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Oreille absolue

L’oreille absolue est l’aptitude à reconnaître, à l'écoute d'un son, les hauteurs absolues correspondantes sans référence auditive préalable.

Malgré son nom, l'oreille absolue a plus à voir avec les capacités cognitives qu'avec l'oreille elle-même

L'oreille relative, quant à elle, consiste en la capacité à reconnaître les notes à partir d'une hauteur de référence. L'oreille relative implique une mémoire à long terme des intervalles musicaux, alors que l'oreille absolue implique une mémoire à long terme des hauteurs absolues (fréquences).

DĂ©finition

L’oreille absolue est la faculté de reconnaître (savoir la nommer) à l'écoute d'un son, une ou plusieurs notes sans avoir eu besoin d'entendre au préalable une note identifiée servant de référence, faculté qui est associée à une perception fine de la justesse[1].

Elle est liée à une capacité de discrimination fine des fréquences fondamentales, liée à l’activité des cellules ciliées externes de l’oreille interne, et à une mémoire sonore développée. Elle implique que tout l'apprentissage musical ait été effectué avec une référence (diapason) précise et invariable. Elle implique aussi une liaison entre les fonctions cérébrales liées à l'audition et celles liées au langage, qui permettent de donner un nom à ces sons.

L’oreille absolue nécessite une très bonne mémoire auditive, développée par un apprentissage musical précoce et prolongé comportant une référence tonale stable, et des catégories précises de hauteur. Il semble que cet apprentissage n'ait existé, avec ces caractéristiques, que dans la musique occidentale, avec son insistance particulière sur la hauteur des sons musicaux et le solfège[2]. Le concept d'oreille absolue peut avoir peu de sens dans les civilisations musicales fondées sur d'autres bases[3].

Distinctions

On distingue, selon une terminologie anglo-saxonne, encore peu employée en France, deux catégories d'oreille absolue : l'une passive, l'autre active.

Oreille absolue passive

Les personnes possédant une oreille absolue dite « passive » sont capables d'identifier individuellement chaque note qu'elles entendent, sans référence préalable, mais sont incapables de chanter avec justesse une note demandée.

Oreille absolue active

Les personnes possédant une oreille absolue dite « active » peuvent chanter avec une extrême justesse une note donnée. Elles sont par ailleurs capables, non seulement d'identifier et de nommer une note écoutée, mais également de signaler si celle-ci est un peu trop haute ou basse selon le diapason de référence (néanmoins des musiciens avec beaucoup de pratique et d'expérience sont également capables de ce dernier point, notamment les compositeurs et chefs d'orchestre).

En réalité, cette distinction fait appel aux capacités vocales, dont l’apprentissage est très différent. Elle est d’origine anglo-saxonne, et présente peu d’intérêt pratique. Elle n’est guère employée, et ne l’a jamais été en France.

On peut supposer que certaines personnes possédant une oreille absolue ne sont pas musiciennes. Néanmoins, une éducation musicale est nécessaire pour le développement complet du potentiel auditif des personnes dotées de cette faculté.

Fonctionnement

L'audition et la distinction des fréquences sont faites au niveau de l'oreille interne dans le limaçon (plus précisément dans l'organe de Corti) mais l'identification de la note, c'est-à-dire l'attribution d'un nom et d'une étiquette, est une activité de la partie droite du cerveau. Elle peut s'effectuer ou bien en référence à une note de base (le diapason) – c'est l'identification relative – ou bien sans avoir besoin de réentendre cette note de référence – c'est l'identification absolue. La capacité d'identifier et de nommer correctement une note sans note de référence demande donc une bonne audition, une bonne capacité de mémorisation et une bonne communication entre la partie droite et la partie gauche du cerveau.

Plusieurs hypothèses ont été émises sur l'origine de cette capacité particulière : s'agirait-il d'une plus grande facilité de communication entre les lobes ? D'un meilleur développement du lobe gauche ? Des études semblent prouver que le système auditif d'une personne possédant l'oreille absolue est en tout point identique à celui d'une personne normale.

