Pandora (entreprise)
Pandora est un fabricant danois de bijoux fantaisie fondé en 1983 par Per et Winnie Enevoldson.
Pandora | |
Création | 1982 |
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Fondateurs | Per Enevoldsen, Winnie Enevoldsen |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | OMX : PNDORA |
Siège social | Glostrup Danemark |
Direction | Anders Colding Friis (en) (Monde) Delphine Medaouri (France) |
Actionnaires | Axcel A/S (da) (59,3 %) |
Activité | bijouterie |
Produits | bagues, bracelets, colliers, boucles d'oreilles |
Effectif | 4 336 (moyenne 2010) |
CVR | 28505116 |
Site web | pandoragroup.com |
Chiffre d'affaires | 26 463 000 000 de couronne danoise () |
Résultat net | 1,846 milliards de couronnes danoises (2010) +86,2 % AF 2009 |
La société est connue pour ses bracelets personnalisables et leurs breloques (charms), qui représentent la majorité de son chiffre d'affaires. Elle possède quatre sites de production situés en Thaïlande et commercialise ses produits dans plus de 10 000 boutiques réparties dans 65 pays.
Listée à l'indice OMX 20 de la bourse de Copenhague depuis 2010, Pandora est la 3e entreprise de bijouterie fantaisie dans le monde après Cartier et Tiffany & Co. qui sont des marques de bijouterie joaillerie.
Fondation
À l'époque de sa fondation, en 1982, Pandora est une petite bijouterie fantaisie de Copenhague. Per et Winnie Enevoldson, le couple de fondateurs, commencent à importer des bijoux fantaisie de Thaïlande. À la suite d'un vif succès, ils se lancent dans la vente en gros. Après plusieurs années comme grossistes, les Enevoldsen démarrent leur propre entreprise en Thaïlande pour mieux contrôler la production[1]. Deux designers, Lone Frandsen et Lisbeth Larsen, ont joué un rôle important chez Pandora et ont beaucoup contribué à la définition du concept et du style des bijoux[2].
La compagnie commercialise notamment des bagues et des montres, mais ses produits les plus appréciés sont les bracelets à breloques personnalisables, lancés sur le marché danois en 2000[1]. Ces bracelets auquel il est possible d'ajouter des petits pendentifs, les charms, sont déclinables en 700 combinaisons différentes[3]. L'entreprise renouvelle plusieurs fois par an ses collections avec des éléments ayant un prix moyen d'une quarantaine d'euros[3].
Salariés et sites de production
À la fin des années 1980, Pandora ouvre une première usine de fabrication de bijoux fantaisie en Thaïlande[1]. L'entreprise s'installe dans le pays en raison des faibles coûts de production et du savoir-faire local. Trois autres sites ont été ouverts depuis[4].
En 2011, Pandora est la 3e entreprise de bijouterie fantaisie dans le monde après Cartier et Tiffany[5] qui sont des marques de bijouterie joaillerie. Elle emploie plus de 4 000 personnes, dont la majorité travaille sur son site de production thaïlandais[6]. En 2012, le nombre total de salariés s'élève à 5 300, dont 3 600 employés dans les usines thaïlandaises, qui fabriquent 50 millions de pièces de bijoux fantaisie sur l'année[4].
Actionnariat et entrée en bourse
En 2008, la société de capital-investissement Axcel A/S (da) acquiert 59,3 % du capital de Pandora et devient son actionnaire majoritaire[7]. Axcel, qui possède déjà des parts dans la marque de luxe Georg Jensen et dans la fabrique de porcelaine Royal Copenhagen (en), s'intéresse à Pandora en raison du succès rencontré par ses bracelets à breloques et prépare son introduction en bourse[1].
Pandora entre à la bourse de Copenhague en et est listée à l'indice OMX 20. Environ 40 % du capital de la société est mis en vente. Après l'introduction, sa capitalisation boursière s'élève à 33,7 milliards de couronnes (4,5 milliards d'euros)[8]. L'opération est l'une des plus importantes mises sur le marché de l'année en Europe[6].
