dont le titane, de couleur noire et contenu dans le sable, sert d'incubateur naturel en concentrant la chaleur. On peut Ă©galement apercevoir des baleines. 1 200 hippopotames sont prĂ©sents dans les rivières et les « Narrows Â», un chenal Ă©troit de 25 km de long bordĂ© de roseaux[2].
Une espèce de requin, le Paragaleus leucolomatus, n'est connue que par un unique spécimen pêché à Kosi Bay (réserve naturelle, coord. -26.895129,32.825546) au sud de Maputo.

Aires protégées

Le parc d'iSimangaliso comprend quatre sites Ramsar : le Système de Sainte-Lucie[3], la baie Kosi[4], le lac Sibaya, et des plages à tortue/récif corallien du Tongaland[5].

Notes et références

  1. « Parc de la zone humide d’iSimangaliso », sur UNESCO (consulté le )
  2. Parc d'iSimangaliso - Un miracle de la nature, par Pierre Gouyou Beauchamps. Dans Terre Sauvage mag., déc.-janv.-fév. 2012, pp. 61-66.
  3. « St. Lucia System | Ramsar Sites Information Service », sur rsis.ramsar.org (consulté le )
  4. Baie Kosi, coord. : -26.895129, 32.825546
  5. (en) « iSimangaliso Wetland Park » [archive du ], World Heritage Sites, sur United Nations Environment Programme, World Conservation Monitoring Centre (consulté le )

Annexes

Lien externe

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