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Ormesson (Épinay-sur-Seine)

Ormesson est un lieu-dit de la commune d'Épinay-sur-Seine et des villes voisines d'Enghien-les-Bains et de Deuil-la-Barre, qui était une seigneurie qui a donné son nom à la famille Lefèvre d'Ormesson. Ensuite, le nom d'Ormesson est passé de la famille Lefèvre d'Ormesson à leur seigneurie d'Amboile, l'actuelle Ormesson-sur-Marne.

Le lieu-dit d'Ormesson a conservé son nom et a été urbanisé.

Double transfert de nom

Un toponyme devient un patronyme ...

Ormesson est la seigneurie d'origine de la famille Lefèvre d'Ormesson, acquise en 1554, par Olivier Lefèvre, fraîchement anobli par l'achat de l'office de secrétaire du roi, qui prend le nom d'Ormesson et termine sa carrière comme président de la Chambre des comptes. Au fil des années, le premier achat de 1554 de la « terre et maison d'Ormesson » est complété par des achats de terres environnantes et de la seigneurie proche d'Eaubonne. La maison est embellie et Olivier Lefèvre d'Ormesson y reçoit le roi Henri III à trois reprises[1].

... qui devient un autre toponyme

En 1604, le fils d'Olivier Lefèvre d'Ormesson, André Lefèvre d'Ormesson épouse Anne Le Prévost, qui lui apporte en dot la terre d'Amboile. Après la mort d'André Lefèvre d'Ormesson en 1665, le château originel d'Ormesson est peu à peu abandonné par la famille, qui construit un château à Amboile et s'y installe. Ce château prend plus tard le nom de château d'Ormesson[2].

En 1706-1707, Henri François de Paule Lefèvre d'Ormesson agrandit son domaine foncier d'Amboile en achetant la moitié de la baronnie de La Queue-en-Brie et la seigneurie de Noiseau, voisines d'Amboile[1]. En 1758, ces seigneuries réunies constituent, avec Chennevières-sur-Marne, le noyau du marquisat érigé pour son fils, Marie François Lefèvre d'Ormesson (1710-1775), intendant des finances, sous le nom de marquisat d'Ormesson[2]. Finalement, cet Ormesson prend en 1927 le nom d'Ormesson-sur-Marne[3].

Extrait de la carte de Cassini centré sur Ormesson

Perpétuation du nom

Au XVIIIe siècle, des Parisiens ont des maisons de campagne à Ormesson, avec des jardins clos et des vergers[4]. Ce lieu-dit d'Ormesson est indiqué sur la carte de Delagrive[5], sur la carte de Cassini (1754, carte à gauche), entre Épinay, Saint-Gratien et Deuil et sur la carte dite des Chasses impériales, dressée de 1764 à 1773 (voir infobox)[6].

Actuellement, ce quartier est situé à la limite des communes d'Épinay-sur-Seine, d'Enghien-les-Bains et de Deuil-La-Barre, donc à la limite des départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise. Il est traversé par la rue d'Ormesson, qui constitue son artère principale. Il est référencé dans l'Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis[5]. Une des gares de Deuil-la-Barre, la gare de La Barre - Ormesson, porte son nom.

Notes et références

  1. Jean-François Solnon, Les Ormesson au plaisir de l'Etat, Paris, Fayard, , 538 p. (ISBN 9782213028484).
  2. Françoise Mosser, Les Intendants de Finances au XVIIIe siècle. Les Lefèvre d'Ormesson et le département des Impositions (1715-1777), Genève-Paris, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-04527-8, lire en ligne).
  3. « L'Histoire de la commune », sur Ormesson-sur-Marne (consulté le ).
  4. Florent Quellier, Des fruits et des hommes: L'arboriculture fruitière en Île-de-France (vers 1600-vers 1800), Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 464 p. (ISBN 978-2-86847-790-3, lire en ligne), p. 236.
  5. « Ormesson - Patrimoine - Atlas de l'architecture et du patrimoine », sur patrimoine.seinesaintdenis.fr (consulté le ).
  6. Carte topographique des environs de Versailles dite des Chasses Impériales, levée et dressée de 1764 à 1773 par les ingénieurs géographes des Camps et Armées, commandés par feu M. Berthier, Colonel, leur chef ; terminée en 1807 par ordre de Napoléon, Empereur des Français, Roi d'Italie et Protecteur de la Confédération du Rhin, pendant le Ministère de S.A.S.M. le Maréchal Alexandre Berthier, Prince de Neuchatel, Grand-Veneur, Grand Aigle de la Légion d'Honneur, etc. etc., sous la direction du Général de Division Sanson / Gravé par Doudan, Tardieu l'ainé et Boudet, Paris, (lire en ligne), p. 9.

Voir aussi

Bibliographie

  • Françoise Mosser, Les Intendants de Finances au XVIIIe siècle. Les Lefèvre d'Ormesson et le dĂ©partement des Impositions (1715-1777), Genève-Paris, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-04527-8, lire en ligne).
  • Jean-François Solnon, Les Ormesson au plaisir de l'Etat, Paris, Fayard, , 538 p. (ISBN 9782213028484).

Articles connexes

Liens externes

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