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Os GĂŞmeos

Os GĂŞmeos (en français « les jumeaux Â») sont deux graffeurs frères jumeaux (nĂ©s en 1974) originaire de SĂŁo Paulo au BrĂ©sil. Otavio et Gustavo Pandolfo[1] ont commencĂ© Ă  peindre des graffitis en 1987[2] et donnent rapidement une influence majeure Ă  la scène brĂ©silienne. Les Ĺ“uvres de Os GĂŞmeos comporte souvent des graffitis reprĂ©sentant des personnages Ă  la peau jaune mais peuvent se diversifier du tag Ă  la peinture murale complexe en passant par la sculpture ou la photographie[2]. Les sujets abordĂ©s dans leurs Ĺ“uvres vont de la reprĂ©sentation de la famille moyenne Ă  la situation sociale et politique de SĂŁo Paulo, ainsi que du folklore brĂ©silien. Leur style de graffiti a Ă©tĂ© influencĂ©e Ă  la fois par le hip-hop et la culture brĂ©silienne.

Lisbonne au Portugal
Os GĂŞmeos
Os GĂŞmeos lors de la 6e RĂ©union des Artistes de Hip Hop Ă  SĂŁo Paulo (2012).
Biographie
Naissance
Nationalité
Autres informations
Site web
Distinction
Ordre du MĂ©rite culturel (en) ()

Les deux graffeurs ont réalisé les dessins sur la carlingue et les jantes du Boeing 737-800 de la compagnie aérienne Gol utilisé pour le déplacement de la Seleção, l’équipe brésilienne de football, l'intérieur de l'aéronef restant classique.

La réalisation de ce projet s'est déroulée dans un hangar de l'aéroport de Confins à Belo Horizonte et a nécessité une quinzaine de jours de travail et 1200 boîtes de peinture spéciale en aérosol. Les deux graffeurs ont coopéré avec les ingénieurs de la Gol pour des questions techniques, spécialement sur la meilleure adhésion possible de la peinture sur la carlingue. Ils ont d’abord rayé l’ancienne peinture, appliqué le spray, puis ils ont passé un vernis de protection contre les rayons UVA et UVB. Les ailes n’ont pas été peintes pour des raisons de sécurité car il est plus facile de détecter les problèmes sur du gris.

Les dessins reprĂ©sentent des visages ronds et jaunes, expressifs, mĂ©tissĂ©s et iconoclastes reflĂ©tant le brassage culturel brĂ©silien avec ses racines indiennes, africaines et europĂ©ennes. Sur le site UOL Esporte, Otavio prĂ©cise que l'objectif est que le public puisse s'identifier Ă  ces personnages : "Tout le monde a dĂ©jĂ  eu envie de marcher sur les nuages. Et ceci n'est possible qu'avec un avion sur lequel sont peints des visages". Les deux turbines reprĂ©sentent un personnage allongĂ©.  Cette peinture fait Ă©cho Ă  celle de Tarsila do Amaral, Trabalhadores, une peinture fondatrice du mouvement Modernisme brĂ©silien dans les annĂ©es 1920 . Cette artiste avec Anita Malfati a jouĂ© un rĂ´le prĂ©pondĂ©rant dans la modernisation de l'art pictural brĂ©silien. Elles ont exposĂ© des Ĺ“uvres rĂ©volutionnaires au dĂ©but du XXe siècle en brisant les carcans exigĂ©s par l'AcadĂ©mie impĂ©riale des Beaux-Arts de Rio crĂ©Ă©e en 1826 qui imposait un acadĂ©misme europĂ©en surannĂ©.

Les deux artistes expliquent que l'enjeu pour eux Ă©tait de faire voler les passagers dans une Ĺ“uvre d'art et de briser la routine des voyages dans des avions classiques.

Ces dessins sont censés décorer durant deux ans l'avion. Le premier vol commercial du Boeing a eu lieu entre Belo Horizonte et Sao Paulo le mardi . En effet, quand l'avion ne sera pas utilisé par les Auriverde, il sera incorporé au reste de la flotte pour effectuer les vols prévus par la compagnie.

Les influences

L'exposition de la Tate Modern sur le Street Art en 2008 se termine avec l'effacement des graffitis.

La culture hip-hop explose à la fin des années quatre-vingt au brésil et touche un grand nombre d'adolescents de l'époque. Les jumeaux en font partie en se consacrant au breakdance avant de s'impliquer dans le graffiti[2]. Leurs premiers pas dans le monde du graffiti consistent à imiter le style nord-américain, en particulier celui de New York. Quelques années plus tard, ils commencent à mettre consciemment des éléments et influences culturelles brésiliennes dans leurs graffitis.

Leur première influence artistique importante en dehors de leur environnement immédiat et de leur accès limité aux hip hop américain (Style Wars, Subway Art, Beat Street), découle d'une rencontre fortuite avec Barry McGee (également connu sous le pseudonyme de Twist), qui se trouvait au Brésil depuis plusieurs mois dans le cadre d'un programme d'étude avec le San Francisco Art Institute en 1993[2]. Ils partagent alors leurs expériences et techniques et McGee leur fourni des photographies de la scène graffiti américaine.

Références

Bibliographie

Vidéos
  • (en + fr) [vidĂ©o] Inside Outside sur Dailymotion, documentaire sur l'univers du graffiti rĂ©alisĂ© en 2005 par Andreas Johnsen, avec Zevs (Paris), Swoon (New York), KR (New York), Ron English (Jersey City), Earsnot (New York), Os GĂŞmeos (SĂŁo Paulo), Pigmeus (SĂŁo Paulo), Adams & Itso (Stockholm et Copenhague)

Articles connexes

Liens externes

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