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Orontès II

Orontès ou Ervand II/Ier (en arménien Երվանդ Բ ; mort le 1er octobre 331 av. J.-C.) est satrape d'Arménie de 344 à 331 av. J.-C.[1]

Orontès II/Ier
Titre
Satrape d'Arménie
ca. 344 – ca. 331 av. J.-C.
Prédécesseur Orontès Ier
Successeur Mithrénès
Biographie
Dynastie Orontides
Date de décès 1er octobre 331 av. J.-C.
Père Orontès Ier
Mère Rhodogune
Enfants Mithrénès

Origine

Fils d'Orontès Ier et de Rhodogune, fille d'Artaxerxès II, il est donc le neveu Artaxerxès III. Il succède à son père en 344 av. J.-C. mais il n'aurait obtenu la satrapie d'Arménie qu'en 336 av. J.-C., après que son détenteur Codoman, le futur Darius III[2], accède au trône de grand-roi[3].

Orontès II commande avec un certain Mithraustès le contingent arménien lors de la bataille de Gaugamèles le 1er octobre 331 av. J.-C.[4]

René Grousset estime qu'il est peut-être identifiable avec l'Ardoatès/Artaontès évoqué par Diodore de Sicile en 316 av. J.-C.[5] mais sans doute différent de l'Aroantès de 302[6].

Cyrille Toumanoff souligne de son cĂ´tĂ© que cet autre « Orontès Â» est mort vers 270/260, ce qui est incompatible avec l'âge d'Orontès II/Ier en 331 av. J.-C., qu'il estime Ă  60/70 ans, et avec le fait que ce dernier est sans doute dĂ©cĂ©dĂ© lors du combat car cette mĂŞme annĂ©e, MithrĂ©nès assume sa succession[7].

Postérité

Cyrille Toumanoff identifie comme son fils Mithrénès, gouverneur de Sardes en Lydie[8], qui fait défection à la cause de Darius III après la bataille du Granique en mai 334 et rend sans combattre la citadelle de Sardes et ses trésors à Alexandre le Grand, ce qui permet au conquérant de reconstituer ses finances avant d'entreprendre la conquête de la côte. Le Macédonien, pressé de poursuivre Darius III qui se retire devant lui, récompense le transfuge de son attitude en lui accordant en 331 av. J.-C. la satrapie d'Arménie.

Notes et références

  1. Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 394.
  2. Marie-Louise Chaumont et Giusto Traina, « Les Arméniens entre l'Iran et le monde gréco-romain (Ve siècle av. J.-C.-vers 300 ap. J.-C. », dans Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 108.
  3. En effet, selon Justin, livre X, chapitre 3 : « [Artaxerxès III] fit la guerre aux Cadusiens. Ce fut alors qu'un des ennemis ayant dĂ©fiĂ© le plus brave des Perses, Codoman marcha au combat, accompagnĂ© des vĹ“ux de toute l’armĂ©e, tua le barbare, assura la victoire aux Perses, et rendit de l'Ă©clat Ă  la gloire presque Ă©clipsĂ©e de leurs armes. Il reçut, pour prix de cette belle action, le commandement des deux ArmĂ©nies Â».
  4. Arrien, livre III, chapitre 4.
  5. Diodore de Sicile, livre XIX, chapitre 23, § 2.
  6. René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions], p. 79, note n° 4.
  7. (en) Cyrille Toumanoff, Studies in Christian Caucasian History, Georgetown, Georgetown University Press, , III, p. 279-280.
  8. Cyrille Toumanoff, op. cit., p. 404.

Bibliographie

  • (en) Cyrille Toumanoff, Studies in Christian Caucasian History, Georgetown, Georgetown University Press, , III, p. 277-305.
  • Pierre Briant, Histoire de l'Empire perse de Cyrus Ă  Alexandre, Fayard, Paris, 1996 (ISBN 2-213-59667-0).
  • RenĂ© Grousset, Histoire de l’ArmĂ©nie des origines Ă  1071 [dĂ©tail des Ă©ditions].
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