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Ordre national du MĂ©rite agricole

Sous la responsabilité du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du gouvernement du Québec, l’ordre national du Mérite agricole (ONMA), appelé jusqu'en 2001 l’ordre du Mérite agricole[1], est une institution honorifique consacrée au domaine de l’agriculture québécoise.

Ordre national du MĂ©rite agricole
Conditions
Décerné par Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec
Type Ordre honorifique civil
DĂ©tails
Statut Toujours décerné
Grades Chevalier,
Officier,
Commandeur
Statistiques
Création 1889
Ordre de préséance
Illustration.
Ruban de l'ordre national du MĂ©rite agricole

Le concours annuel de l’ONMA a pour vocation première d’encourager l’excellence dans le secteur agricole en récompensant les personnes qui s’y distinguent. Il vise à reconnaître l’engagement, le dynamisme et le savoir-faire des agriculteurs québécois. Cette reconnaissance fait de ses lauréats, en quelque sorte, des modèles au sein de la communauté agricole. L’ONMA permet aussi de mettre en valeur l’évolution des fermes et de l’agriculture de la province. Une participation au concours de l’ONMA offre aux membres des groupes concurrents une occasion de recevoir une évaluation objective de leur travail, de se voir désigner leurs points forts et leurs points faibles et d'améliorer leur performance.

Les inscriptions au concours se font sur une base volontaire. Chaque année, on en compte près d’une centaine.

Pour le besoin du concours, le Québec est découpé en cinq territoires :

  1. Montérégie (secteurs Est et Ouest);
  2. Centre-du-Québec, Estrie et Mauricie;
  3. Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches;
  4. Laurentides, Montréal-Laval-Lanaudière et Outaouais;
  5. Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, Bas-Saint-Laurent, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Côte-Nord.

Les juges ne visitent qu’un territoire par année, selon une rotation respectant l’ordre indiqué ci-dessus. Les producteurs d’une région n’ont donc la possibilité de poser leur candidature qu’une fois tous les cinq ans.

Historique

En 1884, dans le but de faire avancer l’agriculture au Québec, le journaliste agricole et secrétaire du Conseil d’agriculture, Édouard-André Barnard, établit des règlements destinés à encadrer l’organisation d’un éventuel concours agricole. À la suite d’une compétition tenue dans Portneuf en 1885, Barnard modifie ses règlements et les soumet au Conseil d’agriculture en 1888. Le projet est adopté à l’unanimité et, l’année suivante, le premier ministre Honoré Mercier crée l’ordre du Mérite agricole et fait adopter une loi, aujourd’hui refondue sous le titre « Loi sur l’ordre national du Mérite agricole », ayant pour objet de favoriser l’agriculture et de décerner des récompenses au milieu agricole.

Au fil des ans, les règles et les critères du concours ont été adaptés aux nouvelles réalités du milieu agricole.

Juges et Ă©valuations

Des juges expérimentés, nommés par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, forment l’équipe chargée d’évaluer les entreprises agricoles participantes. L’évaluation qu’ils sont appelés à effectuer, qui doit couvrir l’ensemble du travail des agriculteurs, porte sur les cinq grands aspects suivants :

  • la gestion de leur appareil de production (peu importe la culture ou l’élevage);
  • la gestion agroenvironnementale;
  • la gestion des ressources financières;
  • la gestion des ressources humaines;
  • le rayonnement social de l’entreprise.

Les évaluateurs prennent également en considération certains éléments tels que l’agrotourisme, la sécurité et la prévention, ainsi que le soutien à la formation agricole de la relève et à l’intégration d’une relève féminine.

Honneurs et récompenses

Le concours de l’ONMA couronne des lauréats régionaux et des gagnants nationaux.

Les lauréats régionaux se voient attribuer dans leur région un rang dans la catégorie où ils étaient inscrits :

  • catĂ©gorie or (1er, 2e et 3e rangs);
  • catĂ©gorie argent (1er, 2e et 3e rangs);
  • catĂ©gorie bronze (1er, 2e et 3e rangs);

Quant aux gagnants nationaux, ils sont les lauréats régionaux qui ont reçu les meilleurs résultats dans l’ensemble du territoire du concours (trois par catégorie). Les médailles qu’ils reçoivent sont distribuées comme suit :

  • une mĂ©daille d’or est attribuĂ©e au grand gagnant; les finalistes suivants mĂ©ritent le titre de 2e ou de 3e rang de la catĂ©gorie or Ă  l’échelle nationale;
  • trois mĂ©dailles d’argent (1re, 2e et 3e rangs sur le plan national);
  • trois mĂ©dailles de bronze(1re, 2e et 3e rangs sur le plan national).

Ces distinctions confèrent aux lauréats, selon la catégorie à laquelle ils appartiennent, le titre de commandeur, d’officier ou de chevalier de l’Ordre.

Pour remporter les plus grands honneurs, soit la médaille d'or, une entreprise doit, à l’occasion des concours précédents, avoir obtenu de très bons résultats et remporté plusieurs médailles. Il s'agit donc d'une distinction prestigieuse qui rend hommage à la persévérance et au travail de longue haleine qui ont mené l’entreprise à l'excellence.

D’autres prix spéciaux peuvent être attribués, par exemple :

  • le MĂ©rite Promutuel de la prĂ©vention;
  • le Prix La Coop fĂ©dĂ©rĂ©e Ă  l’agroenvironnement;
  • la Mention spĂ©ciale de l’agrotourisme;
  • la Mention de la relève fĂ©minine;
  • la Mention de la formation agricole de la relève.

De plus, depuis 1901, la décoration de commandeur spécial de l’Ordre avec la mention « Très grand mérite spécial » peut être remise à des personnes ayant apporté une contribution notable à l’agriculture québécoise sans nécessairement être elles-mêmes des agriculteurs. Ces prix sont décernés lorsqu’une personne se distingue particulièrement dans le milieu.

Les lauréats des volets régionaux et les gagnants nationaux sont honorés au cours d'un gala qui se tient sur le territoire du concours. Les gagnants nationaux sont ensuite décorés à l'occasion d'une cérémonie spéciale qui se déroule dans les murs de la salle du Conseil législatif – le « Salon rouge » – de l'Assemblée nationale à Québec.

Voir aussi

Liens externes

Sources

  • Ministère de l’Agriculture, des PĂŞcheries et de l’Alimentation du QuĂ©bec, Cent ans de mĂ©rite agricole, QuĂ©bec, , 132 p. (ISBN 2-551-12165-5)
  • Ministère de l’Agriculture, des PĂŞcheries et de l’Alimentation du QuĂ©bec, Ordre national du mĂ©rite agricole : Loi, règles et conditions de participation (en vigueur depuis 2010), QuĂ©bec, , 30 p.
  • J.-B Roy et A. Richard, Histoire du mĂ©rite agricole, QuĂ©bec, 1978-1985, 96 p. (ISBN 978-2-550-12346-0 et 2-550-12346-8)
  • F. LĂ©tourneau, Histoire de l’agriculture (Canada français), Oka, , 318 p.
  • La SociĂ©tĂ© d’Histoire de Warwick inc, Ordre du MĂ©rite Agricole 1892-2006 ComtĂ© Arthabaska, QuĂ©bec, Les Publications du QuĂ©bec, , 522 p. (ISBN 978-2-9809055-2-0)
  • C Pâquet et autres, L’Ordre national du mĂ©rite agricole, 120 ans dĂ©jĂ !, Sainte-Marie,
    Dans La Terre de chez nous, p24-46

Notes et références

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