Avantages et inconvénients

Il est cependant nĂ©cessaire de prĂ©ciser que les musiciens dotĂ©s de l'oreille absolue, active comme passive, peuvent ĂŞtre dĂ©savantagĂ©s lorsqu'il s'agit, comme c'est le cas au cours d'examens dans les Ă©coles de musique et conservatoires, de prendre une « dictĂ©e musicale » dans laquelle le diapason change. En effet, le diapason de rĂ©fĂ©rence Ă©tant le la dit « la 440 » (442 pour l'orchestre) – c'est-Ă -dire une frĂ©quence de 440 Hz (442 Hz pour l'orchestre) – lorsque, par exemple, un morceau de musique baroque en « la 415 » est donnĂ© en dictĂ©e, l'oreille absolue se retrouve en dĂ©calage par rapport aux sons Ă©mis. Dans ce cas, elle ne sert plus Ă  rien et constitue mĂŞme un handicap pour le musicien. Dans tous les autres cas de dictĂ©e oĂą le diapason Ă  440 Hz est respectĂ©, l'oreille absolue est un avantage immense.

Il est à noter que la pratique d'un instrument transpositeur (un instrument qui demande de jouer une note et qui produit une fréquence correspondant à une autre note, pratique très courante pour les instruments à vent – par exemple jouer un doigté de do sur une clarinette en la revient à faire entendre un la) peut être gênante pour le musicien possédant l'oreille absolue, car il s'entend jouer des notes différentes de celles qu'il a en tête ou sur la partition.

Un autre inconvénient, plutôt d'ordre social, est l'incapacité de supporter un morceau à la justesse approximative, ce qui peut faire croire à une certaine prétention ou à une certaine arrogance. Cela concerne plus généralement toute personne ayant eu une oreille, même relative, formée à la justesse.

L'utilité de l'oreille absolue ne fait pas de doute, particulièrement pour des activités telles la direction d'orchestre ou la pratique d'un instrument non tempéré. Néanmoins, ce n'est pas une nécessité pour être un bon musicien.
Ron Gorow (Hearing and Writing Music, September Publishing, 2002) dit même à ce sujet que « si vous avez l'oreille absolue, Dieu vous bénisse. Sinon, ne vous en inquiétez pas. Procurez-vous un diapason […] et au travail ! Ne gaspillez pas votre argent en méthodes vous promettant la capacité d'identifier les tons. Elles sont sans récompense autre qu'impressionner vos amis. »

Comme la capacité intellectuelle, la capacité à reconnaître les notes instantanément peut varier selon l'âge, mais aussi selon le moment de la journée. Une personne ayant l'oreille absolue ne reconnaîtra pas les notes aussi facilement à la fin d'une grosse journée de travail que le matin quand elle est fraîche et en forme.

Indépendamment des problèmes de diapason, l'oreille absolue est un avantage indéniable pour un autre type d'exercice musical. En effet, l'exercice de la dictée atonale, où les notes s'enchaînent sans lien de cohérence, avantage fortement les possesseurs d'une oreille absolue, qui peuvent noter chaque note indépendamment des autres, et donc ne se « perdent » pas dans ce type d'exercice où les possesseurs d'oreille relative sont très vite désarçonnés. Ce type de dictées est justement utilisé dans les examens d'écoles de musique et de conservatoires afin de détecter les élèves capables de suivre et de noter en dehors de tout repère, et donc dotés d'une oreille absolue.

Origine

L'oreille absolue aurait une origine à la fois génétique et environnementale.

