Accueil🇫🇷Chercher

Parablennius pilicornis

La Blennie de Vanderveken ou Blennie pilicorne (Parablennius pilicornis) est une des nombreuses espèces de blennies, décrite par Cuvier en 1829, qui vit en Atlantique tempéré et tropical et dans l'ouest de la Méditerranée[1]. Cette espèce ne semble ni rare ni menacée, mais elle reste pourtant relativement mal connue. .

Parablennius pilicornis
Description de cette image, également commentée ci-après
Blennie pilicorne.

Espèce

Parablennius pilicornis
(G. Cuvier, 1829)

Synonymes

  • Blennius ater Sauvage, 1882
  • Blennius fascigula Barnard, 1927
  • Blennius filicornis GĂĽnther, 1861
  • Blennius niger Metzelaar, 1919
  • Blennius pantherinus Valenciennes, 1836
  • Blennius pilicornis G. Cuvier, 1829
  • Blennius pilicornis euskalherriensis Motos & Ibañez, 1977
  • Blennius trifascigula Fowler, 1935
  • Blennius vandervekeni Poll, 1959
  • Pictiblennius niger (Metzelaar, 1919)

Description

Tête de Parablennius pilicornis, parc naturel de l'Arrábida.

Ce poisson long de 8 Ă  12,7 cm[2], au corps peu comprimĂ© latĂ©ralement est caractĂ©risĂ©, comme tous les blennies (Blenniidae) par une unique et très longue nageoire dorsale ; cette nageoire est maintenue par 12 rayons Ă©pineux et 21 rayons mous. la nageoire anale prĂ©sente 2 rayons Ă©pineux et 23 rayons mous. Les pelviennes ont une forme rĂ©duite, "en baguette" et lui servent Ă  prendre appui ou marcher sur le fond.

Ses yeux sont placĂ©s assez haut sur la tĂŞte. Le haut de son front est garni de 4 petits « tentacules oculaires ». D'autres tentacules, nettement plus petits encadrent l'orifice des narines.

Sa livrée peut considérablement changer :

  • jaune presque homogène parfois, dans certains cas jaune pâle et tendant sur l'orangĂ© dans d'autres cas. Rem : Cette espèce est la seule parmi toutes les blennie d'EuropĂ©enne Ă  pouvoir prendre cette teinte jaune[3].
  • noir mat-bleutĂ©e presque uniforme pour le mâle au moment de la reproduction[3] ;
  • et sinon Ă  dominante brune ornĂ©e de taches qui camouflent très bien le poisson sur les fonds rocheux. Le plus souvent le corps est Ă  dominante brunâtre, couvert de lignes et zones plus claires entourant des taches plus sombres formant une sĂ©rie de bandes verticales plus foncĂ©e Ă©voquant approximativement une succession de lettre H. En robe claire Ă  bandes sombres, les marques en H s'estompent et persiste ou apparait une large bande foncĂ©e, irrĂ©gulière de l’œil Ă  la base de la queue et une autre ligne foncĂ©e marque la jonction du dos et de la dorsale[3] ;

La robe n'est que rarement un critère fiable de reconnaissance, bien qu'un maillage de lignes claires formant un motif « en nid d'abeille » persiste toujours au niveau des joues, quelle que soit la livrée de l'animal[3] ;

  • Une petite tache arrondie, Ă©voquant parfois un ocelle, mais pouvant ĂŞtre claire ou sombre ou bleue cĂ©rulĂ©en, est parfois prĂ©sente au niveau des premiers rayons de la nageoire dorsale[3].

Hormis pour la couleur noire associée à la reproduction chez le mâle, on ignore si les changements de couleurs et motifs sont aléatoires ou si l'environnement joue un rôle. Dans la plupart des cas, l'âge du poisson ni son sexe ne semblent en cause[3].

Risques de confusion

Ils sont dus à la grande variabilité de couleur de la robe :
En robe claire à bandes sombres, cette espèce peut être confondue avec

  • la blennie de Roux (Parablennius rouxi) qui est toutefois plus mince et prĂ©sente une bande noire mieux limitĂ©e, sans ligne sombre mĂ©dio-dorsale[3] ;
  • la blennie gattorugine (Parablennius gattorugine) qui est cependant plus longue et aux tentacules oculaires plus nombreux et d'une forme diffĂ©rente (« ramifiĂ©s “en sapin” »)[3];

En livrée standard, il y a possibilité de confusion avec :

  • la blennie diabolo (Parablennius incognitus) dont les tentacules oculaires sont cependant plus allongĂ©s, et dont les motifs foncĂ©s sont sur les flancs rĂ©trĂ©cis au milieu transformant la forme en H en une forme en diabolo, et ces motifs sont aussi plus dĂ©limitĂ©s que les H de la blennie pilicorne[3].

