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Oppidum de Cordes-Châteloi

L'oppidum de Cordes-Châteloi est une agglomĂ©ration gauloise fortifiĂ©e attribuĂ©e Ă  la Civitas des Bituriges Cubes. Cet oppidum, de type « Ă©peron barrĂ© Â», est situĂ© sur la commune d'HĂ©risson, dans le dĂ©partement de l'Allier. Le site est dĂ©limitĂ© par deux enceintes emboĂ®tĂ©es, la première dĂ©limitant un espace de 19 ha, la seconde portant la surface de l'oppidum Ă  73 ha, ce qui en ferait, en termes de surface l'un des plus importants du territoire des Bituriges Cubes. L'oppidum est connu et ponctuellement explorĂ© depuis le XVIe siècle.

Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
Oppidum de HĂ©risson
Image illustrative de l’article Oppidum de Cordes-Châteloi
L'oppidum de Cordes se situe à proximité de l'Aumance, un affluent du Cher.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Allier
Arrondissement Montluçon
Canton Huriel
Site archéologique Oppidum
CoordonnĂ©es 46° 30′ 34″ nord, 2° 42′ 44″ est
Altitude 300 Ă  327 m
Superficie 19 ha
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(Voir situation sur carte : Allier)
Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
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Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
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Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
Oppidum biturige de Cordes-Châteloi à Hérisson
Histoire
Protohistoire Hallstatt final « D »
Protohistoire Époque laténienne
Antiquité Époque gallo-romaine
Haut Moyen Âge Époque mérovingienne
Internet
HAL - archives ouvertes [1]
ubprehistoire [2]
Sources
[3]
[4]
[5]

Contexte géographique

L'oppidum de Cordes-Châteloi est localisĂ© Ă  proximitĂ© du hameau Ă©ponyme de « Châteloy »[6], un lieu-dit distant d'environ 1,5 kilomètre au nord-ouest du centre-ville d'HĂ©risson, dans le dĂ©partement de l'Allier, en rĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes[3].

Construite sur un vaste éperon rocheux, l'agglomération protohistorique surplombe les alentours, dont la plaine alluviale formée par la confluence des eaux de la « Louise » et de l'Aumance[3]. Placé ainsi en situation forte, le complexe proto-urbain bénéficie d'une position stratégique. Un sentier, localisé à l'extrémité du plateau de Châteloy permet d'accéder aux vestiges de l'oppidum[3].

Bien que voisin d'autres territoires de la Gaule Chevelue, tels que ceux des Arvernes et des Éduens, l'oppidum de Cordes-Chateloi appartient Ă  la civitas des Bituriges Cubes (en latin, Bituriges Cubi)[3]. L'agglomĂ©ration antique se place ainsi Ă  environ 77 km d'Avaricum, l'antique centre politique des Bituriges. Sa situation gĂ©ographique, au sud-est du territoire biturige, fait de l'oppidum de Cordes-Chateloy une citĂ© au statut dit de ville-frontière[Note 1]. Au cours l'âge du fer, la ville secondaire de Cordes-Chateloi constitue un « nĹ“ud » stratĂ©gique, Ă  la fois politique et Ă©conomique : plusieurs voies d'importance la traversent[3]..

Description

L'oppidum est constituĂ© d'un Ă©peron barrĂ©, encadrĂ© dans ses limites septentrionale et occidentale par une succession de falaises qui dominent la vallĂ©e de l'Aumance[3]. La citĂ© biturige est par ailleurs protĂ©gĂ©e dans ses frontières orientale et mĂ©ridionale par un imposant talus composĂ© de roches et de terre, et doublĂ© d'un vaste fossĂ©[3]. L'ensemble de ces fortifications, de forme semi-circulaire, se dĂ©veloppent sur une longueur totale de 840 mètres. Ă€ cet effet, le premier pĂ©rimètre d'enceinte de l'oppidum entoure une surface globale avoisinant 19 ha. Au-delĂ  de cette première enceinte massive, une seconde fortification vient porter la surface enclose Ă  73 ha[3].

DĂ©couverte et fouilles

Les toutes premières fouilles du complexe protohistorique sont réalisées en 1576, par le géographe et topographe Nicolas de Nicolay (1517-1583)[3]. L'une des campagnes d'exploration du site archéologique les plus significatives est effectuée à la fin des années 1960 (en ) sous la direction de Michel Moreau[3]. Ces investigations, constituées de sondages, mettent en évidence une tour de taille remarquable, et élevée au centre d'un édicule baptisé « Babylone », ainsi qu'un large murus gallicus[3]. Des investigations ultérieures ont également permis d'exhumer de nombreux artéfacts, tels que des tessons de céramiques ou de poteries, des occurrences monétaires, et des lames d'épées, certaines sous forme complète, d'autres dans un état fragmenté[3].

