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Oratoire des BĂ©guines

L'oratoire des Béguines, dit oratoire Sainte-Marie-Magdeleine à Béthanie ou oratoire de Miette, est un oratoire construit en 1516 sur la commune de Nans-les-Pins dans le département français du Var. Il est le troisième sur une série de sept oratoires menant jusqu'au sanctuaire de la Sainte-Baume, par le « Chemin des Roys ».

Oratoire des BĂ©guines
Oratoire de Miette
Présentation
Type
Destination initiale
Construction
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
Domaine des BĂ©guines
Coordonnées
43° 20′ 42″ N, 5° 46′ 22″ E
Localisation sur la carte du Var
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Localisation sur la carte de France
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Il est inscrit au titre des monuments historiques en 1938. L'oratoire est restauré en 1964, pourvu d'une nouvelle gravure en 1978 et restauré une dernière fois en 2009.

Présentation

Localisation

L'oratoire est situé sur le domaine des Béguines[1], à l'entrée de la forêt domaniale, à la limite des communes de Nans-les-Pins et Plan-d'Aups-Sainte-Baume, lorsque le « chemin des Roys » arrive sur le plateau. Il s'agit du troisième des sept oratoires construits sur ce chemin reliant Nans-les-Pins à la grotte de la Sainte-Baume. Du pied de l'oratoire, il est possible pour le pèlerin, et pour la première fois, de voir le Saint-Pilon et le sanctuaire de la Sainte-Baume[2] - [3].

Sur ces sept oratoires initiaux, les deux premiers ont été détruits, il n'en reste que le socle[N 1], et le dernier oratoire, situé au col du Saint-Pilon (après la chapelle des Parisiens) a été totalement détruit[N 2]. Cet oratoire des Béguines est donc le premier des quatre oratoires survivants[2] - [4] - [3].

DĂ©nomination

Cet oratoire possède plusieurs noms d'usages, liés à son histoire compliquée :

  • « L'oratoire des BĂ©guines »[1], du fait du nom du domaine oĂą il est situĂ©.
  • « L'oratoire Sainte-Marie-Magdeleine Ă  BĂ©thanie »[4], du fait de la scène reprĂ©sentĂ©e sur la gravure de l'oratoire.
  • « L'oratoire de Miette »[3], Ă  la suite du drame survenu devant cet oratoire durant l'Ă©poque rĂ©volutionnaire (voir le chapitre Historique). Miette Ă©tant le diminutif de « Mireille ».

Description

Bas-relief en pierre d'Olivier Pettit remplaçant l'original perdu (1978).

L'oratoire représente Marie de Magdala, dite Marie-Madeleine, associée à Marie de Béthanie dans la tradition provençale[5] - [6], aux pieds de Jésus chez sa sœur Marthe de Béthanie.

L'oratoire a perdu son bas-relief original. Le bas-relief actuel est l’œuvre du sculpteur Olivier Petit (en 1978). Sur le socle de nombreux fers à cheval ont été gravés par des Compagnons du Devoir[7].

Cet oratoire est le plus richement décoré des oratoires existants. La niche possède une voute en ogive sculptée que supportent deux pilastres ornés de corbeilles de fleurs. Ces dernières rappellent que Marie-Madeleine fut le premier témoin de la résurrection du Christ au saint-Sépulcre, et qu'elle le prit tout d’abord pour « un jardinier ». Le fronton, comme l'étaient ceux des autres oratoires, est décoré du blason de l'archevêque (écartelé aux 1 et 4 d’argent, chargé de 4 fers de lance deux à deux, aux 2 et 3 de gueules à 2 gerbes d’or placées en sautoir, et sur le tout écu d’azur à une fleur de lys d’or[N 3]).

Au-dessus de ses armes on pouvait lire (la) Joannes Ferrerius archiepiscopus Arelatensis hoc Monumentum erigi curavit MDXVI (Jean Ferrier, archevĂŞque d'Arles a fait Ă©riger ce monument 1516). Cette mĂŞme inscription Ă©tait reproduite, Ă  l'origine, sur tous les oratoires[3] - [7].

