Oppidum de Pommiers
L'oppidum de Pommiers est un site fortifié de la fin de l’âge du fer en Gaule belgique. Il est situé sur le territoire de la commune de Pommiers, dans le département de l'Aisne, à quatre kilomètres à l'ouest de Soissons.
Oppidum de Pommiers Noviodunum | |||||
Localisation | |||||
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Pays | France | ||||
Province | Picardie | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Aisne | ||||
Commune | Pommiers | ||||
Site archéologique | Oppidum | ||||
Coordonnées | 49° 23′ 38″ nord, 3° 16′ 16″ est | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Aisne
GĂ©olocalisation sur la carte : Picardie
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Histoire | |||||
Ă©poque 1 | Ă‚ge du fer | ||||
Ă©poque 2 | Gaule romaine | ||||
Histoire
Les travaux de P. Pion ont permis de dater la construction de l'oppidum de Pommiers de Ce serait le site de Noviodunum dont parle Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules (II, 12). C'est, avec l'oppidum de Villeneuve-Saint-Germain (90 - ), l'un des deux sites précédant la fondation de Augusta Suessionum (Soissons), à la toute fin du Ier siècle av. J.-C.[alpha 1]
Lors de la guerre des Gaules, le roi des Suessions, Galba (« prudent et juste »), se rallia à la coalition des Belges. En , au cours de la bataille de l'Aisne, les troupes belges se rassemblèrent au nord de l'Axona (Aisne), dégarnissant la garnison de Noviodunum. César voulut prendre l'oppidum, mais la largeur du fossé et la hauteur des remparts le firent échouer.
Description
L'oppidum de Pommiers, situé au lieu-dit Le Moulin à Vent, sur la rive droite de l’Aisne, est un éperon barré d'une superficie de quarante hectares, dont le rempart est un talus massif précédé d’un large fossé, interrompu par une entrée sur son extrémité ouest.
Historique
Le site n'a pas fait l'objet de fouilles exhaustives, mais on peut signaler les sondages d’Octave Vauvillé à la fin du XIXe siècle et ceux de Patrice Brun en 1987 et 1988. Les prospections archéologiques de surface ont permis de mettre au jour des fibules et surtout plusieurs milliers de monnaies gauloises. Un atelier monétaire est attesté sur le site (bronzes frappés à la tête de Janus et série trimétallique à la légende CRICIRV)[1].
Notes et références
Notes
- Le débat entre archéologues n'est pas clos pour savoir qui, de l'oppidum de Pommiers ou de l'oppidum de Villeneuve-Saint-Germain, était le chef-lieu des Suessions, qui fut délocalisé à Augusta Suessionum.
Références
- Patrice Brun et Jean Debord, Monnaies trouvées en fouilles sur l'oppidum de Pommiers (Aisne), in Revue numismatique, 1991, n° 6-33, p. 43-59, p. 55
Voir aussi
Bibliographie
- Patrice Brun, Jean Debord, « Monnaies trouvées en fouilles sur l'oppidum de Pommiers (Aisne) », Revue numismatique, n° 33, 1991, p.43-59, pl. IV. - Lire en ligne sur Persée
- J.-B. Colbert de Beaulieu, « Peut-on dater par la numismatique l'occupation gauloise d'un oppidum ? L'exemple de Pommiers (Aisne) », Revue archéologique de l’Est, n° 6, 1955, p.260-270
- Jean Debord, C. Nominé, « Nouvel additif aux découvertes monétaires de l'oppidum de Pommiers (Aisne) », Cahiers numismatiques, n° 75, 1983, p.211-225
- Octave Vauvillé :
- « Notes sur les fouilles et objets trouvés dans l'enceinte dite du camp de Pommiers, près de Soissons (Aisne) », B.S.A.H.S.S., 2e série, no 20, 1889-1890, p. 26-59 ;
- « L'enceinte de Pommiers (Aisne) (Noviodunum des Suessiones) », Mémoires de la Société des antiquaires de France, no 65, 1904-1905, p. 45-90 ;
- « Fibules gauloises de l'oppidum de Pommiers (Aisne) et de l'oppidum situé sur les territoires de Liercourt et Érondelle (Somme) », sur Persée.fr, Bulletin de la Société préhistorique française, , p. 303-307.