Les recherches sont reprises au cours des années 2000[3].

Histoire

La cité gauloise est fondée au début de l'époque laténienne (« La Tène A1 », Ve siècle av. J.-C.)[3]. La ville connaît une occupation constante jusqu'à la guerre des Gaules, au milieu du Ier siècle av. J.-C., période pendant laquelle elle subit, à l'instar des autres cités bituriges, un important incendie. Les travaux récents suggèrent un abandon antérieur à [3].

Monuments

Notes et références

Notes

  1. Autrement dit une ville secondaire, ou ville d'avant-poste destinée à la défense du territoire[3].

Références

  1. David Lallemand et M. Moreau, « L'oppidum de Cordes-Chateloi à Hérisson : Premiers résultats des fouilles archéologiques conduites sur la porte de Babylone. », Bulletin des Amis de Montluçon, vol. 57,‎ , p. 113-134 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Oppidum Biturige de Cordes-Chateloi Hérisson (Allier) : Fouille archéologique programmée de la porte de Babylone (1er juin – ) », sur ubpréhistoire, Département et Conseil Général de l'Allier, (consulté le ).
  3. David Lallemand et Michel Moreau, « L’oppidum de Cordes-Châteloi à Hérisson : Premiers résultats des fouilles archéologiques conduites sur la porte de Babylone () », dans David Lallemand, Michel Moreau et al., Murus celticus : Architecture et fonctions des remparts de l'âge du Fer (actes de la table ronde internationale, 11 et et Communication en séance du ), Centre archéologique européen du Mont-Beuvray, Glux-en-Glenne. Glux-en-Glenne : BIBRACTE, Centre archéologique européen, Stephan Fichtl éditions, , 279 p. (lire en ligne), p. 113 à 134.
  4. David Lallemand, « Hérisson, oppidum de CordesChateloi (Allier) : fouille de la porte de Babylone », dans David Lallemand et al., L'âge du Fer dans la boucle de la Loire, vol. AFEAF 32, R.A.C.F., (lire en ligne), p. 75 à 87.
  5. David Lallemand, « Découverte d'une porte monumentale sur l'oppidum de Cordes-Chateloi à Hérisson / Discovery of a great gate in the oppidum of Cordes Chateloi at Hérisson », Revue archéologique du centre de la France, vol. tome 43,‎ , p. 247-251 (DOI 10.3406/racf.2004.2964, lire en ligne, consulté le ).
  6. Ce petit hameau de la ville d'Hérisson est également dénommé « le Castel de l'Œil ».

Bibliographie

  • David Lallemand et Michel Moreau, « L’oppidum de Cordes-Châteloi Ă  HĂ©risson : Premiers rĂ©sultats des fouilles archĂ©ologiques conduites sur la porte de Babylone () », dans David Lallemand, Michel Moreau et al., Murus celticus : Architecture et fonctions des remparts de l'âge du Fer (actes de la table ronde internationale, 11 et et Communication en sĂ©ance du ), Centre archĂ©ologique europĂ©en du Mont-Beuvray, Glux-en-Glenne. Glux-en-Glenne : BIBRACTE, Centre archĂ©ologique europĂ©en, Stephan Fichtl Ă©ditions, , 279 p. (lire en ligne), p. 113 Ă  134.
  • David Lallemand, « HĂ©risson, oppidum de CordesChateloi (Allier) : fouille de la porte de Babylone », dans David Lallemand et al., L'âge du Fer dans la boucle de la Loire, vol. AFEAF 32, R.A.C.F., (lire en ligne), p. 75 Ă  87.
  • David Lallemand, « DĂ©couverte d’une porte monumentale sur l’oppidum de Cordes-Chateloi Ă  HĂ©risson », R.A.C.F, vol. Tome 43,‎ , p. 247 Ă  251 (ISSN 1951-6207, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • David Lallemand, « L’organisation du peuplement au nord du Massif central, le carrefour des CitĂ©s arverne, biturige et Ă©duenne », academia,‎ , p. 111 Ă  133 (lire en ligne, consultĂ© le ).
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