  • L'oratoire des BĂ©guines
  • Vue d'ensemble de l'oratoire
    Vue d'ensemble de l'oratoire
  • DĂ©tail des pilastres et du chapiteau.
    DĂ©tail des pilastres et du chapiteau.
  • Vue du socle et des gravures de fer Ă  cheval
    Vue du socle et des gravures de fer Ă  cheval

Historique

L'oratoire, avec la vue en perspective sur le massif de la Sainte-Baume et le Saint-Pilon.

L'oratoire est construit en 1516 sur la commande de Jean Ferrier, archevêque d’Arles, à la suite du premier pèlerinage de François Ier[3].

Le nom de Miette vient d'un événement tragique, survenu durant la Révolution française[N 4]. Un individu, venu demander le gite dans l'ancien couvent des dominicains près de la grotte, à la famille qui y avait trouvé refuge, tua le père et la mère à coup de fusil. La jeune fille, Miette, réussit à s’enfuir en courant, poursuivie par l'assassin. À bout de force elle se réfugia près de l'oratoire et en prière supplia la sainte de la protéger. L'homme qui la poursuivait passa près d'elle sans la voir, et poursuivit sa route dans la forêt, « laissant l'enfant sauve et toute tremblante »[7] - [8].

En 1826, le R. P. Gavoty, relate sa visite à la Sainte-Baume et écrit sur cet oratoire : « il ne manque que le bas-relief ; on en avait mis un nouveau représentant Marie-Madeleine, à ses pieds, attentive à la parole du Christ chez sainte Marthe »[7].

En 1951, l'oratoire est encore en mauvais état[N 5]. Il n'est restauré qu'en 1964 par « les amis de l'oratoire ». Les bas-reliefs disparus sont remplacés par ceux du sculpteur Olivier Pettit en 1978. Une grille de protection est posée en même temps, et une bénédiction de l'oratoire est effectuée pour célébrer cette restauration. Une dernière restauration est effectuée en 2009 par la commune de Nans-les-Pins[2] - [3].

Notoriété

Le monument est classé au titre des monuments historiques le [1]. Les trois autres oratoires existant dans la forêt (plus loin sur le chemin) avaient déjà été classés aux Monuments Historiques le dans l'ensemble « des Oratoires et chapelle » à Plan-d'Aups-Sainte-Baume comprenant ces trois oratoires et la chapelle des Parisiens[9].

Notes et références

Notes

  1. Les socles ont été restaurés par l'association les Apprentis d'Auteuil. Un projet de restauration est en cours.
  2. La trace au sol de cet oratoire est introuvable.
  3. Cette fleure fait référence à la « fleur de lys d'or » que lui avait remise Louis XII en reconnaissance de ses services.
  4. Une autre source donne pour date de cet événement, l'année 1851. Nous ne savons pas lequel des deux récits est le plus juste. En 1851, les pères dominicains avaient été réinstallés dans le couvent de la Sainte-Baume.
  5. D'après le croquis de Maurice Bourgogne.

Références

  1. « Oratoire situé sur le domaine des Béguines », notice no PA00081683, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Chemin des Roys & oratoires », sur la-provence-verte.net (consulté en )
  3. Régis Leveque, Alain Bontemps et Marielle Serre, « Les oratoires du chemin des Roys », Pays Sainte-Baume, no 44,‎ , p. 24-27 (lire en ligne).
  4. « Les sites religieux de la Sainte-Baume », sur onf.fr (consulté en )
  5. Guide Gallimard, Éditions Gallimard, (lire en ligne)
  6. « Une ou trois femmes ? », sur saintebaume.org (consulté en )
  7. Jean Dieudé, « Sainte Marie Madeleine à la Sainte Baume », Association nationale d'étude, d'inventaire et de sauvegarde des oratoires, (consulté le ).
  8. Almanach de Provence et du comté de Nice : 1937, vol. 1, , p. 73.
  9. « Oratoires et chapelle », notice no PA00081688, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • RĂ©gis Leveque, Alain Bontemps et Marielle Serre, « Les oratoires du chemin des Roys », Pays Sainte-Baume, no 44,‎ , p. 24-27 (lire en ligne)
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