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PĂ©riode bubaline

Le terme période bubaline (de bubalus, le buffle), désigne un style d’art rupestre saharien du Néolithique (toutefois, les buffles africains de savane Syncerus caffer appartiennent à un autre genre que Bubalus, le buffle d’eau euro-asiatique). La « période bubaline » se caractérise par la représentation de grands bovidés, aujourd’hui assimilés à l’espèce sauvage éteinte Pelorovis (appartenant aux ovins, mais jadis prise pour un buffle et appelée Bubalus antiquus)[1]. La « période bubaline » désigne le groupe de peintures et gravures rupestres les plus anciennes connues au Sahara. Les témoignages de cette période sont particulièrement abondants dans le Sahara algérien.

Gravure pariétale « bubaline » de la vallée de Mathendous, supposée représenter Pelorovis antiquus.

Historique

C’est avec le tableau proposé en 1932 par Théodore Monod que l’on trouve, pour la première fois, un étage dit « bubalin » dans une publication scientifique[2]. Ce style étant présent dans le Sud Oranais, mais absent de l’Adrar Ahnet, et Théodore Monod se demandait comment le positionner dans le temps par rapport aux bœufs qu’il venait de relever dans l’Adrar Ahnet. Depuis, les découvertes au Fezzan et au Tassili n'Ajjer ont mis en évidence que le Pelorovis était bien l’espèce témoin de cette époque[1].

Chronologie

Le style « bubalin » est considéré comme le plus ancien de l’art rupestre du Sahara. Depuis les recherches de Raymond Vaufrey dans le Sud Oranais, et bien qu’il représente presque exclusivement des animaux sauvages, ce style est rattaché au Néolithique[3]. Les outillages néolithiques sont en effet fréquents près des stations de gravures concernées (32 fois sur 36 stations observées)[1].

Aire géographique

La période « bubaline » n’est représentée que dans trois régions du Sahara[1] :

  • le Sud Oranais, avec des Ă©lĂ©ments secondaires dans le Sud AlgĂ©rois, le Sud Constantinois et le Sud marocain ;
  • le Tassili n'Ajjer, avec son centre principal Ă  l’oued Djerat ;
  • le Fezzan, avec son centre, la vallĂ©e de Mathendous.

Notes et références

  1. Henri Lhote, Gabriel Camps et Georges Souville, « Art rupestre », Encyclopédie berbère, no 6,‎ , p. 918–939 (DOI 10.4000/encyclopedieberbere.2599)
  2. Théodore Monod, L’Adrar Ahnet, Paris, Institut d’ethnologie, 1932
  3. Raymond Vaufrey, L’art rupestre nord-africain, 1938

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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