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Palatinat-Deux-Ponts

Le Palatinat-Deux-Ponts (en allemand : Pfalz-Zweibrücken) est un ancien État du Saint-Empire romain germanique créé par la fusion des territoires contrôlés par les comtes palatins du Rhin avec une partie du comté de Deux-Ponts en 1394.

Palatinat-Deux-Ponts
Pfalz-Zweibrücken

13941801

Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du Palatinat-Deux-Ponts en 1543

Entités suivantes :

Das Herzogthum Zweybrücken (le duché de Deux-Ponts), Franz Johann Joseph von Reilly 1791
Armoiries des comtes palatins de Deux-Ponts.

Cette principauté, dont les limites ont souvent varié, se composait de la ville de Deux-Ponts et de celles d'Annweiler, de Berg-Zabern avec leurs environs et de bailliages alsaciens (demeurés bipontins mais sous souveraineté française après la politique des Réunions) jusqu'en 1789 (bailliages de Bischwiller, de Seltz, de Cleebourg et de la Petite-Pierre) ; plus tard elle s'accrut du comté de Sponheim et de la plus grande partie de celui de Veldenz.

Histoire

Du comté de Deux-Ponts au duché de Palatinat-Deux-Ponts

Le comté de Deux-Ponts fut créé en 1182 par démembrement du comté de Sarrebruck, vassal de l'évêque de Metz. Au XIVe siècle, le comté fut divisé entre Eberhard Ier et Eberhard II. Le premier forma le comté de Deux-Ponts-Bitche. Eberhard II, lui, mourut en 1394 sans héritier. En rupture de ban avec sa famille, il légua ses terres aux comtes palatins du Rhin issus de la lignée des Wittelsbach, qui étendirent ainsi pour la première fois leurs possessions jusqu’au Palatinat occidental, donnant naissance au duché de Palatinat-Deux-Ponts.

Les Wittelsbach

En 1394, à la mort d'Eberhard, le comté passa d'abord à Robert II, comte palatin du Rhin de la maison de Wittelsbach, à son fils Robert puis au fils cadet de celui-ci, Étienne de Bavière, également comte de Veldenz, de Sponheim et de Simmern, ancêtre de la lignée des comtes palatins de Deux-Ponts.

À la mort d'Étienne de Bavière, ses terres furent partagées entre ses deux fils : l'aîné, Frédéric, devint comte palatin de Simmern et de Sponheim (et fonda la branche des ducs de Palatinat-Simmern) ; le cadet, Louis devint comte palatin de Deux-Ponts et de Veldenz, il fut le fondateur de la branche de Palatinat-Deux Ponts et fut le premier à être reconnu comme duc de Deux-Ponts. Il mourut en 1489, et ses descendants donnèrent naissance à plusieurs branches, dont les plus importantes sont celles de Deux-Ponts, dont sont issues les lignées de Neubourg, Birkenfeld/Birkenfeld (de), Veldenz, Cleebourg et Soulzbach.

La branche aînée de Deux-Ponts s'éteignit au XVIe siècle, après avoir donné quatre électeurs palatins.

La branche de Neubourg donna quatre souverains à la Suède : Charles X, Charles XI, Charles XII et Ulrique-Éléonore.

Charles XII de Suède étant mort sans descendance mâle en 1718, la principauté de Deux-Ponts passa à la branche de Birkenfeld (de) (1731), à laquelle appartient Charles Théodore, comte palatin de Deux-Ponts puis, également, électeur palatin (1742), puis électeur de Bavière (1777). Il mourut sans descendance légitime en 1799.

Les terres du duché de Deux-Ponts en Lorraine et en Alsace

Les ducs de Deux-Ponts, princes possessionnés, possédaient de nombreuses terres en Lorraine et en Alsace, cette dernière devenue province française d'Alsace en 1648 et étendue en 1680 : en particulier le comté de la Petite-Pierre et les bailliages de Seltz (bipontin en 1766, souveraineté française reconnue en 1768), de Bischwiller, de Gutemberg et de Hagenbach (ces deux derniers aujourd'hui en Allemagne). La souveraineté française sur d'autres bailliages bipontins, en particulier entre la Lauter et la Queich (dans l'actuel land allemand de Rhénanie-Palatinat) était disputée, comme pour ceux de Bad Bergzabern, Barbelroth, Wegelnbourg et Annweiler mais aussi au sud de la Lauter pour celui de Cleebourg où la souveraineté française n'est reconnue qu'en 1787.

Période contemporaine

Les troupes révolutionnaires françaises s'emparèrent en 1792 du comté. Le traité de Lunéville en fit une partie du département du Mont-Tonnerre (chef-lieu : Mayence).

Le traité de Vienne en 1814 ne ressuscita pas le comté dont la plus grande partie fut restituée à son dernier duc, le roi Maximilien Ier de Bavière, le reste étant partagé entre les ducs de Saxe-Cobourg, de Hesse-Hombourg et d'Oldenbourg.

Maximilien Ier adjoignit à cette portion qui lui revint d'autres possessions bavaroises située sur la rive gauche du Rhin pour former le Palatinat rhénan en 1816.

Comtes ou ducs de Palatinat-Deux-Ponts

Source

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