Panduvasudeva
Panduvasudeva, (cingalais :ඎණà·à¶©à·à·à·à·à·à¶Żà·à· à¶»à¶ąà¶à·à¶žà·, prononciation: paáčážuvÄsudÄva rajatumÄ), est un roi lĂ©gendaire du Royaume d'Upatissa Nuwara (dans l'actuel Sri Lanka). Son rĂšgne dure vingt ans, de -504 Ă -474 avant J.C. Il succĂšde Ă Upatissa, rĂ©gent du royaume aprĂšs la mort du Prince Vijaya, le premier souverain connu de lâĂźle Lanka.
Roi d'Upatissa Nuwara | |
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Upatissa (en) |
Origine
Panduvasudeva est le fils du roi de Sihapura, Sumitta, et de la reine Citta, fille du roi Madda. Sumitta est le frĂšre du premier roi lĂ©gendaire de lâĂźle, le Prince Vijaya. Celui-ci, sentant sa fin proche, propose Ă son frĂšre de lui succĂ©der sur le trĂŽne. Mais ce dernier dĂ©cline lâoffre, au bĂ©nĂ©fice du plus jeune de ses trois fils, le prince Panduvasudeva[1].
Textes
Les sources Ă©crites racontant son histoire sont peu nombreuses. Lâune dâelles figure dans le Mahavamsa, compilation effectuĂ©e au Ve siĂšcle, lâun des trois textes des chroniques historiques de lâancienne Ceylan, qui se compose de trente-sept chapitres.
Il a Ă©tĂ© traduit plusieurs fois : du pÄli en anglais (partiellement) par George Turnour en 1837 ; du pÄli en allemand par Wilhelm Geiger en 1912, lequel collabora Ă©galement Ă lâĂ©dition anglaise de la Pali Text Society, rĂ©alisĂ©e conjointement avec Mabel Haynes Bode (en) en 1912.
Histoire de Panduvasudeva
Le chapitre 8 du Mahavamsa est intitulé : "Le roi Panduvasudeva" (ou "Consécration de Panduvasudeva")[2] - [3]
En voici la traduction, Ă partir de celles de George Turnour[4] et de Wilhelm Geiger[5].
« Le grand roi Vijaya sentant sa fin prochaine se dit en lui-mĂȘme : « Je suis vieux et nâai aucun fils pour rĂ©gner aprĂšs moi. Le Royaume pourrait faire face Ă de grandes difficultĂ©s qui pourraient le rĂ©duire Ă nĂ©ant aprĂšs ma mort. Je vais demander Ă mon frĂšre Sumitta de me succĂ©der. » Il en parla Ă ses ministres, et adressa un courrier Ă son frĂšre pour lâinformer de sa dĂ©cision. Peu aprĂšs, Vijaya rejoignit le monde cĂ©leste. Dans lâattente de lâarrivĂ©e du nouveau roi dĂ©signĂ©, le rĂ©gent Upatissa dirigea le royaume.
Mais Summita[6] estima quâil Ă©tait trop vieux pour succĂ©der Ă son frĂšre. Il avait trois fils. Il les rassembla et leur dit:« Mes chers enfants, je suis Ă prĂ©sent trop ĂągĂ© pour bien diriger ce royaume Ă©loignĂ©. Je souhaite que ce soit lâun de vous qui parte pour lâĂźle merveilleuse de Lanka, afin dây rĂ©gner le moment venu. »
Pansuvadeva demanda dâĂȘtre celui-ci. Son pĂšre accepta. Les prĂ©paratifs du voyage commencĂšrent. Il fut dĂ©cidĂ© que trente-deux fils de ministres accompagneraient le prince, dĂ©guisĂ©s en autant de moines mendiants.
Quand ils arrivĂšrent Ă lâembouchure du fleuve Mahakandara, la population les accueillit avec le respect qui leur Ă©tait dĂ». Ils se dirigĂšrent vers la capitale, Upatassigama, qui Ă©tait protĂ©gĂ©e par les devatas.
Un des ministres de Upatissa, envoyĂ© en Ă©missaire pour accueillir le nouveau roi, avait consultĂ© un devin, au sujet de son arrivĂ©e. Celui-ci avait prĂ©dit que " celui qui Ă©tablira le royaume de bouddha arrivera le septiĂšme jour du mois". Or, câest prĂ©cisĂ©ment le jour indiquĂ© quâarrivĂšrent les trente-trois membres du cortĂšge. Les ministres sâassurĂšrent quâil sâagissait effectivement du prince annoncĂ©. AprĂšs vĂ©rification, ils reconnurent Panduvasudeva comme Ă©tant bien le nouveau roi de Lanka. Mais il ne put ĂȘtre solennellement consacrĂ© car il Ă©tait cĂ©libataire.
