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Palais royal de Mari

Le palais royal de Mari, également appelé, abusivement, palais de Zimrî-Lîm, est un palais de Mari, construit pendant la période des shakkanakku (XXIIe – XIXe siècles av. J.-C.).

Palais royal de Mari
Palais de Zimri-Lim
Couloir à l'intérieur des ruines du palais royal de Mari
Présentation
Type
Palais royal
Partie de
Construction
XXIIe – XIXe siècles av. J.-C.
Propriétaire
Dynastie des shakkanakku de Mari
Localisation
Localisation
Coordonnées
34° 33′ 06″ N, 40° 53′ 16″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)

Le palais mesure 200 mètres de longueur pour 120 de large. Il couvre un espace de 2,5 hectares, dĂ©coupĂ© en près de 300 pièces. Il disposait d'au moins un Ă©tage. Le dĂ©coupage de l'espace intĂ©rieur est très bien connu, notamment grâce aux archives livrĂ©es par ce palais : plus de 15 000 documents, dont des milliers de tablettes sur la vie quotidienne du palais, avec notamment la liste des repas servis, avec des indications sur les ingrĂ©dients utilisĂ©s, tĂ©moignant du savoir-faire des cuisiniers de l'Ă©poque, et des tablettes sur les relations du roi avec son administration et les royaumes voisins.

Description

On accède au palais par une porte situĂ©e au nord de l'Ă©difice. On pĂ©nètre alors dans la cour principale. En direction du sud se trouve la zone sacrĂ©e (Ă  l'emplacement de l'enceinte sacrĂ©e), organisĂ©e autour de plusieurs petites chapelles. Au fond du bâtiment se trouvent les grands magasins, mal conservĂ©s. La partie ouest du palais est rĂ©servĂ©e au secteur officiel, la « Maison du Roi Â». On y trouvait des cuisines, des rĂ©serves, le secteur administratif, et le secteur officiel, avec la salle du trĂ´ne. C'est le centre de dĂ©cision du royaume de Mari. Elle est organisĂ©e autour de trois petites cours, dont la « cour du palmier Â», nommĂ©e ainsi parce qu'un palmier y Ă©tait plantĂ©, et la salle du trĂ´ne, ces deux cours Ă©tant sĂ©parĂ©es par une cour intermĂ©diaire. Elles sont couvertes de peintures murales (dont la « peinture de l'investiture Â»). Les appartements royaux se trouvaient Ă  l'Ă©tage. Au nord-ouest, une zone de rĂ©sidence, dite « Seconde Maison Â», probablement le gynĂ©cĂ©e (oĂą rĂ©sidaient les Ă©pouses et concubines du roi avec leurs enfants en bas âge, leur personnel).

Cette construction est d'une grande qualitĂ©, pas seulement par son plan et sa remarquable organisation de l'espace. Elle est aussi une grande prouesse technique. Les murs de briques crues Ă©taient enduits de plâtre et d'argile, des salles Ă©taient dallĂ©es, et un système d'aĂ©ration et d'Ă©clairage de l'espace intĂ©rieur ingĂ©nieux avait Ă©tĂ© mis au point, ainsi qu'un système d'Ă©coulement des eaux usĂ©es. On a mĂŞme retrouvĂ© deux salles de bain, contenant une baignoire, des toilettes, et parfaitement impermĂ©abilisĂ©es. Et quelques Ĺ“uvres d'art Ă©galement, comme la statue de la « dĂ©esse au vase jaillissant Â», et les peintures murales polychromes, dont la plus remarquable est la « peinture de l'Investiture Â».

Situation actuelle

L'édifice a grandement souffert des conséquences de la guerre civile syrienne et surtout de l'occupation du site par des groupes armés comme ceux de l'organisation « État islamique » qui ont détruit le palais[1].

Bibliographie

  • AndrĂ© Parrot, Mission archĂ©ologique de Mari. II. Le palais *, Paris, 1958, 358 pages + 62 planches
  • AndrĂ© Parrot, Mission archĂ©ologique de Mari. II. Le palais **, Paris, 1959, 274 pages + 66 planches
  • AndrĂ© Parrot, Mission archĂ©ologique de Mari. II. Le palais ***, Paris, 1959, 274 pages + 65 planches
  • Jean-Claude Margueron, Mari : mĂ©tropole de l'Euphrate au IIIe et au dĂ©but du IIe millĂ©naire av. J.-C., Paris, Picard/ERC,
  • BĂ©nĂ©dicte Marle-Grand, « L’espace rĂ©sidentiel dans le palais de Mari au temps du roi Zimri-Lim », dans Studia Aegeo-Anatolica. MĂ©langes prĂ©parĂ©s sous la direction d'Olivier Pelon, Lyon, Maison de l'Orient et de la MĂ©diterranĂ©e Jean Pouilloux, , p. 263-307

Références

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