Facteurs environnementaux

L'oreille absolue pourrait être atteinte par tout être humain pendant une période critique du développement auditif[4] - [5], après laquelle les stratégies cognitives favorisent le traitement global et relationnel des notes. Les partisans de la théorie de la période critique s'accordent à dire que la présence d'une aptitude absolue à la hauteur des sons dépend de l'apprentissage, mais il y a désaccord sur la question de savoir si l'entraînement entraîne l'apparition d'aptitudes absolues[6] - [7] - [8] - [9] ou le manque d'entraînement fait que la perception absolue est submergée et oblitérée par la perception relative des intervalles musicaux[10] - [11].

Selon Diana Deutsch (in WARD et al.), professeur de psychologie de l’Université de Californie à San Diego, les Chinois auraient une probabilité plus élevée d’avoir l’oreille absolue que les Américains. L’étude portait sur des étudiants en première année d’un conservatoire de musique à Pékin, qui parlaient le mandarin, comparés aux étudiants de l'École de musique Eastman de Rochester aux États-Unis qui parlaient l’anglais. Les tests avaient notamment indiqué que, pour ceux qui avaient commencé leur éducation musicale à l’âge de quatre ou cinq ans, près de 60 % des sujets chinois avaient l’oreille absolue contre 14 % des sujets américains. Les chiffres étaient de 42 % et 0 % respectivement, si l’éducation musicale n’avait commencé qu’à l’âge de huit ou neuf ans. La raison de cette disparité tient sans doute au fait que le mandarin est, contrairement à l’anglais, une langue tonale où le sens d’un mot peut varier selon le ton employé. L’étude suggère également que la capacité à acquérir l’oreille absolue serait universelle à la naissance.

Dans le monde, seule une personne sur dix mille aurait l'oreille absolue, qui nécessiterait selon certains un entraînement pour ne pas la perdre[12] - [13] - [14].

Ainsi, l’environnement, à la naissance et pendant les premières années de la vie, jouerait un rôle essentiel dans l’apparition de ce don. Pour qu’il apparaisse dans sa plénitude, il est presque indispensable que, très tôt, l’entourage musical de l’enfant lui rende agréable et facile la pratique assidue d'un exercice musical, comportant en outre l'attribution d'un nom à chaque sonorité entendue, c'est-à-dire l'emploi d'un solfège, tel celui qui est pratiqué dans la musique occidentale.

Hérédité

Il n'y a pas de lien de parenté prouvé qui soit à l'origine d'une quelconque oreille absolue. Cependant, il arrive souvent que des frères et sœurs aient l'oreille absolue, ou bien plus rarement, une famille entière.

Un ou plusieurs locus génétiques pourraient affecter la capacité de hauteur absolue, une prédisposition à l'apprentissage de cette capacité ou signaler la probabilité de son apparition spontanée[15] - [16] - [17].

Il y a une vingtaine d’années, un auteur américain, J. Profita, observa en étudiant des familles de musiciens que la transmission de cette particularité auditive s’effectuait selon une des lois de la génétique tout à fait classique : la dominance autosomale récessive à faible pénétrance.

Ce don inné comporte une possibilité de discrimination des fréquences sonores à la fois très fine et très rapide. Chez le sujet jeune, il s’objective par la mesure du taux plus ou moins élevé des otoémissions (quand un son pénètre dans l'oreille interne, les cellules ciliées externes entrent en mouvement et génèrent un bruit enregistrable quelques millisecondes après ce même son qui l'a engendré). Ce taux est significativement plus élevé chez les musiciens professionnels ayant l’oreille absolue. Mais la mesure de ce taux, assez simple à réaliser, s’abaisse physiologiquement avec l’âge. Une importante mémoire auditive est également nécessaire ; son origine génétique est vraisemblable, mais n’est pas sûrement démontrée.

Ces notions récentes expliquent pourquoi cette particularité se rencontre souvent dans des familles de musiciens, notamment professionnels (Bach, Léopold et Wolfgang Amadeus Mozart[18], etc.).

Des musiciens notables récents qui ont une oreille absolue sont : Lady Gaga [19], Charlie Puth[20], Lea Salonga[21], Michael Jackson[22] et Mariah Carey[22].