Origine et distribution

Ce poisson est trouvé en Atlantique Ouest (du Brésil à la Patagonie et au large de l'Argentine). De là il aurait migré vers l'Europe et l'Afrique xxxxxxx ; on le trouve aujourd'hui de l'Europe du Sud à l'Afrique (sur le plateau continental de l'Atlantique tempéré (à partir du Golfe de Gascogne) à l'Atlantique tropical (jusqu'en Namibie[4] et autour des îles Canaries) ainsi que dans l'ouest de la Mer Méditerranée)[3]. Il est également présent dans l'ouest de l'océan indien au large de l'Afrique du Sud, du Natal au Knysna.

Habitats

C'est une espèce qui a besoin de caches, qui vit sur les fonds rocheux (de 3 Ă  40 m) et qui supporte les zones de mer agitĂ©e par le ressac ou les courants. Dans les rĂ©gions de marĂ©es, il est aussi trouvĂ© dans les trous d'eau de mer laissĂ©s par la marĂ©e descendante dans la zone intertidale.

Ses besoins en termes d'habitats sont encore mal compris (A titre d'exemple une étude sur les blennies et poissons des trous d'eau de mer dans les rochers de l'Estran ont trouvé dans un cas cette espèce comme espèce la plus présente (lors d'une étude conduite par Beldade et al. en 2006 dans le parc naturel d'Arrabida au Portugal, alors qu'une autre étude n'en a trouvé aucun dans des milieux pourtant a priori similaires[5].

Alimentation

Le régime alimentaire de l'espèce semble encore mal connu[3] mais serait omnivore, avec sans doute une plasticité saisonnière lui permettant aussi de ne pas trop entrer en concurrence avec d'autres espèces de blennies au sein de sa niche écologique[6].

Reproduction

Lors du passage du printemps à l'été, le mâle reproducteur devient sombre (livrée noire tirant sur le bleu-sombre) et ses tentacules oculaires s'allongent. Il choisit un trou ou un petit territoire qu'il défend contre les autres mâles. Plusieurs femelles peuvent venir y pondre. Les œufs sont gardés par le mâle (durant environ 2 semaines dans une eau à 19 °C). Les larves émergent et entament une phase de vie qui est d'abord planctonique avant de rejoignent le fond où le poisson passera sa vie. Plusieurs femelles ayant pondu successivement, les éclosions se succèdent également avec le même décalage temporel)[3].

Notes et références

  1. Louisy P (2005) Guide d'identification des poissons marins, Europe et Méditerranée, (2e édition mise à jour), ed. Ulmer, 430p
  2. Modèle:FishBase species
  3. BAECKEROOT Gérard, BARRABES Michel, DE CASAMAJOR Marie-Noëlle, in : DORIS, 12/5/2013 : Parablennius pilicornis (Cuvier, 1829), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=705.
  4. Olivar M.P (1986) Development and distribution of Parablennius pilicornis (Cuvier) larvae (Teleostei: Blenniidae) off Namibia. South African Journal of Marine Science, 4(1), 193-201 (résumé.
  5. Mattioli, F., Laranjeiro, V., Mendes, S., & Vasco-Rodrigues, N. (2014) Intertidal fish communities evaluation from Peniche (Portugal) using clove oil as anesthetic. In International Meeting on Marine Research-Peniche (Vol. 10, p. 11) Juillet 2014
  6. Nieder, J. (1997). Seasonal variation in feeding patterns and food niche overlap in the Mediterranean blennies Scartella cristata, Parablennius pilicornis and Lipophrys trigloides (Pisces: Blenniidae). Marine Ecology, 18(3), 227-237 (résumé)

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

  • Almada, V. C., Garcia, G., & Santos, R. S. (1987). Padrões de actividade e estrutura dos territĂłrios dos machos parentais de Parablennius pilicornis Cuvier (Pisces: Blenniidae) da costa portuguesa.
  • Beckroot GĂ©rard, Barrabes Michel, De casmajor Marie-NoĂ«lle, in : DORIS, 12/5/2013 : Parablennius pilicornis (Cuvier, 1829), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=705
  • Faria C., Gil F., Almara V.C., 2006, Ontogenetic development of Parablennius pilicornis (Pisces: Blenniidae) in controlled conditions, Sci. Mar., 70, 667-671.
  • Nieder, J. (1988). Zum Vorkommen von Scartella cristata (L.) und Parablennius pilicornis (Cuv.)(Teleostei, Blenniidae) an der nordspanischen MittelmeerkĂĽste. Zoologischer Anzeiger, 220(3-4), 144-150.
  • Nieder, J. (1997). Seasonal variation in feeding patterns and food niche overlap in the Mediterranean blennies Scartella cristata, Parablennius pilicornis and Lipophrys trigloides (Pisces: Blenniidae). Marine Ecology, 18(3), 227-237 (rĂ©sumĂ©).
  • Pastor, J., & Francour, P. (2010). [ Occurrence and distribution range of Parablennius pilicornis (Actinopterygii: Perciformes: Blenniidae) along the French Mediterranean coast]. Acta Ichthyologica et Piscatoria, 40(2), 179-185 (rĂ©sumĂ©).
  • Zander, C.D., 1986, Blenniidae, In : Whitehead P.J.P., Bauchot M.L, Hureau J.C., Nielsen J. And E. Tortonese (eds), Fishes of the north-eastern atlantic and the mediterranean, Paris, 1096-1112.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.