Accueil🇫🇷Chercher

Paradisier de Lawes

Parotia lawesii

Le Paradisier de Lawes (Parotia lawesii) est une espèce d'oiseaux de la famille des Paradisaeidae. Son nom normalisĂ© lui a Ă©tĂ© attribuĂ© en l'honneur du missionnaire William George Lawes (en). Cet oiseau a Ă©tĂ© dĂ©couvert par Carl Hunstein (en) près de Port Moresby en 1884.

Parotia helenae est quelquefois considéré comme une sous-espèce de P. lawesii.

Cette espèce est inscrite sur l'annexe II de la CITES.

Distribution

Cet oiseau vit dans l'est de la Chaîne Centrale (Nouvelle-Guinée).

Sous-espèces

Cet oiseau est représenté par deux sous-espèces :

  • P. l. lawesii (E. P. Ramsay, 1885) de la rĂ©gion d’Enga Ă  celle de Goroka ;
  • P. l. helenae (De Vis, 1897) : (sifilet d’HĂ©lène) de la rivière Waria Ă  la baie de Milne dans les monts Owen Stanley. De Vis l’avait dĂ©crite comme espèce distincte et elle est encore actuellement acceptĂ©e comme telle par plusieurs auteurs. Frith & Frith (2009) la considèrent comme simple sous-espèce. Elle se distingue extĂ©rieurement par un bec plus fin ; le mâle avec une bande nasale ocre mais la femelle identique Ă  celle de la forme nominale. Sa rĂ©partition contiguĂ« Ă  celle de la forme nominale (montagnes Owen Stanley) suggère un statut de sous-espèce alors que la forme nominative est nettement sĂ©parĂ©e en deux. NĂ©anmoins, Irested et al. (2009) traitent helenae comme une espèce distincte avec une sĂ©paration de lawesii depuis 1,2 million d’annĂ©es.

Habitat

Le sifilet de Lawes habite prioritairement la forĂŞt primaire de moyenne montagne mais il visite aussi les forĂŞts de chĂŞnes, les forĂŞts dĂ©gradĂ©es, les formations secondaires et les jardins de villages installĂ©s dans des clairières de lambeaux forestiers de 500 Ă  2 300 m d’altitude mais surtout entre 1 200 et 1 900 m (Frith & Frith 2009).

Alimentation

Beehler (1983) a inventoriĂ© 74 individus se nourrissant sur des drupes et des baies (surtout Schefflera sp. et Gastonia spectabilis), 30 sur diffĂ©rents fruits Ă  capsules et 25 sur des figuiers Ficus sp. avec un total de 129 oiseaux observĂ©s. Ottaviani (2012) a montrĂ©, photo Ă  l’appui, que l’espèce consomme aussi des fruits d’une mĂ©liacĂ©e proche de Arytera distylis (en).

Parade nuptiale

Le mâle amĂ©nage une piste de danse de forme ovoĂŻde d’environ 3,60 m de long sur m de large. Deux ou trois branches qu’il a dĂ©pouillĂ©es de leurs feuilles traversent cette petite clairière en son centre Ă  environ 30 cm du sol. Jour après jour, il maintient cet espace propre en retirant feuilles, brindilles, mousses et autres dĂ©bris vĂ©gĂ©taux. Chaque mâle solitaire cantonnĂ© Ă  sa piste de danse reste en contact acoustique avec les autres mâles du secteur Ă©galement postĂ©s Ă  leur aire attitrĂ©e et non dispersĂ©s au hasard dans la forĂŞt. En parade nuptiale, le mâle, le corps Ă  la verticale, gonfle les plumes de son dos et dĂ©ploie en Ă©ventail les longues plumes de la taille pour former comme une robe. Puis il redresse les plumes de la couronne et pointe les filets en avant. Ainsi parĂ©, tel une ballerine, il danse Ă  petits pas et Ă  petits sauts, vers la droite, la gauche et l’arrière. Puis il se met Ă  agiter frĂ©nĂ©tiquement la tĂŞte, ce qui provoque un balancement rapide des filets. Il positionne ensuite son corps Ă  l’horizontale et fait trembler plus rapidement encore ses filets au point de rĂ©aliser un flou comme les ailes d’un colibri. Puis il abaisse son corps et termine sa parade en battant vigoureusement des ailes. Il peut aussi donner un tel ballet mĂŞme quand il n’y a pas de spectatrices (Ottaviani 2012).

Nidification

Le nid consiste en une coupe très plate confectionnĂ©e en grande partie avec des sarments de vigne et autres plantes grimpantes, mĂŞlĂ©s Ă  des radicelles et d’autres fines tiges vĂ©gĂ©tales. Il contient un seul Ĺ“uf rose vineux tachĂ© de brun-roux et de noir, et peut ĂŞtre placĂ© entre 5 et 12 m de haut dans le feuillage ou dans l’enchevĂŞtrement d’une vigne (Frith & Frith 2009).

Statut, conservation

BirdLife International (2011) qualifie l’espèce de « préoccupation mineure » car elle est commune sur un vaste territoire et présente des effectifs stables sans menace particulière bien qu’elle fréquente un étage du massif forestier également occupé par l’homme.

Bibliographie

  • Beehler, B. M. (1983). Frugivory and polygamy in Birds of Paradise. The Auk 100: 1-12.
  • Frith, C. B. & Frith, D. W. (2009). Family Paradisaeidae (Birds of Paradise). In del Hoyo, J. Elliott, A. & Christie, D. Handbook of the Birds of the World. Bush-shrikes to Old World Sparrows. Volume 14. pp. 404-459. Lynx Edicions, Barcelona.
  • Irestedt, M., Jønsson, K. A., FjeldsĂĄ, J., Christidis, L. & Ericsson, P. G.-P. (2009). An unexpectedly long history of sexual selection in birds-of-paradise. BMC Evolutionary Biology 9: 235-246.
  • Ottaviani, M. (2012). Les Oiseaux de Paradis – Histoire Naturelle et photographies, 320 pages. Editions Prin, France.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.