Les bénéfices de la firme chutent durant l'année 2011, ce qui l'oblige à publier plusieurs avertissements sur résultat[4]. En août, l'action a perdu 70 % de sa valeur depuis son introduction en bourse. La situation pousse le CEO Mikkel Vendelin Olesen au départ[9] - [10]. En fin d'année, le conseil d'administration et son président Allan Leighton (en) nomment le norvégien Björn Gulden. Il occupe le poste de CEO à partir de [11]. L'année suivante, il est recruté par Puma et Leighton lui succède au poste de CEO[12].
Chiffre d'affaires et distribution
Entre 2008 et 2009, le chiffre d'affaires de Pandora progresse de 1,9 à 3,5 milliards de couronnes danoises. L'année suivante, il s'établit à 6,6 milliards, en progression de 92 %[1]. En 2009, Pandora réalise 45 % de son CA sur le continent américain, 35 % en Europe et 20 % dans la zone Asie-Pacifique[13]. Les ventes de bracelets personnalisables et de breloques (charms) représentent 81 % du volume des ventes[4] - [14]. Lors de son introduction en bourse, les marges réalisées par l'entreprise sont parmi les plus importantes du secteur[1].
Depuis la prise de participation d'Axcel, Pandora tend à ouvrir ses propres boutiques[1]. En 2011, les produits de la firme sont vendus dans 55 pays et le réseau de distribution du bijoutier compte 10 000 points de vente dans le monde, dont 450 boutiques en nom propre[5] - [14]. L'année suivante, la firme est présente dans 65 pays[4].
Pandora ouvre une filiale française en 2011 et étend son réseau dans le pays, autrefois confié à un distributeur. En 2012, le réseau français compte 250 points de vente souvent multimarques, ainsi que huit boutiques en nom propre[4] puis 276 cinq ans plus tard dont 35 boutiques en propre et une quarantaine en franchise, pour environ une centaine de millions d'euros de chiffres d'affaires[3].
Partenariat avec Disney
Le , Pandora et Disney entament une alliance qui inclut la présence du bijoutier dans les parcs américains de Walt Disney World Resort et Disneyland Resort, le sponsoring du spectacle nocturne Wishes au Magic Kingdom et des collections spéciales dans les boutiques et partenaires de Pandora[15].
En octobre de l'année suivante, Pandora étend son alliance commerciale avec Disney à partir de pour inclure l'Asie-Pacifique dont l'Australie, la Chine et le Japon[16] puis en 2017 en ajoutant l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient[17].
Notes et références
- (en) Natalia Rachlin, « A Danish Fairy Tale Gone Awry », The New York Times, .
- (da) Claes Lautrup, « Smykkeekspert: Pandora kan klare designer-flugt », Berlingske, .
- Dromard.
- Dominique Chapuis, « Le bijoutier danois Pandora à la conquête du marché français », Les Échos, .
- (en) Flemming Emil Hansen, « Pandora Shares Drop Sharply On Weakness In Germany, Australia », Dow Jones Newswires, .
- (en) John Acher, « Pandora charms investors with $2 bln market debut », Reuters, .
- (en) Andrew Roberts, « Axcel Says IPO of Jeweler Pandora May Be ‘Preferred Exit’ », Bloomberg, .
- « Introduction en bourse », Les Échos, .
- (en) Eva Korte, « Pandora ousts CEO as shares nosedive », Jyllands-Posten, .
- (en) Julian Isherwood, « Pandora CEO replaced », Politiken, .
- (en) Clare MacCarthy, « Pandora appoints chief executive », Financial Times, .
- (en) Rachel Cooper, « Allan Leighton to take helm at Pandora », The Daily Telegraph, .
- (en) Zijing Wu et Nikolaj Gammeltoft, « Axcel Said to Retain JPMorgan, Nordea for Danish Jeweler Pandora's IPO », Bloomberg, .
- (en) Elisa Anniss, « Sterling silver: The charms of being of the market’s ‘bridge brands’ », Financial Times, .
- (en) Communiqué de presse, « PANDORA Jewelry and Disney Announce New Strategic Alliance », sur PR Newswire, (consulté le ).
- (en) « Pandora expands strategic alliance with Disney », sur Reuters, (consulté le ).
- (en) Emma Calder, « Pandora extends lucratrive Disney contract to all European markets », sur professionaljeweller.com, (consulté le ).