Expérimentation et développement chez l'adulte

Le psychologue russe Alexei Leontiev (mort en 1902) a émis l'hypothèse, à partir de travaux réalisés auprès de blessés de la Seconde Guerre mondiale, que l'oreille absolue pouvait s'acquérir en combinant un apprentissage vocal et auditif : l'effort musculaire réalisé par l'appareil phonatoire au moment de la reproduction d'un son est mémorisé et, quand un son est entendu, la personne tente alors de reproduire mentalement l'effort nécessaire pour l'émettre, ce qui lui permet ensuite de dire quelle est sa hauteur. D'après les expériences réalisées, de nombreuses personnes seraient ainsi parvenues à acquérir cette fameuse oreille absolue.

Depuis plus d'un siècle, les chercheurs tentent d'enseigner la capacité de hauteur absolue en laboratoire[23], et divers cours commerciaux d'entraînement à la hauteur absolue ont été offerts au public depuis le début des années 1900[24]. En 2013, des expérimentateurs ont rapporté que des hommes adultes qui prenaient l'antiépileptique valproate (VPA) « ont appris à identifier les pas significativement mieux que ceux qui prenaient le placebo — preuve que le VPA facilitait l'apprentissage en période critique dans le cerveau humain adulte »[25]. Cependant, aucun adulte n'a jamais été documenté comme ayant acquis une capacité d'écoute absolue[26], parce que tous les adultes qui ont été formellement testés après une formation à la PA n'ont pas réussi à démontrer « un niveau de précision non qualifié […] comparable à celui des possesseurs d'AP »[27].