Dans le mĂȘme temps, en Inde, un des chefs du clan des Shakya, nommĂ© Amitodana[7], avait un fils nommĂ© Pandu. Ce dernier, ayant Ă©tĂ© informĂ© par un devin de la fin prochaine du clan, dĂ©cida dâaller sâinstaller de lâautre cĂŽtĂ© des rives du Gange[8], afin d'y fonder un nouveau royaume. Il avait sept fils et deux filles. La plus jeune sâappelait Bhaddakaccana[9]. Elle Ă©tait si belle et resplendissant quâon lâappelait " la femme en or". TrĂšs courtisĂ©e, sept rois souhaitant lâĂ©pouser avaient fait de prĂ©cieux cadeaux Ă son pĂšre. Mais celui-ci nâavait pas confiance en eux. Il croyait Ă la double prĂ©diction des devins : celle de la fin annoncĂ©e du clan, et celle que sa fille, au terme dâun heureux voyage au loin, serait couronnĂ©e reine.
Câest pourquoi, aprĂšs avoir rĂ©cusĂ© ses sept prĂ©tendants, il affrĂ©ta un navire sur le Gange pour organiser son dĂ©part. Elle partit peu aprĂšs, accompagnĂ©e de trente-deux amies. Sur la rive son pĂšre criait: "Que celui qui en est capable prenne ma fille!". Mais personne nây parvint, et le bateau sâĂ©loigna.
AprĂšs deux jours de navigation, il accosta Ă Gonakamaka. VĂȘtues en nonnes, les passagĂšres y trouvĂšrent refuge. Elles apprirent que la capitale du pays Ă©tait nommĂ©e Upatissagama et quâelle Ă©tait protĂ©gĂ©e par les dĂ©vatas.
Comme lors de lâarrivĂ©e de Panduvaduseva, le ministre Ă©missaire attendait. LâarrivĂ©e des trente-trois femmes se dĂ©roula comme lâavait prĂ©dit un devin. Les ministres les accueillirent pieusement et les conduisirent auprĂšs de Panduvasudeva, "celui dont chaque souhait est exaucĂ©".
Ainsi put-il ĂȘtre sacrĂ© roi, aprĂšs avoir Ă©pousĂ© la noble Subhaddakaccana[10]. Les trente-deux fils de ministres et les trente-deux amies qui avaient accompagnĂ© le futur couple royal, se mariĂšrent Ă©galement. Les trente-trois couples furent heureux et le rĂšgne de Panduvasudeva fut une pĂ©riode paisible.
Ici se termine le huitiĂšme chapitre du Mahavamsa, intitulĂ© " Le roi Panduvasudeva", compilĂ© pour la joie et lâĂ©motion sereine des ĂȘtres pieux.»[11]
Notes et références
- Site Wisdom library, Article Sumitta (il sâagit du n°6 sur la liste des occurrences mentionnĂ©es), lire en ligne : . ConsultĂ© le .
- EncyclopÊdian Britannica, article Mahavamsa, lire: . Consulté le
- Site Wisdom Library, Article Mahavamsa, lire : . Consulté le .
- Traduction de George Turnour , lire: . Consulté le
- Version de Wilhelm Geiger, lire : . Consulté le .
- Selon la légende, Summita était le frÚre jumeau de Vijaya.
- Amitodana Ă©tait un des frĂšres de Shuddhodana, le pĂšre de Siddhartha.
- C'est-Ă -dire au sud de lâInde.
- à la fin du récit, Bhaddakaccana sera désignée par le nom Subhaddakaccana.
- Plus haut dans le récit, Subhaddakaccana est désignée par le nom Bhaddakaccana.
- Le Mahavamsa ne semble pas avoir été traduit et publié en français. La présente traduction du chapitre 8, a été effectuée dans le cadre de cet article.
Liens externes
- Traduction du Mahavasma par George Turnour (pÄli/anglais, premiĂšre Ă©dition en 1837, complĂ©tĂ©e par W.Geiger en 1912) : Le Mahavamsa. ConsultĂ© le .
- Traduction du Mahavasma par Wilhelm Geiger et Mabel Haynes Bode, (pÄli/anglais Ă©dition de 1912): Le Mahavamsa. ConsultĂ© le .