Palais de justice de Nîmes
Le palais de justice de Nîmes est un imposant monument néo-classique de la ville de Nîmes, dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon. Il est situé au centre-ville, à côté des arènes romaines.
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Inscrit MH () |
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Adresse |
Boulevard des Arènes et boulevard de la -Libération |
Coordonnées |
43° 50′ 07″ N, 4° 21′ 40″ E |
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Le palais de justice de Nîmes est inscrit aux monuments historiques, à la suite d'un arrêté du [1].
Historique
L'édifice a été bâti à de 1836 à 1846, sur des plans de l'architecte Gaston Bourdon. À cet endroit se trouvait, sous l'Ancien Régime, la Maison du Roi, ou maison du commandant royal de la ville. Après la Révolution française, ce bâtiment a été démoli et remplacé par une première version du palais de justice. Celle-ci a été achevée en 1811. Très vite, l'administration napoléonienne se plaint que ce bâtiment est trop petit. Il faut attendre la Révolution de juillet de 1830 pour que le roi Louis Philippe accepte de construire un nouveau palais de justice.
En 1833, les plans étaient prêts. Gaston Bourdon, architecte du département du Gard, a dessiné les plans. La Maison Carrée a servi de modèle pour la façade. La première pierre a été posée en 1838, après que les fonds nécessaires aient été trouvés. Un immense échafaudage surgit, impressionnant les habitants de Nîmes[2], et en 1845, l'édifice était presque terminé. Le coût a été bien plus élevé que prévu dans le budget de 1833. Au lieu des 246 000 francs prévus, 737 000 francs avaient déjà été payés aux dépens de l'État français. Il fallut attendre 1848 pour que les travaux d'aménagement intérieur soient achevés et que les autorités judiciaires s'installent.
Architecture
Le palais possède une puissante colonnade donnant sur l'esplanade Charles-de-Gaulle, largement inspirée par la Maison Carrée. Le fronton et les parties sculptées sont l'oeuvre de Paul Colin. Les colonnes corinthiennes à cannelures sont élancées et dénotent une influence grecque.
Dans la décoration intérieure les plafonds à caissons, les stucs et les boiseries sont remarquables. Le peintre Numa Boucoiran a peint les plafonds de la troisième chambre, réalisant La Justice protectrice et La Justice répressive et dans la Chambre correctionnelle il a réalisé deux grands sujets historiques: Caracalla après le meurtre de Géta et Achille de Harlay lors de la Journée des Barricades[3].
Galerie
- Vue de l'Esplanade Charles de Gaulle
- Colonnade
- Fronton
- Chapiteau
Notes et références
- Notice no PA00125485, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jouve Michel, « Le palais de justice de Nîmes », Nemausensis,
- André Bernardy, Les artistes gardois de 1820 à 1920, Ateliers Henri Peladan, Uzés (Gard), 1980, pages 36 & 37.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- André Bernardy, Les artistes gardois; Peintres, sculpteurs, architectes, de 1820 à 1920, Ateliers Henri Peladan (Uzès, 1980), pages 36 & 37.
- Michel Jouve, Le Palais de justice de Nîmes : notice historique et descriptive sur les édifices judiciaires nîmois, de la basilique romaine au palais actuel, le tableau des magistrats de la Cour d'appel depuis 1811 et la liste des bâtonniers de l'ordre des avocats depuis 1812, Nîmes, Debroas-Duplan, , 179 p. (SUDOC 079791891, lire en ligne).
- Corinne Potay, « Les palais de justice de Nîmes », dans La Justice en ses temples : regards sur l'architecture judiciaire en France (préf. Robert Badinter), Paris, Errance, 1992, p. 129-156 (ISBN 2-877720-69-1).
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'architecture :
- Le palais de justice de Nîmes sur Nemausensis.com