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Ouvrage de Coume

L'ouvrage de Coume est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Coume, dans le département de la Moselle.

Ouvrage de Coume
Type d'ouvrage Petit ouvrage d'infanterie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Boulay
└─ sous-secteur de Narbéfontaine
Numéro d'ouvrage A 31
Année de construction 1931-
RĂ©giment 160e RIF
Nombre de blocs 2
Type d'entrée(s) Entrée par un bloc (casemate)
Effectifs 95 hommes et 2 officiers
CoordonnĂ©es 49° 10′ 59″ nord, 6° 35′ 09″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

C'est un petit ouvrage d'infanterie, comptant deux blocs. Construit à partir de 1931, il a été épargné par les combats de .

Position sur la ligne

Faisant partie du sous-secteur de Narbéfontaine dans le secteur fortifié de Boulay, l'ouvrage de Coume, portant l'indicatif A 31, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre les ouvrages de l'Annexe Nord de Coume (A 30) au nord-ouest et de l'Annexe Sud de Coume (A 32) au sud, à portée de tir des canons de la casemate RFM[note 1] du Bois d'Ottonville (BCa 1)[1].

L'ouvrage est installé à la lisière nord du bois de Coume.

Description

L'ouvrage est composé en surface de deux blocs de combat, mais la galerie devant relier les blocs a été seulement amorcée. L'ouvrage devait être selon les premiers projets un gros ouvrage d'artillerie à douze blocs.

Le bloc 1 est une casemate d'infanterie flanquant vers le nord, armĂ© avec un crĂ©neau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), un autre crĂ©neau pour JM et deux cloches GFM (guetteur fusil mitrailleur).

Le bloc 2 est une casemate d'infanterie flanquant vers le sud, avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM[2].

Histoire

L'ouvrage de Coume était inachevé, le souterrain qui devait relier ses deux blocs n'étant pas encore construit. Chaque bloc était occupé par une cinquantaine d'hommes[3] issus du 160e RIF. Le bloc 1 est commandé par le sous-lieutenant Rubini et le bloc 2 par le lieutenant Soubrier[4].

Lorsque l'armistice du 22 juin 1940 est signé, l'ouvrage n'est pas encore tombé entre les mains de l'ennemi. Le , les équipages reçoivent de l'état-major l'ordre de se rendre aux Allemands et de leur livrer les ouvrages intacts. Ils opèrent quand même quelques sabotages de leurs installations. Soubrier demande l'autorisation de se replier avant l'arrivée des Allemands à son supérieur hiérarchique, le capitaine Faucoulanche, qui résidait dans l'ouvrage de l'Annexe Sud de Coume ; celui-ci refuse formellement. Quatre ou cinq hommes transgressent les ordres et parviennent à franchir les lignes ennemies. Les Allemands se présentent le 3 au soir. Le au matin, les Français sont autorisés à défiler devant eux avant de se constituer prisonniers. Ils sont transférés en Allemagne à marche forcée. Arrivés à Sarrelouis, les officiers sont séparés des soldats et des sous-officiers, pour être transférés respectivement dans un Oflag ou un Stalag.

Après plusieurs tentatives, Soubrier parviendra à s'évader de son Oflag de Nienburg/Weser le [4]. Ses camarades passeront cinq années de captivité en Allemagne.

Notes et références

Notes

  1. Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dĂ©pend de son modèle et de sa pĂ©riode de construction. De 1928 Ă  1935 sont construits les modèles les plus puissamment protĂ©gĂ©s : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des rĂ©gions fortifiĂ©es), avec des murs et dalles Ă©pais jusqu'Ă  3,5 mètres de bĂ©ton). Puis viennent Ă  partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'Ĺ“uvre militaire), avec de 0,60 Ă  1,5 m de bĂ©ton, avec des modèles très variĂ©s selon la rĂ©gion : RFM (rĂ©gion fortifiĂ©e de Metz), RFL (rĂ©gion fortifiĂ©e de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (rĂ©gion militaire). Les MOM les plus protĂ©gĂ©s sont appelĂ©s FCR (fortification de campagne renforcĂ©e). De 1937 Ă  1940, le STG (Service technique du GĂ©nie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 Ă  m de bĂ©ton.

Références

  1. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 99.
  2. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 109.
  3. « Ouvrage de Coume (A 31) », sur http://www.maginot.org/ (consulté le )
  4. [PDF] Soubrier, « Mon évasion de l'oflag XB Nienburg-sur-Weser », sur http://memoireetavenir.fr/ (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2), (rĂ©impr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

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