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Oratoire San Giovanni in Oleo

L'oratoire San Giovanni in Oleo est un oratoire de Rome. Dans sa forme actuelle il remonte essentiellement au début du XVIe siècle et présente « le caractère d'un précieux boîtier à bijoux ». Il dépend de l'église San Giovanni a Porta Latina voisine.

Oratoire San Giovanni in Oleo
Façade orientale de l'oratoire.
Façade orientale de l'oratoire.
Présentation
Nom local Oratorio San Giovanni in Oleo
Culte Catholique romain
Rattachement Église San Giovanni a Porta Latina
DĂ©but de la construction 1509
Fin des travaux 1601
Architecte Bramante (disputé)
Antonio da Sangallo le Jeune (disputé)
Francesco Borromini
Style dominant Renaissance et Baroque
Site web Site officiel
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
RĂ©gion Latium
DĂ©partement Rome
Ville Rome
CoordonnĂ©es 41° 52′ 36″ nord, 12° 30′ 08″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Rome
(Voir situation sur carte : Rome)
Oratoire San Giovanni in Oleo
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Oratoire San Giovanni in Oleo

Histoire

L'oratoire San Giovanni in Oleo, façade ouest, devant la Porta Latina

L'oratoire se trouve sur la via di Porta Latina, à une vingtaine de mètres de la porta Latina, au sud du XIX rione romain, celui du Celio, qui se situe au sud-est de la ville.

D'après la tradition, cette petite construction s'Ă©lève Ă  l'endroit mĂŞme oĂą saint Jean aurait subi le martyre de l'huile bouillante et y aurait survĂ©cu avant de s'exiler Ă  Patmos. C'est de lĂ  que vient le nom de « Saint-Jean-dans-l'Huile Â». Selon la LĂ©gende dorĂ©e, l'histoire se serait passĂ©e pendant le règne de Domitien, donc Ă  la fin du Ier siècle, quoique les premiers rĂ©cits de cet Ă©vĂ©nement ne remontent qu'au dĂ©but du IIIe siècle. Dans l'AntiquitĂ©, le lieu oĂą se trouve l'oratoire, proche de la via Appia, Ă©tait couvert de mausolĂ©es et l'on peut supposer que l'Ă©difice actuel est Ă©rigĂ© Ă  l'emplacement d'un autre, plus ancien[1]. C'est BenoĂ®t Adam, un prĂ©lat français auditeur Ă  la Sacra Rota, qui le fait construire en 1509.

On attribue l'architecture de l'édifice à Bramante et à son disciple Antonio da Sangallo le Jeune, mais le fait est discuté. Pendant le pontificat d'Alexandre VII le bâtiment est restauré et terminé en 1661 par Francesco Borromini, sur une commande du cardinal Francesco Paolucci[1]. Les derniers travaux de rénovation, entrepris en 1716 sous le pontificat de Clément XI, portaient sur une restauration de l'intérieur, avec l'ajout d'une fresque sur le martyre de saint Jean.

Description

L'oratoire possède une forme octogonale. À l'origine, la structure ne comportait pas de coupole et se terminait au-dessus de la charpente. Ce fut seulement Borromini en 1658 qui y ajouta le toit dans sa forme actuelle ainsi que la croix, le globe orné de roses et la couronne de feuilles d'acanthe.

Les surfaces de l'octogone sont en maçonnerie de brique crépie sur une structure de travertin. À chacun des angles de l'octogone se dressent des pilastres coudés avec des chapiteaux simples. Au-dessus de la corniche s'élève la toiture de pierre, en forme de cône. En dessous de la corniche, une frise circulaire en bas-relief de terre cuite fait alterner des roses et des palmettes. Elle est l'œuvre de Borromini.

Ă€ l'extĂ©rieur, la construction ne prĂ©sente aucune autre dĂ©coration. Au linteau du portail occidental, on a inscrit dès l'origine le nom du fondateur, BenoĂ®t Adam, avec l'annĂ©e de la construction (1509), sa devise en français, « Au plaisir de Dieu[2]», et le nom du pape rĂ©gnant, Jules II.

Sur le linteau du portail oriental sont placĂ©s les meubles hĂ©raldiques de la famille Chigi, « au mont d'or Ă  six cimes accompagnĂ© en chef d'une Ă©toile de mĂŞme Â». Ils surplombent une inscription qui dĂ©signe le pape Alexandre VII, membre de la famille Chigi, comme le donneur d'ordre de la restauration de l'oratoire en 1657 dans le mĂŞme temps que l'Ă©glise San Giovanni a Porta Latina[1]. Ces travaux sont confiĂ©s Ă  Francesco Borromini qui les mènent de 1657 Ă  1661. Il amĂ©nage l'intĂ©rieur du petit Ă©difice. L'espace est couvert par une coupole plate. Le cycle de fresques reprĂ©sentant la vie de Saint-Jean l'ÉvangĂ©liste, datant de 1658, est dĂ» Ă  Lazzaro Baldi Ă©lève de Pierre de Cortone[1]. L'intĂ©rieur n'est pas accessible en temps normal[3]

  • Les armes Chigi en surplomb du portail est
    Les armes Chigi en surplomb du portail est
  • La frise en bas-relief
    La frise en bas-relief
  • L'inscription « Au plaisir de Dieu » au fronton du portail ouest
    L'inscription « Au plaisir de Dieu » au fronton du portail ouest

Notes et références

  1. D'après la plaque descriptive historique placée à côté de l'oratoire.
  2. Dans Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (éditions Gallimard, 2016, p. 202), Jean d'Ormesson évoque cette chapelle et présente Benoît Adam comme un cardinal bourguignon (il est en réalité auditeur à la Rote) ; il précise qu'il a repris cette devise pour en faire le titre de son roman Au plaisir de Dieu.
  3. Les visiteurs intéressés peuvent s'adresser au portier du collège des Pères rosminiens au 17 de la via Porta Latina.

Liens externes

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