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Ostmark (1936)

L'Ostmark est un navire-catapulte de la Lufthansa pour la poste aérienne en océan Atlantique sud. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert de base flottante pour les hydravions à coque.

Ostmark
illustration de Ostmark (1936)
Catapultage d'un Dornier Do 18 en 1937

Type Catapult-ship (d)
Fonction Navire catapulte
Histoire
A servi dans 1936-1940 : Lufthansa
1940 : Kriegsmarine
Commanditaire Lufthansa
Chantier naval Howaldtswerke-Deutsche Werft
Fabrication acier
Lancement
Armé
Statut Coulé le 24 septembre 1940
Équipage
Équipage 47 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 79,8 m
Maître-bau 11,29 m
Tirant d'eau 5,4 m
Tonnage 1 280 tonneaux
Propulsion 2 moteurs diesel dix cylindres Ă  quatre temps
Puissance 2 000 ch
Vitesse 13,5 nœuds
Profondeur 9 800 milles nautiques
Carrière
Pavillon Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Port d'attache BrĂŞme
Localisation
CoordonnĂ©es 47° 01′ 00″ nord, 3° 02′ 00″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Ostmark
Ostmark

Histoire

En 1934, la Lufthansa transforme deux cargos, le Westfalen et le Schwabenland, comme bases flottantes pour les hydravions transportant le courrier circulant entre l'Amérique du Sud, l'Europe et l'Afrique. Ils sont équipés d'une catapulte. Un navire stationne à Banjul en Gambie et l'autre à Natal au Brésil.

En raison de l'utilité de ces navires convertis, la Lufthansa décide de bâtir un navire-catapulte. Le premier est l'Ostmark.

La Lufthansa met le navire en service le . Le , il va en Atlantique sud remplacer le Schwabenland qui remonte vers l'Europe. Le , il lance son premier avion, le Dornier Do J Boreas. Puis il stationne à Banjul et assure 300 vols postaux jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Pendant les révisions au printemps, il est remplacé par le Schwabenland (1937 et 1939) et le Westfalen (1938). En , il revient à la station.

Le a lieu un grave accident. Le Heinkel He 111 Rostock vient de Las Palmas de Gran Canaria avec un transport de courrier, il apparaît à 2h10 à Banjul où il fait plusieurs tours de la ville en basse altitude, vole vers le sud-ouest où se trouve le port puis disparaît. L'Ostmark était en communication avec l'avion piloté par le capitaine Alfred Viereck, accompagné du copilote Richard Rebentrost et de l'opérateur radio Kurt Bichner. À bord, il y a aussi Hans Hemmann, second officier du navire de retour de vacances. Peu après la disparition du Rostock, un autre avion et un autre bateau de la Lufthansa font des recherches dans l'embouchure du fleuve Gambie. Vers 10h30, l'épave de l'avion est découverte à quelques kilomètres au sud-est de la jetée du fleuve. Dans la journée, divers débris et environ 90 % du fret postal sont récupérés, mais les quatre membres de l'équipage ne furent jamais retrouvés. Le courrier est séché à bord de l'Ostmark puis repris le soir même par un Dornier Do J allant en Amérique du Sud.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate le , l'Ostmark se situe dans le port de l'île de Bolama, en Guinée-Bissau, alors colonie du Portugal, pays neutre. Il se rend le à Las Palmas de Gran Canaria et y reste pendant un an.

Le , l'Ostmark est réquisitionné par la Luftwaffe. Le , il vient dans les eaux de la France occupée. Le , il se pose dans l'estuaire de la Gironde près du Verdon-sur-Mer. Quatre jours plus tard, il part à Brest où il doit soutenir les hydravions de reconnaissance. Lors de ce trajet, il est accompagné par les dragueurs de mines M 6 et M 12. Le , l'Ostmark est atteint au large de l'île d'Yeu à 5h42 par une torpille lancée par le sous-marin britannique Tuna. Le navire coule à 8h10, les hommes sont tous récupérés.

L'épave est retrouvée en 2002 par les plongeurs du Groupe de recherches et d'exploration maritime[1].

Notes et références

Source de la traduction

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