Bibliographie

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  • (fr) GĂ©rard Zwang, « Le diapason », Sauramps Éd., Montpellier, 1998.
  • (fr) Serge Farnel, « La malicieuse revanche d'un souffre-douleur », Fayard/mazarine, 2017[28]. L'oreille absolue est au centre de la mĂ©taphore de ce roman.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Chouard 2001, p. 253-254.
  2. Michèle Castellengo, « 6. Perception de la hauteur », dans Présentation des recherches – 1963-2002, Paris, Laboratoire d'acoustique musicale, (lire en ligne), p. 52.
  3. Chouard 2001, p. 254.
  4. Sakakibara, A., « Why Are People Able to Acquire Absolute Pitch Only During Early Childhood ? », The Japanese Journal of Educational Psychology, vol. 52, no 4,‎ , p. 485-496 (DOI 10.5926/jjep1953.52.4_485 Accès libre)
  5. Chin, C., « The Development of Absolute Pitch : A Theory Concerning the Roles of Music Training at an Early Developmental Age and Individual Cognitive Style », Psychology of Music, vol. 31, no 2,‎ , p. 155-171 (DOI 10.1177/0305735603031002292, S2CID 145615433)
  6. Oura, Y. et Eguchi, K., « Programme de formation à la hauteur absolue pour les enfants », Music Education Research, vol. 32,‎ , p. 162-171
  7. Sakakibara, A., « A longitudinal study of a process for acquiring absolute pitch », The Japanese Journal of Educational Psychology, vol. 47,‎ , p. 19-27 (DOI 10.5926/jjep1953.47. 1_19 Accès libre)
  8. Miyazaki, K. et Yoko Ogawa, « Apprentissage de la hauteur absolue par les enfants », Music Perception, vol. 24, no 1,‎ , p. 63 (DOI 10.1525/mp.2006 .24.1.63)
  9. Lau, C.K., « L'acquisition de la hauteur absolue pour les enfants ordinaires, les enfants à besoins éducatifs spéciaux et les enfants doués pour les études sous l'égide de Lau Chiu Kay Music Educatherapy », The Journal of the Acoustical Society of America, vol. 116, no 4,‎ , p. 2580 (DOI 10.1121/1.4785301, Bibcode 2004ASAJ..116.2580L)
  10. Abraham, O., « Das absolute tonbewußtsein », Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft, vol. 3,‎ , p. 1-86 (lire en ligne)
  11. Saffran, J. R. et Griepentrog, G. J., « Absolute pitch in infant auditory learning: evidence for developmental reorganization », Developmental Psychology, vol. 37, no 1,‎ , p. 74-85 (PMID 11206435, lire en ligne)
  12. Le magazine de la santé, France 5, le .
  13. https://www.francemusique.fr/culture-musicale/oreille-absolue-demeler-le-vrai-du-faux-37744
  14. « L'oreille absolue : innée ou acquise ? », sur www.scienceshumaines.com,
  15. Theusch, E., Basu, A. et Gitschier, J., « Une étude à l'échelle du génome de familles présentant un pas absolu révèle un lien avec 8q24.21 et une hétérogénéité de locus », The American Journal of Human Genetics, vol. 85, no 1,‎ , p. 112-119 (PMID 19576568, PMCID 2706961, DOI 10.1016/j.ajhg.2009 .06.010)
  16. Gregersen, P.K., Kowalsky, E., Lee, A., Baron-Cohen, S., Fisher, S.E., Asher, J.E., Ballard, D., Freudenberg, J. et Li, W., « La hauteur absolue des sons présente un chevauchement phénotypique et génétique avec la synesthésie », Human Molecular Genetics, vol. 22, no 10,‎ , p. 2097-104 (PMID 23406871, PMCID 4707203, DOI 10. 1093/hmg/ddt059)
  17. {{article|auteur1=Drayna, D. |auteur2=Manichaikul, A. |auteur3=DeLange, M. |auteur4=Snieder, H. |auteur5=Spector, T. |name-list-style=amp |année=2001 |title=Corrélats génétiques de la reconnaissance des hauteurs musicales chez l'homme |journal=Science|volume=291 |pages=1969-1972 |doi=10.1126/science.291 .5510.1969 |pmid=11239158 |numéro=5510 |bibcode=2001Sci...291.1969D|url=https://zenodo.org/record/1231183 }
  18. Le cerveau de Mozart, Alexandre Ribeiro, Bernard Lechevalier, Ed. Odile Jacob.
  19. « J.-S. Bach et Lady Gaga | Katja Keller », (consulté le )
  20. « Charlie Puth, Rumson's Pop Prodigy », sur New Jersey Monthly, (consulté le )
  21. (en) « What Regine Velasquez refuses to do in singing talent search show », sur PEP.ph (consulté le )
  22. (en) « What actually is perfect pitch – and how do I get it? », sur Classic FM (consulté le )
  23. Meyer, M., « Is the memory of absolute pitch capable of development by training ? », Psychological Review, vol. 6, no 5,‎ , p. 514-516 (DOI 10.1037/h0069034, lire en ligne)
  24. Maryon, E., The Science of Tone-Color, Boston, C. C. Birchard & Co., (lire en ligne [pdf archive du ])
  25. Judit Gervain, Bradley W. Vines, Lawrence M. Chen, Rubo J. Seo, Takao K. Hensch, Janet F. Werker et Allan H. Young, « Valproate rouvre l'apprentissage de la période critique de la hauteur absolue », Frontiers in Systems Neuroscience, vol. 7,‎ , p. 102 (PMID 24348349, PMCID 3848041, DOI 10.3389/fnsys.2013 .00102 Accès libre)
  26. Levitin, D. J. et Rogers, S. E., « Absolute pitch : Perception, codage et controverses », Trends in Cognitive Sciences, vol. 9, no 1,‎ , p. 26-33 (PMID 15639438, DOI 10.1016/j.tics.2004 .11.007, S2CID 15346652, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  27. Takeuchi, A. H. et Hulse, S. H., « Absolute pitch », Psychological Bulletin, vol. 113, no 2,‎ , p. 345-61 (PMID 8451339, DOI 10.1037/0033-2909.113.2.345)
  28. « La malicieuse revanche d’un souffre-douleur »
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